Depuis quelques années, on entend parler de « vague migratoire », terme employé par les médias mainstreams en Occident. Un terme trop souvent manipulée par les différentes forces dites « populistes » ou « nationalistes ». Ces partis sont dans une demarche qui consiste à s’opposer de manière à l’immigration, plutôt que de s’opposer et de trouver une solution, face aux causes dont ils sont directement ou indirectement responsables. L’Afrique continentale n’a jamais atteint une véritable indépendance qui lui a permis de prendre en main son propre destin dans son paradigme singulier. Il s’agit d’un continent polycentrique encore asphyxié par des délétères politiques internes qui, par une certaine endogamie incestueuse sur le terrain politico-économique, avec la classe dirigeante oligarchique occidentale, elle même subordonnée aux forces mondialistes, ne permettent pas à l’Afrique de progresser et de s’auto- déterminer. En faisant la somme de multiples réalités, nous arrivons à la question de l’immigration que nous developperons.
L’immigration africaine est d’abord intra-continentale
Lorsque on aborde la question de l’immigration, certains parfois ne prennent pas en considération que 80% de l’immigration africaine est intra-continentale. La majorité des Africains préfèrent émigrer à l’intérieur du continent, vers les différents pays africains voisins, plutôt que d’émigrer à l’étranger. Le mythe d’une propagande qui consiste à affirmer que les Africains « malheureux » n’ont rien chez eux, ou fuient la guerre, et donc contraints d’émigrer ailleurs, plutôt que dans leur propre foyer de civilisation africaine, est un mensonge patentée. Un mythe à déconstruire est avant tout celui de l’affirmation des forces politques en Occident qui affirment que toute l’Afrique est en guerre. La seule guerre que connaît le continent africain est celle des forces thalassocratiques mondialistes, qui, pour appliquer la règle géopolitique du « diviser pour régner », cherchent à exacerber les conflits interethniques, divisant ceux qui vivent en harmonie chez eux. Nous ne parlons pas d’une guerre ou d’une adversité volontaire et innée entre différents groupes ethniques, mais de manipulation politique bien planifiée et structurée. Le vrai problème est de savoir qui veut fomenter des guerres et des situations d’indigence pour vider l’Afrique. L’immigration est surtout un problème pour l’Afrique, car aucune civilisation ne progresse sans sa force humaine. C’est la base qu’il faut dénoncer, pas la conséquence naturelle. L’idée que le seul but des Africains serait celle de rejoindre forcement l’Occident est une pensée qui galvanise la pensée unique néolibérale à la fois de Gauche comme de Droite.
Pour revenir à la question des migrations intra-continentales, ils existent 4 pôles où les Africains ont tendance à émigrer, en ce qui concerne l’Afrique noire : le Sénégal (considéré comme la capitale de l’Afrique de l’Ouest), la Côte d’Ivoire (où statistiquement, les flux proviennent du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée-Conakry), le Nigeria (principalement du Ghana, du Niger et du Bénin) et l’Afrique du Sud (principalement de divers pays d’Afrique centrale). Les migrations internes sont très présentes en Afrique et c’est un point fondamental à souligner lorsqu’on aborde le sujet de l’immigration.
L’immigration comme conséquence de la prédation de l’Afrique
Aucun Peuple ne voudrait se séparer de ses Racines, de sa Patrie, de sa Famille et de son Identité. Il est évident que outre une émigration continentale « endoversel » (interne, si l’on veut utiliser un néologisme) africaine , il y a aussi une émigration « exoversel » (externe) hors le continent, qui est la plus visible. Mais s’il y a une émigration exoversel, avec les chiffres qui ont été observés ces derniers temps, il est évident qu’elle est fomentée. Le premier responsable de cet hémorragie thalassique et dérégulée, doit être identifié dans l’incapacité d’appliquer des politiques sociales et souverainistes en harmonie avec les masses populaires africaines. Dans le même temps, il y a un pillage incommensurable des matières premières africaines par les multinationales capitalistes occidentales et une asphyxie de la souveraineté africaine intégrale qui empêche toute forme de progrès. La mal-gouvernance, la corruption endémique, le manque de justice sociale, l’inégalité entre les classes, la présence du néo-colonialisme sous toutes ses formes, constituent une essence qui, additionnée, ne peut manquer d’être abordée si nous voulons comprendre la question des migrations thalassiques. L’absence d’une classe africaine souverainiste (à quelques exceptions près) est à l’origine du problème.
Immigration : l’agenda des ONG mondialistes
Il y a des ONG thalassocratiques occidentales qui suivent l’agenda mondialiste, financées par le grand Capital apatride, des ONG humanitaires qui utilisent la bonne conscience, la bonne foi, pour accentuer le processus de dumping salarial. Il ne s’agit pas de refuser un sauvetage en mer. Nous parlons d’Humanité, et le sauvetage de chaque Être Humain dans ces conditions est impératif. Mais nous devrions mettre le pathos de côté et nous interroger sur les raisons qui poussent les « sauveurs » de ces ONG financés parfois par des ennemis de l’africaine souveraineté, à s’impliquer dans des missions qui finiront par galvaniser l’agenda des capitalistes apatrides. Ces ONG sont les mêmes qui prônent une idéologie libéral et mondialiste, pour laquelle nous devrions être citoyens d’un monde unipolarisé, sans identité ni abri culturel.
Immigration : choc identitaire et de classe
Une fois arrivés en Occident, les migrants Africains connaîtront l’enfer. Ils seront abandonnés à eux-mêmes, sans droits, surexploités, en proie à la négrophobie. Ils serviront de nouvelle main-d’œuvre économique qui concurrencera avec les Occidentaux indigènes. Ce faisant, l’élite capitaliste apatride vise à créer un choc de classe entre les différents prolétaires Noirs et Blancs, mais aussi un choc de civilisation, puisque la configuration identitaire de civilisation de ces peuples n’est pas la même. Dès lors le multiculturalisme à outrance, défendu par les apôtres du mondialisme, deviendra un multiconflittualisme. C’est pourquoi le prolétariat occidental qui souffre ne devrait pas s’attaquer aux conséquences de l’immigration. Au contraire, il doit comprendre que comme le prolétariat africain, il est confronté au meme problème, c’est à dire l’hydre turbo-capitaliste et mondialiste qui veut une guerre entres les pauvres (Noirs et Blancs) et éradiquer la matrice identitaire des differents peuples. Rappelons-nous la célèbre phrase de feu Thomas Sankara : « Les masses populaires en Europe ne sont pas opposés aux masses populaires en Afrique. Ceux qui veulent exploiter l’Afrique ce sont les mêmes qui exploitent L’Europe. Nous avons un ennemi commun ».
En conclusion, l’immigration redoutée par certains partis politiques cessera le jour où les causes seront traitées sans se limiter aux conséquences de manière démagogique.