“Black Panther : Wakanda Forever”, un combat intérieur

ATTENTION : cet article contient des spoilers sur l’intrigue de Black Panther : Wakanda Forever

Tout vient à point à qui sait attendre. Après 4 ans d’absence, le second opus de Black Panther, intitulé Wakanda Forever, est en salles depuis le 9 novembre. D’entrée de jeu, l’on retrouve les différents ingrédients qui ont fait le succès du précédent blockbuster : une photographie aux petits oignons, un casting cinq étoiles (Angela Bassett, Lupita Nyong’o, Winston Duke …), une bande originale qui réunit plus de 40 artistes internationaux, même Rihanna, mais aussi une réflexion politique engagée et assumée. Bien que Chadwick Boseman, interprète de T’Challa, décédait en amont du tournage de Wakanda Forever, Ryan Coogler est parvenu, tout en subtilité, à poser une intrigue solide au cœur d’un Wakanda en deuil, dépourvu de son éternel protecteur. Mature et poignant, Wakanda Forever conte l’affrontement de deux royaumes aussi différents que similaires, dans un climat rythmé par le chagrin et la vengeance.

Processus de deuil

Ryan Coogler appuie où ça fait mal, il joue avec nos émotions, mais sait nous récompenser. Dès les premières séquences, le réalisateur pose le ton et nous projette à l’enterrement de T’Challa, emporté par la maladie. L’on se retrouve alors au milieu d’une cérémonie titanesque, bercée de pleurs et de chants traditionnels. Impuissants, nous voilà témoins d’un processus de deuil subi par les différents protagonistes. L’habile interprétation de Letitia Wright (Shuri), dépeint en princesse tourmentée par la mort de son frère qu’elle n’a pu sauvé, porte le long métrage de presque trois heures.

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Shuri lors de l’enterrement de T’Challa

A ses côtés, Angela Bassett (Reine Ramonda) émeut en mère dépossédée de son premier né, et désormais habitée par la constante crainte de perdre le seul enfant qui lui reste. Jouant de l’aspect monumental de ses décors, via une immersion dans les profondeurs sous-marines d’un royaume autrefois terrien, la narration parvient également à glisser la notion de deuil chez les Talokans, adversaires du Wakanda durant ce second volet, à travers l’histoire de leur charismatique roi Namor (Tenoch Huera).

Vers la vengeance et au-delà

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Namor, toi de Talokan

Sur fond de chantage, la guerre qui oppose la force hulkéenne des Talokans à la technologie de pointe des Wakandais offre l’occasion d’en prendre plein les yeux à force de délicieuses scènes de combats, extérieurs comme intérieurs. C’est notamment le cas Namor qui sombre dans les représailles après une tentative de négociation. De l’autre côté du ring, Shuri, ravagée par la mort de ses proches, laisse place à une soif de vengeance. Désormais porteuse du costume de son frère, nous assistons, à notre grand dam, à la résurrection d’un Black Panther dénué de sa noblesse originelle. Si l’on décèle d’avance l’issue du bras de fer entre ces deux personnages, Wakanda forever fait le choix de se focaliser sur leur cheminement émotionnel, où les héros, comme dans tout bon Marvel, finissent par se réconcilier avec leurs valeurs.  

Plus sérieux et intime dans le ton, Black Panther : Wakanda Forever ne se contente pas d’offrir le spectacle classique du super-héros. Ryan Coogler signe une suite délicate, qui parvient à séduire par les sentiments, en mettant l’accent sur des personnages d’une complexité émouvante.

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