Ilanda Takwey : « Une simple coupure qui a changé ma vie »

Ilanda Takwey partage son expérience douloureuse avec une infection causée par une tondeuse sale.

Ilanda Takwey, un résident du Royaume-Uni d’origine congolaise, a récemment partagé son histoire poignante sur les conséquences dramatiques d’une simple coupure causée par une tondeuse sale. Ce qui aurait dû être une visite routinière chez le coiffeur s’est transformé en une expérience traumatisante, laissant des séquelles indélébiles.

Dans un entretien avec Channel 5 News, Ilanda Takwey a détaillé sa mésaventure. Après une coupure provoquée par une tondeuse mal entretenue, il a développé une infection fongique derrière la tête, particulièrement visible et, selon lui, inesthétique. « Ça a commencé à me gratter, j’ai eu des tâches de sang sur mon col et sur mon oreiller, » a-t-il raconté. Le traitement a été extrêmement douloureux :

« Le médecin a dû m’injecter des stéroïdes 15 fois à l’arrière de ma tête en un seul rendez-vous. C’était tellement douloureux que quand elle a appuyé sur la seringue, elle a dû forcer pour injecter. »

Ilanda Takwey

Cette infection a eu des répercussions significatives sur la vie de Takwey. « Dans certains entretiens d’embauche, j’ai l’impression que des sociétés refusent de m’embaucher à cause de ce que j’ai derrière la tête. Cela détruit la vie des gens, » a-t-il ajouté, soulignant l’impact social et professionnel de sa condition.

Ilanda Takwey a écrit au Ministère de la Santé du Royaume-Uni, qui lui a répondu que la profession de coiffure n’est pas réglementée en Grande-Bretagne, et qu’aucune qualification n’est nécessaire pour exercer ce métier. Le reportage incluait également l’avis d’un expert en hygiène des salons de coiffure, critiquant les normes insuffisantes observées dans les établissements.

Le problème des conditions d’hygiène dans les salons de coiffure n’est pas limité au Royaume-Uni. En France, notamment dans le quartier de Château d’Eau à Paris, des problèmes similaires ont été signalés. En 2014, dix-huit anciennes employées d’un salon de coiffure ont porté plainte contre leurs employeurs pour travail dissimulé, rémunération insuffisante, emploi de personnes en situation irrégulière, et diverses infractions aux règles d’hygiène et de sécurité. Deux ans plus tard, elles ont obtenu gain de cause, mettant en lumière les pratiques douteuses dans cette industrie.

Les salons de coiffure mal entretenus présentent des risques sanitaires considérables, incluant des infections graves comme celles causées par l’hépatite ou le VIH. Il est crucial de rappeler l’importance de la stérilisation et de la désinfection des outils de coiffure. La stérilisation, idéalement effectuée avec des appareils à rayons ultra-violets, doit être complétée par une désinfection minutieuse avec des produits appropriés. Malheureusement, ces pratiques ne sont pas toujours respectées.

Des études menées en Éthiopie (2012) et au Nigéria (2009) ont révélé une mauvaise compréhension et un usage limité de la stérilisation parmi les coiffeurs. Plus de la moitié des coiffeurs éthiopiens interrogés avaient une compréhension erronée de la stérilisation, et seulement 11% des coiffeurs nigérians en faisaient usage.

Les leçons du cas d’Ilanda Takwey

Pour éviter les risques d’infection, les clients pourraient investir dans leur propre matériel de coiffure, incluant une tondeuse, un stérilisateur et des produits désinfectants, et les apporter chez le coiffeur. Toutefois, cette solution n’est pas accessible à tous. Une meilleure option serait de promouvoir un dialogue ouvert entre les clients et les coiffeurs sur les pratiques d’hygiène. Cela améliorerait la réputation des coiffeurs respectueux des normes et protégerait la santé des clients.

L’une des solutions clés pour prévenir des situations comme celle d’Ilanda Takwey est l’éducation et la formation continue des coiffeurs sur les pratiques d’hygiène. Il est essentiel que les professionnels de la coiffure soient bien informés sur les méthodes de stérilisation et de désinfection des outils pour assurer la sécurité de leurs clients. Des programmes de certification et des inspections régulières pourraient être mis en place pour s’assurer que les salons respectent les normes d’hygiène les plus élevées. En renforçant la formation et la réglementation, on peut espérer réduire considérablement les risques d’infections et garantir un environnement plus sûr pour tous les clients.

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