Avant, c’était Félix Houphouët-Boigny. Aujourd’hui, c’est son filleul, Alassane Ouattara qui organise les plans de déstabilisation du Mali pour les intérêts françafricains. L’échange téléphonique intercepté entre Boubou Cissé et lui, n’est que le vœu qui se cachait derrière les sanctions des putschistes constitutionnels regroupés au sein de la CEDEAO.
Contenu explosif de l’échange
Dans un échange téléphonique intercepté entre le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara et l’ex-premier ministre malien, Boubou Cissé, on entend des deux personnalités tournées en dérision l’engagement des autorités maliennes de transition et annoncer leurs chutes prochaines. Le chef de l’Etat ivoirien à l’origine de l’appel, alors qu’il souhaitait se renseigner sur la situation réelle au Mali sous sanction de la CEDEAO, dans l’échange va déclarer que la Russie ne peut venir en aide au Mali sous embargo des pays ouest-africains.
Pour l’ancien Premier ministre, les jours des militaires au pouvoir sont comptés, malgré ce qu’il considère comme une solidité apparente. « Malgré tout ce qu’ils veulent faire croire, la situation reste très difficile pour eux. Ça va être extrêmement difficile de tenir encore deux à quatre semaines financièrement. La pression, elle est vraiment là. Elle est réelle et elle monte. Les prix ont flambé et les denrées alimentaires… Difficile de se procurer du riz, du sucre au prix normal… Au prix moyen. Tout ce qui est ciment aussi a été affecté. Donc même la main d’œuvre commence à se plaindre par rapport à l’activité. Je crois qu’ils ont beaucoup de pressions et essaient de gérer », répond en tout début Boubou Cissé à Alassane Ouattara suite à sa demande de précision sur la situation réelle dans le pays plus d’une semaine après l’adoption des sanctions.
‹‹ Punir pour servir de leçons aux autres ›› : stratégie françafricaine
L’objectif pour la France et ses marionnettes africaines, c’est de punir les pouvoirs anti françafricains afin qu’ils ne servent d’exemples aux autres pays de la sous-région encore sous domination française. Félix Houphouët-Boigny était reconnu pour avoir été le serviteur de la France qui orchestrait la chute de tous les régimes souverainistes anti françafricains de son époque. C’est sur ses dangereux pas que marche depuis toujours son filleul Alassane Ouattara.
L’antécédent de 2010 en Côte d’Ivoire ne s’oublie pas. ‹‹L’étranglement financier tenté par Alassane Ouattara et ses alliés extérieurs contre Laurent Gbagbo pour le forcer à céder le pouvoir en Côte d’Ivoire commence à affecter durement le régime en place, mais contribue aussi à une sérieuse dégradation de l’économie du pays››, note le journal LePoint.
D’ailleurs en janvier dernier, les sanctions de la France – et de l’Union européenne – à travers la CEDEAO des putschistes constitutionnels africains contre le peuple malien, visaient en effet, à essouffler l’environnement socioéconomique. Fermeture d’entreprises, chômage technique, inflation, opérations d’import-export ralenties, etc sont les conséquences prévues par ces sanctions comme ce fût le cas en Côte d’Ivoire en 2010.
Autrement dit, le but est de pousser plus tard les populations à se rebeller contre le pouvoir de la transition. Les sous-fifre de la françafrique l’avaient fait contre Gbagbo en 2010-2011, et la résistance de ce dernier avait amené la force militaire française ‹‹ licorne ›› à venir déloger le président Laurent Gbagbo en le remplaçant par Alassane Ouattara.
Au demeurant, les temps ont changé. Oui, les temps où l’impérialisme français manipulait médiatiquement les populations africaines est révolu. La déstabilisation de la Côte d’Ivoire et surtout de la Libye par les forces d’occupations étrangères sont encore fraîches dans la mémoire collective des africains.