Derrick Rose : Le plus jeune MVP de l’histoire !

Le jeudi 26 septembre 2024, la nouvelle couperet vient de tomber. Derrick Rose prend sa retraite… Alors certains diront que cela faisait plusieurs années qu’il n’était plus que l’ombre de lui-même mais les vrais fans savent que Pooh était encore lui-même mais différemment. Sa carrière n’aura pas atteint les sommets qui lui étaient promis. Pourtant, elle reste fortement gravée dans le coeur des fans qu’il a pu se faire en chemin.

Alors, oui le chemin n’aura pas été un long fleuve tranquille, mais qu’est-ce qu’il aura été rempli d’émotions ! Derrick Martell Rose le dit dans son annonce : Ce n’est pas un goodbye au basketball mais un remerciement ! Et nous aussi, on te remercie en retour ! Et en hommage faisons un retrospective sur la carrière du Youngest MVP de la NBA !

Des débuts remarqués à Memphis !

Derrick Rose : Le plus jeune MVP de l'histoire !
Young D. Rose à Simeon

Né à Chicago, il grandit plus exactement à Englewood, là où règne la drogue, fils de Brenda Rose, et apprend le basket-ball avec ses trois frères aînés afin d’éviter de tomber dans l’illégalité tout en rêvant de la NBA pour ramener de l’argent à sa famille.

Des débuts remarqués mais accompagnés d’une polémique devenue célèbre ! Alors que Derrick passe ses exams, à l’aide d’un coéquipier, il triche afin de valider l’épreuve et ce choix reviendra le hanter pendant sa saison rookie ! La sanction aurait pu être une suspension. Heureusement, David Stern, le grand patron de la NBA à l’époque, bottera en touche et D. Rose ne sera pas inquiété plus que ça.

Derrick Rose : Le plus jeune MVP de l'histoire !

Au lycée, il remporte deux championnats d’État et est dès lors perçu comme le meilleur espoir au poste de meneur. Il est ensuite drafté en 1ère position par les Chicago Bulls en 2008 et porte l’espoir d’une franchise voulant retrouver son standing depuis la retraite de Michael Jordan.

De grand espoir à Youngest MVP

Pour la narrative, ce premier choix de draft est beau. Le petit du pays est récupéré par Chicago, c’est un symbole aussi fort que de voir LeBron James drafté par Cleveland ! Et d’entrée de jeu, D. Rose montre qu’il est sa place. Il confirme d’abord avec un titre de Rookie de l’année incontestable. Le meneur virevoltant est un monstre en devenir. Il va trop vite, il saute trop haut, il défend trop fort. Ce jeune homme là est déjà prêt !

Comme dirait Stacey King : Too big, too fast, too strong, too good !

La saison 2009-2010 est un nouvel avertissement pour la ligue, il avoisine les 21 points par match mais but au premier tour des playoffs sur les Cavs d’un duo LeBron James et vieux Shaq. Ce n’est que partie remise, car l’année d’après, il va lui chiper le titre de MVP et devenir le plus jeune de l’histoire de la NBA. La légende Derrick Rose est en marche !

Et très sincèrement, si LeBron James n’avait pas pris The Decision et amené son talent à Miami avec D Wade et Chris Bosh, peut-être que le Windy City Assassin ne se serait pas arrété en final de Conférence et aurait été jouer le titre face aux Dallas Maverick de l’allemand Hall of Famer Dirk Nowitzki ! Un des nombreux What if entourant Derrick. Car même s’il est indéfendable, l’association du Heat est juste incroyable.

Derrick Rose : Le plus jeune MVP de l'histoire !
Miami Heat Dwyane Wade contre Derrick Rose, Miami, Florida, 29 Janvier, 2012. REUTERS/Rhona Wise (UNITED STATES – Tags: SPORT BASKETBALL)

« C’est le MVP de la saison. Il le mérite. Il joue vraiment bien. Vraiment il le mérite, et ça ne fait aucun doute. Et s’il ne l’a pas, il pourra ressentir ce que j’ai vécu pendant des années… »

— Michael Jordan

Les blessures qui en font l’un des plus grands What if de l’histoire de la NBA

Alors qu’il n’avait manqué que six rencontres lors des saisons régulières précédentes, l’exercice 2011-2012 marque un tournant difficile dans sa carrière. Cette année-là, Rose doit s’absenter de 27 des 66 matchs en raison de multiples blessures : aine, dos, cheville, orteil… Malgré son absence répétée, les Chicago Bulls terminent en tête de la Conférence Est, et affichent un bilan solide de 18 victoires pour 9 défaites en son absence.

Mais le coup de grâce survient lors du premier match des playoffs contre les 76ers. Derrick se blesse gravement au genou. Les coeurs de beaucoup de fans à travers le monde manquent un battement. Le verdict tombe rapidement : rupture du ligament croisé antérieur. Cette blessure met fin non seulement à sa saison, mais aussi aux espoirs des Bulls de passer au second tour des playoffs, surtout après la blessure de Joakim Noah lors du match 2.

Pire encore, Derrick Rose voit également s’envoler ses chances de participer aux Jeux Olympiques de Londres. Pendant sa convalescence, son équipementier Adidas lance un documentaire en plusieurs épisodes intitulé The Return, retraçant son chemin de rééducation et sa détermination à revenir au sommet.

Saison 2013-2014 : un retour de courte durée

Le retour de Derrick Rose est attendu avec impatience. Mais le sort s’acharne sur lui. Après seulement dix matchs de la saison 2013-2014, il se blesse à nouveau, cette fois au genou droit. Opéré du ménisque le 25 novembre, il est contraint de déclarer forfait pour le reste de la saison. Ses statistiques, avant cette nouvelle blessure, montraient pourtant un joueur toujours efficace, avec 16,5 points, 4,3 passes décisives et 3,2 rebonds en 31 minutes de jeu.

Saison 2014-2015 : l’espoir renaît

Après avoir été sacré champion du monde avec la sélection américaine, Derrick Rose fait son grand retour avec les Bulls lors de la pré-saison 2014-2015. L’un des moments marquants de cette période de préparation reste sa performance éclatante contre les Cavaliers de Cleveland, candidats au titre, où il inscrit 30 points pour la première fois depuis sa blessure de 2012, face à un Kyrie Irving alors au sommet de son art.

Lorsque la saison régulière démarre, Rose se montre plus prudent. Lors du premier match contre les Knicks de New York, une équipe considérée parmi les plus faibles de la ligue, il ne force pas son jeu et inscrit 10 points sans même participer à la deuxième mi-temps. Progressivement, il retrouve son niveau d’avant les blessures, aidant son équipe à remporter de nombreuses victoires, notamment aux côtés de Pau Gasol et Jimmy Butler, qui seront tous deux All-Stars cette saison.

Derrick Rose défendant sur Kyrie Irving

Pourtant, malgré des statistiques impressionnantes à la mi-saison (23,0 points, 6,5 passes décisives, 5,1 rebonds en 31,1 minutes par match), Rose n’est pas sélectionné pour le All-Star Game. Mais le 25 février 2015, la mauvaise nouvelle tombe à nouveau : Derrick Rose doit subir une autre opération au genou droit, la même blessure qui l’avait éloigné des terrains en 2013. Un véritable coup dur pour lui et pour les Bulls.

Malgré ces obstacles, Derrick Rose parvient à briller en playoffs. Le 8 mai 2015, lors d’un match crucial contre les Cavaliers, il marque le buzzer beater mémorable qui offre la victoire à Chicago. Malheureusement, LeBron le lui rendra dans le match suivant. Au cours de cette saison, Derrick Rose aura joué 46 matchs, affichant une moyenne de 23,0 points et 6,5 passes décisives.

Un passage au Knicks qui aurait pu être plus mémorable

Le Madison Square Garden fait sens, même si Derrick, lui, est surpris de la décision des Bulls. Il se retrouve trader à New York où le public l’attend avec impatience car quoi de plus poétique de voir une rose éclore dans le jardin ? Mais malgré des prestations solides et encourageante, l’équipe n’arrive pas à capitaliser. Certains diront que c’est de la faute d’un Carmelo Anthony qui tient trop la balle et n’arrive pas à s’inscrire dans une attaque en triangle. Les espoirs ne sont pourtant pas taris…

Un passage avec le King, puis des parachutages dans le Minnesota puis à Detroit

Après des années à avoir bataillé contre son rival de début de carrière, LeBron James, Derrick Rose se retrouve dans une situation, sur le papier, favorable. « Sur le papier » seulement. Car l’équipe fait venir Dwyane Wade, Rose ainsi que Isaiah Thomas. Deux joueurs en quêtes d’un grand retour et un vieux briscard toujours dangereux en la personne de The Flash.

Thomas arrive blessé mais doit être le meneur principal, donc Derrick se partage les minutes avec Wade et José Calderon. Alors que l’association semble prometteuse, c’est les choix de coaching qui semblent perturber l’entente ainsi que la promesse d’un changement de 5 majeur. Car oui, celui que le front office veut vraiment voir sur le terrain est Thomas.

Malheureusement, cela ne fonctionnera pas. Pas faute de talent mais de timing. L’ancien Celtic revient d’une blessure grave à la hanche et doit retrouver son rythme, pourtant, très vite on lui fait grappiller les minutes de D. Rose et D. Wade, sans obtenir le résultat escompté et à l’approche des playoffs et avec une odeur de fiasco, l’équipe se débarrasse des trois derniers arrivés.

Il est ensuite tradé chez les Wolves où il retrouve son coach de Chicago, Tom Thibodeau et c’est enfin ce qui semble être un nouveau départ. Si l’équipe est est forte, elle est malheureusement sur le point d’exploser… à cause d’un ancien camarade des bulls de Derrick : Jimmy « Bucket » Butler !

Devenu une superstar, Jimmy est heureux de retrouver son compagnon mais les choses ont changé, c’est lui maintenant qui mène la danse et tout le monde connait sont tempérament et son éthique et forcément, cela clash avec le Karl-Anthony Town de l’époque que beaucoup qualifient de « soft ». L’équipe, après des playoffs réussi pour Rose malgré une élimination face aux Rockets de James Harden, s’effondre la saison suivante. Jimmy s’en va mais non sans difficulté. Ce qui donnera droit à une performance mémorable : Le fameux match à 50 points et le block de la gagne.

Rudy on t’aime, mais c’était Derrick quand même

Mais la polémique Jimmy Butler va faire exploser les espoirs de cette équipe prometteuse des Timberwolves. L’ancien de Chicago va forcer son départ et entrainer la fin de saison difficile de la franchise.

Derrick atterri à Detroit ou encore une fois, il est très solide, mais l’équipe malgré Blake Griffin ne fait pas rêver. Il signe pour deux saisons mais ne reste que pour une car l’année d’après, il retourne du côté de la grande pomme.

La rose de retour dans le Garden avant de rejoindre Memphis et celui qu’on appelle Rose 2.0

Les fans reprennent espoir, le retour de la rose dans le Garden. Et si le départ se passe plutôt bien pour ce nouveau tango sous l’égide de coach Thibs, la fin n’est pas à la hauteur de la hype. Thibs commence de plus en plus à le mettre sur le banc. Evan Fournier et lui subissent le même traitement. Ils doivent grappiller des minutes dans la garbage time, ce qui ne leur permet absolument pas de trouver leur rythme.

Puis, ils sont relégués aux rang de vétéran sur le banc. Derrick ne voit plus le parquet pendant des mois et la frustration monte chez les fans. Alors que les espoirs semblent perdus, l’appel salvateur vient de Memphis, un endroit qu’il connait bien et qui est rempli de nostalgie. Un endroit où il y a un Ja Morant. Un endroit où D. Rose pourra jouer les playoffs. Le rêve sera de courte durée.

Le tableau est beau. Marcus Smart et Derrick Rose pour jouer les meneurs vétéran en soutien du jeune espoir Ja. Mais rien ne se passe comme prévu. Le petit jeune est pris à nouveau dans les problèmes, suspendus et cela entame l’énergie de cette équipe déjà affaiblie par la blessure de Steven Adams. Ja revient à la mi saison, mais c’est déjà trop tard, donc il sécurise sa saison suivante en se faisant opérer. Du côté de Rose, on ne le reverra plus sur les parquets, mais la promesse de la prochaine saison est belle.

Malheureusement, nous ne la verrons pas, car le jeudi 26 septembre, un mois avant le début de la saison, Derrick Rose annonce la fin d’une carrière forte en émotions. Forte en passion, en rire et en larmes ! C’est le début d’un nouveau chapitre pour lui. L’annonce vient de ses réseaux, d’abord sous forme de contenus vidéo puis par une lettre. Et si c’est avec tristesse que l’on prend la nouvelle, on ne peut que comprendre le choix du natif de Chicago qui mérite son repos et du temps avec sa famille.

Maintenant, la question est de savoir s’il sera Hall of Famer ou non, mais dans tous les cas : Merci pour tout champion !

« Pour lui ‘the sky is the limit’, vous pouvez voir les progrès qu’il a fait au tir depuis la saison dernière et à quel point il a élevé son jeu à un autre niveau. Je ne pense pas que vous puissiez développer un instinct de tueur. Soit vous l’avez, soit vous ne l’avez pas. Il l’a depuis qu’il est au lycée. »

— Kobe Bryant

Palmarès

En sélection nationale

En franchise

Distinctions personnelles

Jérémy Musoki
Jérémy Musokihttps://malkiasuperhero.com/
Spécialisé dans la pop-culture, le sport (surtout le basketball). Auteur des romans Malkia !

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