Malcolm X a dit : « Notre histoire n’a pas commencé dans les chaînes. »
Quel est le monde qu’ils ont créé ?
Un monde où les Africains n’ont rien inventé, où les Egyptiens n’étaient pas noirs, où l’Afrique n’a jamais rien apporté à la civilisation et n’a jamais eu d’histoire.
Quel est le monde qu’ils nous ont appris ?
Un monde où les Européens ont tout découvert et civilisé tout le monde, un monde où seuls les Européens ont fait de grandes choses et puis quand vient le temps de parler des peuples africains tout est résumé dans le chapitre « Esclavage et Colonisation »
Combien de temps allons-nous bouger avec ce monde ?
Combien de temps penserons-nous que ce monde est la réalité ?
Nous devons rejeter ce monde artificiel car ce monde n’existe pas et nous devons reprendre le monde de nos ancêtres et leur vision.
« Si on prenait l’expérience de l’esclavage et si on prenait le premier homme apparu en Afrique qui date d’il y a plus ou moins 200 000 ans et dans ces 202 022 ans on verrait qu’il représente un infinitésimal de notre histoire ;
Nous ne pouvons donc pas focaliser et enfermer notre histoire et notre image de peuple sur une part infinitésimale de notre histoire. »
Professeur Nioussere Philippe Omotunde.
En Afrique, il y avait de grandes civilisations : de grands royaumes, des empires et des cités- États avec leurs propres langues, traditions, organisations politiques, structures sociales, économies et systèmes de valeurs.
Nous avons vécu des temps de paix et de conflits.
Nous avons pratiqué nos spiritualités, la musique et les arts.
L’Egypte est pour nous une série de grandes civilisations qui ont existé en Afrique.
Pendant des milliers d’années, nous avons réalisé de magnifiques efforts dans les domaines des sciences, des mathématiques, de la technologie et des arts.
L’Egypte est pour nous une série de grandes civilisations qui ont existé en Afrique. Pendant des milliers d’années, nous avons réalisé de magnifiques efforts dans les domaines des sciences, des mathématiques, de la technologie et des arts.
Nous avons construit des villes, des forteresses, des pyramides en Egypte et au Soudan, des églises en pierre comme en Ethiopie, des murs comme ceux du Bénin quatre fois plus longs que la Grande Muraille de Chine.
Nous avons des réseaux commerciaux étendus entre nous et les peuples non africains.
Nous avons créé des bibliothèques comme celle d’Alexandrie en Égypte, la plus grande et la plus riche bibliothèque du monde antique et le principal centre culturel international de l’époque.
Des écoles et des universités comme celle de Tombouctou, l’une des villes les plus importantes du monde où se sont rencontrés savants, artistes et écrivains d’Afrique continentale et d’ailleurs.
Nous avons développé des systèmes d’écriture, d’agriculture et de navigation. On utilisait des barres de sel, la coquille de cauris, des poudres d’or, des pièces comme monnaie.
Nous avons développé de grands calendriers et des systèmes mathématiques et d’épargne comme l’Isusu du peuple Igbo et dans tout cela, il y a eu une grande résistance à l’esclavage et à la colonisation sur le continent.
On pourrait citer l’empire du Mali, le royaume du Bénin, l’empire Songhaï et du Ghana, de Koush. On pourrait parler de l’homme le plus riche du monde Mansa Musa, le neuvième empereur de l’empire du Mali. Du scientifique et scribe Imhotep qui a pratiqué la médecine 2200 ans avant Hippocrate, en passant par Mansa Abubakari II, empereur de l’empire du Mali qui explora les limites de l’océan et avec ses marins maliens arriva en Amérique plus de 200 ans avant Christophe Colomb.