Le 3 avril 1976, une décision marquante a été prise par le gouvernement sud-africain : l’interdiction des écoles noires et des établissements d’enseignement supérieur. Cette mesure faisait partie du système de l’apartheid, une politique raciale mise en place en Afrique du Sud qui séparait les populations en fonction de leur couleur de peau. L’apartheid a eu un impact dévastateur sur la communauté noire, les privant d’accès à l’éducation, aux ressources et aux opportunités.
Dans les années 70, l’Afrique du Sud était profondément divisée en termes raciaux, avec des lois strictes régissant où les personnes pouvaient vivre, travailler et aller à l’école. Le Bantu Education Act de 1953, par exemple, avait déjà instauré un système éducatif séparé et inégal pour les Noirs, qui visait principalement à les préparer à occuper des emplois subalternes et à renforcer la main-d’œuvre bon marché pour l’économie du pays.
La décision d’interdire les écoles noires et les établissements d’enseignement supérieur en 1976 a encore aggravé cette situation. Des milliers d’étudiants noirs ont été contraints d’abandonner leurs études, tandis que les établissements d’enseignement supérieur pour les Noirs, déjà peu nombreux et sous-financés, ont été fermés. Cette situation a également conduit à une augmentation du taux d’analphabétisme et du chômage parmi la population noire, creusant davantage les inégalités sociales.
La même année, en juin 1976, la révolte de Soweto a éclaté en réaction à une autre mesure discriminatoire : l’introduction obligatoire de l’afrikaans comme langue d’enseignement dans les écoles noires. Des milliers de jeunes manifestants ont été violemment réprimés par les forces de sécurité sud-africaines, faisant des centaines de morts et des milliers de blessés.
Dans ce contexte, de nombreuses organisations et personnalités se sont mobilisées pour lutter contre l’apartheid et pour la justice et l’égalité en Afrique du Sud. Parmi elles, Nelson Mandela, qui a consacré sa vie à cette lutte et est devenu un symbole mondial de résistance.
Aujourd’hui, il est essentiel de se souvenir de cette période sombre de l’histoire et de s’engager activement dans la lutte pour l’égalité et la justice partout