Au cinéma, Will Smith n’a qu’un seul défaut : beaucoup trop fort, dans ses rôles. La preuve par 7.
La 94ème cérémonie des Oscars, avec cette incident diffusé en mondovision, puis commenté/décortiqué/disséqué par des internautes, certainement plus blancs que neige, a presque failli te faire oublier que : Will Smith est un grand acteur. Point à la ligne.
L’oscar du meilleur acteur dans un rôle principal, pour son rôle touchant dans King Richard, biopic sur le père des sœurs Williams, est venu rappeler ce que tu sais/nous savons/ils savent déjà.
Parce par ces temps qui courent une piqure – de rappel – n’est jamais suffisante, en voici une autre avec : ses sept plus grands rôles au cinéma. Par ordre chronologique.
LES ANNÉS 1990
BAD BOYS, THE MISEDUCATION Of MIKE LOWREY (1995)
Juste avant que Lauryn Hill ne bénisse en 1998 la musique et les mélomanes avec son seul et unique album, The Miseducation of Lauryn Hill, il eut un jeune homme ambitieux et très grand coureur de jupons qui étala pour la première fois courage et tablettes de chocolat : Mike Lowrey, plus connu sous le nom de Will Smith.
Pour ce premier rôle au cinéma, aux côtés de son acolyte Martin Lawrence, l’ancien Prince de Bel-Air sème dans l’imaginaire collectif l’idée selon laquelle le natif de Philadelphie ne serait pas uniquement qu’un acteur du petit écran. Qui vanne à tout-va, quand il ne danse pas.
Non avec Bad Boys, l’acteur alors âgé de 26 ans devient une sorte de Eddy Murphy bis : un comédien qui mêle humour et action. Avec cette scène d’anthologie.
Dommage qu’il est poussé la belle saga jusqu’à un imbuvable épisode trois : Bad Boys For Life.
MEN IN BLACK, FLASHING LIGHTS (1997)
Jeune et impatient officier de police, Jay n’était absolument pas destiné à rejoindre cette organisation secrète où des agents sapés comme jamais combattent des extraterrestres parfois un peu trop à l’aise sur Terre. Le gamin qui sort des clous était beaucoup trop pressé, plus qu’un jus d’orange frais le matin, pour convenir à cette ligue imaginaire. Mais ça, c’était avant qu’il n’utilise son cerveau plutôt que ses muscles dans une salle pourtant remplie de cracks.
C’était aussi avant son utilisation à tout bout de champ du Neuralyzer permettant d’effacer la mémoire d’une ou plusieurs personnes.
Après Independence Day, aux côtés de la sculpturale Vivica A. Fox, Will Smith s’installe encore un peu plus comme le bon pote que tu as envie d’avoir à tes côtés, sous les branches d’un manguier, et ensuite discuter de sujets importants tels que : qui a plus l’argent entre Drogba et Eto’o ?
Les années qui suivent l’acteur/rappeur enchaîne un sans-faute ou presque, poursuit son ascension vers les sommets au point de devenir le « sommet des sommets ». Douk Saga likes this.
LES ANNÉES 2000
ALI, WILL SMITH MET LES POINGS SUR LES I (2001)
Les 16 kilos que l’acteur aurait pris pour passer de Cassius Clay à Mohamed Ali se voient à l’écran avec ses muscles saillants, qui gonflent ses vêtements. Idem pour son charisme. Rarement un acteur aura aussi bien incarné le plus grand boxeur de tous les temps, l’homme à la gouaille incomparable avec Ali. Dommage qu’il n’est pas obtenu l’oscar du meilleur acteur alors qu’il était nominé dans la catégorie reine. Chose que tu n’as jamais comprise, d’ailleurs.
WILL SMITH PART À LA RECHERCHE DU BONHEUR (2006)
Parce qu’il dépeint la vie réelle et pleine d’aléas/doutes/problèmes, qui semblent tous insurmontables, de Chris Gardner, avec des scènes qui feraient pleurer n’importe quel mâle alpha, À la recherche du bonheur est son meilleur film. Et de très loin. Là encore, zéro oscar pour le récompenser. Oh honte !
JE SUIS UNE LÉGENDE, LA MORT LUI VA SI BIEN (2007)
Après avoir réussi à faire pleurer mesdemoiselles/mesdames/messieurs, Mister July, l’un de ses surnoms selon IMDB, remet le couvert et fait monter les enchères.
Unique survivant dans un monde post-apocalyptique, où des félins chassent du gibier en pleine heure de pointe new-yorkaise, le scientifique Robert Neville n’a confiance qu’en son arme et son chien dans les arrêts de jeu. Oh, clique !
Alors quand son canidé grogne sauvagement, dans ses bras après qu’il ait été touché par son virus, le docteur-rescapé doit se résoudre à le tuer à mains nues. Émotions garanties.
La seconde scène qui tue littéralement c’est dans les tous derniers instants de Je suis une légende, qui dure 101 minutes. Ce moment où le leader des morts-vivants n’en fait qu’à sa tête tandis que Neville tente de le raisonner. Résultat : le bon docteur balance une bombe, qui ferait plus exploser les compteurs que le dernier tube d’une chanteuse française de zouk et d’un rappeur belge. Vie sur eux !
SEPT POUNDS, LE JEU DES 7 FAMILLES ENDEUILLÉES
Avant d’avoir vu Seven Pounds, Sept Vies en VOSTFR, tu pensais que Will Smith ne pouvait pas aller plus loin dans le sens du sacrifice.
Mais, tu avais tort.
Brillant ingénieur capable de réparer une vielle machine pour le plus grand bonheur de la mourante Emily (Rosario Dawson, vu notamment dans He Got game), Ben porte un lourd secret : il a pris la vie de 7 personnes ! Et depuis ce terrible accident, ce bel homme veuf a décidé de se racheter au prix fort : celui de sa vie.
Si tu ne l’as jamais vu, c’est le moment.
Si tu l’as déjà vu, c’est le bon moment pour le regarder.
Assure-toi juste d’avoir assez de mouchoirs quand cette poussière viendra s’installer dans ton œil.
LES ANNÉES 2020
After Earth (2013), voyage mouvementé dans l’espace aux côtés de son acteur de fils, Jaden, Focus (2015), love story sur fonds d’escroquerie avec Margot Robbie. Mais aussi Suicide Squad (2016), mission suicide réalisée par des méta-humains, ou encore Gemini Man (2019), dans lequel il joue un double je. etc.
La période des années 2010 n’a pas été sa meilleure période. Loin de là. Mais, il a gardé le meilleur pour la fin.
KING RICHARD: JEU, SET ET MATCH!
Feu Joseph « Joe » Jackson, manager violent des Jackson Five, dont le leader était un certain Michael Jackson, Mathew Knowles, ex-manager des Destiny’s Child et gestionnaire de carrière de Beyoncé, mais aussi Bose Ogulu, maman/manager de Burna Boy, etc.
De nombreuses personnalités publiques ont été managés – ou le sont encore – par leurs parents. Mais, rares sont les fois où il est possible de savoir ce qui se passe exactement en coulisses, comment le champion ou la championne a démarré.
Et c’est exactement ce qui se passe avec King Richard.
Comme de très nombreux rappeurs (Dr. Dre, Kendrick Lamar, etc.), les sœurs Williams ont grandi dans le célèbre comté de Los Angeles : Comtpon. Si Venus et Serena sont devenues deux des plus grandes joueuses de tennis de tous les temps, c’est d’abord grâce à leur talent, leur travail et leur abnégation et ensuite leur père, plus strict que le mot strict, qui les poussait toujours à se dépasser : Richard Williams.
Et c’est ce personnage clivant que Will Smith a réussi à incarner au point de décrocher après 27 longues années, et ses débuts au cinéma, mais aussi plusieurs nominations, le Graal : l’oscar du meilleur acteur dans un premier rôle.
Dommage qu’au moment même où il est au sommet, le diable ait tenté de venir le saisir.