L’affiche officielle de Black Panther : Wakanda Forever parle d’elle-même. La mort de T’Challa, sur laquelle s’ouvre le film, dépeint un Wakanda dirigé et protégé par un casting majoritairement féminin. Suite logique du récit ou choix de la part du réalisateur ?
Protectrices du royaume
La disparition du protecteur du Wakanda, laisse tout naturellement la place aux autres personnages qui l’entourent. Encore une fois signé Ryan Coogler, ce second opus met l’accent sur les femmes fortes de la vie de T’Challa, aux manettes du royaume. Il se concentre donc sur Shuri (Letitia Wright), Ramonda (Angela Bassett), Nakia (Lupita Nyong’o) et Okoye (Danai Gurira), générale de la Dora Milaje, femmes en charge de la protection des Wakandais. Toutes, chacune à son échelle, jouent un rôle prédominant face à la menace sous-marine du peuple Talokan, représentée par leur roi Namor.
L’introduction de deux nouvelles héroïnes clés s’ajoute au changement d’orientation des personnages féminins, plus nuancé dans le précédent Black Panther. La première, Riri Williams, interprétée par Dominique Thorne, apporte une touche de fraîcheur de par son franc parler mais surtout de par ses aptitudes technologiques. Aussi appelée Ironheart, les fans de Marvel pourront d’ailleurs suivre ses aventures en 2023 sur Disney+. Autre nouvelle recrue, Aneka, incarnée par la britannique Michaela Coel, une féroce combattante de la Dora Milaje.
“Il ne s’agit pas de faire avancer les femmes ou de retenir les hommes”
Lors d’une conférence de presse en amont de la sortie de Black Panther : Wakanda Forever, le réalisateur Ryan Coogler et le producteur Nate Moore se sont exprimés quant à l’évolution des protagonistes féminines. Et il semblerait que ce changement s’inscrive dans l’évolution naturelle du scénario :
« Il ne s’agit pas de mettre les femmes en avant ou de retenir les hommes ; il s’agit de raconter une histoire organique. Parfois, peut-être de l’extérieur, on pense qu’il y a des intentions en jeu. Mais il s’agit simplement de raconter de bonnes histoires, et nous avons la chance d’avoir un casting incroyable qui donne vie à ces personnages et vous donne envie de voir ce qui se passe avec Shuri ou Okoye.
Ne pas les mettre en valeur n’aurait pas rendu service à l’histoire, et je pense que le film s’en est trouvé amélioré. Si nous avions dû introduire de nouveaux personnages masculins juste pour avoir cette voix, cela aurait semblé plus performant que de simplement raconter l’histoire que nous avons racontée. »
Si le fait d’arborer une équipe essentiellement féminine n’était pas l’intention première des créateurs de ce nouveau Black Panther, force est de constater un climat teinté de sororité qui crève l’écran.