Qui l’eût cru, Spurs Suns. Dans la continuité de leur victoire sur ces mêmes Phoenix Suns de Kevin Durant, cette fois avec le retour de Devin Booker, les San Antonio Spurs du « petit » Frenchy Victor Wembanyama entament le second match de ce back-to-back comme des concurrents pour le titre. Pendant un premier quart-temps plein de ce que l’on pourrait considérer comme la chance de la jeunesse insolente, les Texans vont artiller. 10-0. Finalement, KD prend les choses en main. 17-7. Il est le seul chez les Spurs sorti de l’apathie générale et peu à peu, il va ramener les siens dans ce quart. +20 pour les Spurs au lancement du deuxième quart.
À la reprise, DBook se réveille aussi, il rentre des trois, il pénètre. À 6:20 dans ce deuxième quart, 60-39. On est toujours à +20. Les Suns jouent bien. Au micro, les commentateurs se répètent. Il faut profiter de ces moments durant lesquels Victor est sur le banc. C’est dit. Sa présence sur le terrain n’est que domination. KD ne rentre dans la raquette qu’en son absence pour appuyer les dires.
Le rouleau compresseur des Spurs
Cedi Osman, Vassel, Collins, Sohan, c’est un festival derrière la ligne des 3 points. Mais les Suns jouent bien. Frank Vogel, leur coach, prend une faute technique, Victor convertit le lancer. Vassel, lui, joue encore mieux que dans le match précédent, il continue de marcher sur l’eau. Charles Barkley annonçait que la saison de Wemby serait surtout pédagogique vu qu’elle serait une simple succession de défaites. À la fin de la première mi-temps, +20 Spurs. 75-55. Victor Wembanyama 20 points.
Cela fait plusieurs saisons que l’équipe de l’Arizona est considérée comme un grand favori. Chris Paul, maintenant aux Warriors, avait changé la dimension de cette équipe, puis l’arrivée de KD a solidifié cette position. Mais avec la signature de Bradley Beal durant l’offseason, on pouvait dire que c’était bétonné. 14/23 à 3 points contre 9/19. +24 à 7:18 dans le 3e quart. Le vieux coach Pop est imperturbable de son côté. Chef d’un orchestre rodé depuis plus de 20 ans. Pourtant, c’est dans ce quart qu’il faut réduire l’écart avant de rentrer dans le quatrième. Et je répète, les Suns jouent bien.
Timeout à 3:31, Wemby est tout sourire en regagnant le banc. On vient de lui refuser une faute sur son panier l’amenant à 24 points. +22 Spurs. Et effectivement, le sifflet ne semble pas faire son travail et Phoenix capitalise enfin. +14 en entrant dans les 12 dernières minutes du gros match de la nuit. Ça y est, les Spurs sont enfin la proie et tout le monde en profite, mais surtout Devin qui redevient DBook. Il prend les fautes. And one à répétition.
Kevin Durant, Devin Booker à la charge
Mais coach Popovich est probablement l’un des 3 coach all-time. L’entrée du vétéran Doug McDermott, dit McBucket, fait du bien. 2/2 à 3 points très rapidement. On est plus qu’à +10. Et Victor, tout comme Durant, souffle sur le banc en attendant le clutch time. +7, KD entre. +6 Wemby aussi. Il reste 5:30 au chrono et on est à 114-110. Il commence à faire très chaud. Durant aime ces rendez-vous et d’un 3 comme il sait les mettre, nous ramène à une possession.
Le sifflet se remet comme par magie à faire du vent. Et la note de Victor continue de grimper à coup de lancer franc. Bon, pas à tous les coups, car sur un dunk bien contesté, on ne lui donne pas les and one. Il est à plus de 30 points dans le match et on est à +5. 3 minutes à jouer.
Victor Wembanyama veut la balle dans les mains. Il continue à shooter à 3 points puis à mi-distance. Ça rentre. À 19 ans, il joue comme un grand et à 1:20, il semble avoir plié le game. +9 Spurs. Man oooooh man ! À 19 ans, Victor Wembanyama vient d’installer la clim dans le Footprint Center. La foule est réduite au silence. Une partie du public avait d’autres plans et a laissé une partie des sièges vides.
Un deuxième Spurs Suns historique pour Wembanyama
Un back-to-back réussi 132-121, finissant sur une career night pour Victor. 38 points, timide de deux lancers francs qu’il n’aura pas l’occasion de tirer. En réalité, dans ce match, Victor a fait ce qu’il voulait. Il ne semble pas avoir de plan de jeu, il va, il domine. Il n’y a pas beaucoup de solution pour un électron libre de sa dimension !
38pts à 15/26 au shoot, dont 3/6 à 3pts, 5/6 sur la ligne et 10 rebonds et sur un +21 en +/- (Pour ceux qui ne savent pas, le « plus/minus » est la différence de points marqués – points pris par l’équipe quand le joueur est sur le terrain). Le plus élevé de tous les joueurs du match. 3e au classement des rookies avec le plus de points dans l’histoire de la franchise des San Antonio Spurs, ex-aequo avec David Robinson et derrière nul autre que David Robinson lui même et ses 39 et 41 points. Il est fort probable que son record ne tienne pas la saison !
Pour revoir le match si vous avez le League Pass !