De passage à Pointe-à-Pitre, j’ai voulu partir à la rencontre des artistes guadeloupéens en lutte qui ont investi le chantier abandonné du Centre des Arts. J’y ai retrouvé Florence Naprix, chanteuse libre et engagée, passionnée et militante.
Née en Hexagone, Florence Naprix fait partie de cette génération d’ultramarins qui ont choisi de revenir sur la terre de leurs ancêtres par ce que c’est la leur, pour pouvoir l’investir et contribuer à son rayonnement culturel. Son dernier spectacle musical, « Dans la peau de Mano » raconte en chansons le destin tragique de Manuéla Pioche, chanteuse de biguine, guadeloupéenne et féministe avant l’heure, très injustement oubliée.
Pour les caméras de « L’Écrin politique », Florence Naprix nous dévoile ses influences culturelles et ses convictions politiques, ses aspirations pour un avenir meilleur et sa confiance dans le peuple guadeloupéen. Elle nous parle de ses combats au sein d’Alyans Nasyonal Gwadloup, pour la mise en place d’une vraie politique culturelle pour la Guadeloupe ou contre les violences faites aux femmes (qu’elle poursuit, loin des projecteurs du star system, avec sa série de podcasts « [Re]belle est la bête »).
En l’écoutant, j’ai retrouvé chez elle ce qui m’avait fasciné chez les grandes artistes émancipées afro-américaines comme Billie Hollyday ou Nina Simone. Alors, comme moi, j’espère que vous tomberez sous son charme combattif !