Lors du 35e sommet des chefs d’États et de gouvernements africains à Addis Abeba, le président sénégalais Macky Sall a pris l’importante présidence de l’Union Africaine. Mais l’on se demande s’il demeurera serviteur des agendas français au détriment de ceux africains à la tête de la plus grande organisation africaine. Autrement dit, à quoi faut-il s’attendre d’un pion français à la tête de la plus considérable organisation africaine ?
Macky Sall, un « esclave » volontaire de la France !
En effet, c’est son prédécesseur le président Abdoulaye Wade qui affirmait justement que Macky Sall est un esclave. Les pensées et actions de ce dernier n’ont jamais prouvé le contraire de ce triste état d’esclave.
Absolument, pour qui connaît l’adepte de la faucheuse « International Libéral », il aime la France plus que la France ne s’aime elle-même. Il a toujours soutenu la colonisation tout en cherchant aussi à diviser subtilement les Africains. « Avec la colonisation française, nous avons eu des choses positives, notamment les élections. On a des relations particulières […] et ils ont toujours respecté les Sénégalais parce que le régiment des tirailleurs sénégalais était dans les casernes, ils avaient droit à des desserts pendant que d’autres africains n’en avaient pas », avait fièrement déclaré le président Macky Sall en 2020.
Pour illustrer sa pensée en actions, il va favoriser l’accaparement des commerces par des entreprises gaullistes telles que Auchan au détriment des commerçants sénégalais. Il accorde à ces entreprises françaises de faramineux avantages fiscaux qu’aucun entrepreneur sénégalais ou africain ne bénéficie. Pour Macky Sall, le Sénégal — l’Afrique en générale — est un prolongement de l’État français. Sous sa regrettable présidence, les surfacturations et les sous-facturations sont quotidiennement dénoncées par la société civile sénégalaise. La répression des opposants et des manifestants disant non à sa révision opportuniste de la constitution sénégalaise…
Interrogé sur France 24 en marge du même sommet précité, le président du Sénégal, Macky Sall, partisan et soutien des coups d’État constitutionnels, a paradoxalement fustigé les coups d’État successifs au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.
« Je condamne fermement ces coups d’État. » clamait le président sénégalais. »On ne peut pas tolérer l’intervention des armées dans les processus politiques, quelles que soient les raisons », a-t-il également martelé au micro de France 24.
Il a sans aucune surprise apporté son soutien aux sanctions néocoloniales décidées par la France et l’Union européenne par l’entremise de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). « Les sanctions sont l’arme ultime », a-t-il estimé.
« Jamais la Cédéao n’avait essayé de sanctionner d’emblée des dirigeants comme elle l’a fait au Mali par exemple » poursuit-il. En effet, le seul tort du Mali, connu de tous, c’est d’avoir courageusement et dignement décidé de se responsabiliser sur les questions de sa souveraineté pour la « refondation du Mali ».
Au demeurant, avec ce sinistre profil d’« esclave » de Macky Sall, ayant tout le temps interdit et parfois réprimé les manifestations antifrançafricaines, ce serait alors illusoire d’attendre de lui une meilleure gouvernance dans le cadre des luttes souverainistes africaines. En outre, la domination de la France dans certaines importantes parties de l’Afrique pourrait se renforcer…