Salon du livre africain de Paris : ce que vous avez raté !

La première édition du salon du livre africain de Paris s’est déroulée du 24 au 26 septembre à la mairie du VIe arrondissement. Un succès pour cet événement porteur de l’héritage culturel africain.

Pendant trois jours, écrivains, libraires, éditeurs et journalistes sont venus à la rencontre des amoureux de la littérature africaine à la mairie du 6ème arrondissement de Paris. Pour cette première édition du salon du livre africain, le public, qui a répondu nombreux, a eu l’occasion de découvrir la richesse de l’écriture africaine à travers une programmation plus que variée. 

Un programme éclectique

L’événement tant attendu, également disponible en virtuel via les réseaux sociaux du salon du livre africain, a répondu aux attentes de ses visiteurs. Avec plus 15 000 livres exposés par près de 200 écrivains, le salon a su mettre en lumière les différents acteurs de la littérature africaine, qu’il s’agisse d’auteurs confirmés comme d’auteurs débutants. Pour ce faire, une cinquantaine d’écrivains ont fait le déplacement afin de procéder à des séances de dédicaces : Fantah Touré pour son dernier roman « Perdus » publié chez Présence africaine ou encore Franswa Makandal pour “Histoire & culture noire” de chez Nofi editions faisaient partie des auteurs à avoir joué le jeu de la dédicace avec leurs lecteurs. 

Étaient également rassemblés, des maisons d’édition historiques telles que Présence africaine, Karthala ou encore l’Harmattan mais pas que. Erick Monjour, directeur et créateur du salon du livre africain, a misé sur une programmation dense et éclectique pour attirer un maximum de visiteurs. Du vendredi au dimanche, la mairie du VIe a accueilli plusieurs tables rondes autour de thématiques différentes comme l’écriture cinématographique et romanesque par exemple, ou encore les femmes africaines dans la littérature contemporaine. 

Une salle destinée aux représentations, retransmissions et projections était également mise à disposition du public, sans oublier l’exposition photo du studio Pellosh de Pointe Noire qui ornait l’entrée du salon.

salon du livre africain
Stand de la maison d’édition Présence africaine

Un tremplin pour la littérature africaine 

L’initiative a agi comme un véritable tremplin pour tous ceux qui souhaitent faire briller la pluralité de la littérature africaine. Pour Sarah Mody, directrice éditoriale de Nimba éditions, jeune maison d’édition  dédiée aux cultures ivoiriennes et à l’Afrique de l’Ouest, le salon du livre africain de Paris “permet d’aller au devant d’un nouveau public”. “L’enjeu de la diffusion est très important. Il faut que nous littératures puissent voyager. Cette initiative, qui est un bel écrin pour le livre africain et favorise surtout les échanges entre les maisons d’éditions” ajoute-t-elle.

L’activiste panafricaniste mais aussi jeune auteur Mimo Dia Leydimen lui, pointe l’importance de “montrer aux internationaux que les africains sont les mieux placés pour raconter leur propre histoire”. 

Vendredi, le jury du Prix Senghor 2021, prix littéraire international, a récompensé l’autrice Annie Lulu pour son premier roman autobiographique « La mer Noire dans les Grands Lacs« , un récit qui emmène le lecteur de Bucarest en Roumanie à Bukavu en République démocratique du Congo.

Histoire du salon du livre africain  

Organisateur du salon du livre russe depuis 7 ans, Erick Monjour est un fin connaisseur de littérature. Né à Madagascar et ayant vécu au Sénégal puis en Mauritanie, la création d’un salon du livre africain en France s’est inscrite dans “la logique de son parcours”.  Pour lui, Paris étant la capitale de la francophonie, “il est primordial que les nombreux auteurs africains sachent qu’il y a un endroit pour les accueillir et les accompagner dans leur développement”. 

Malgré l’évident succès de cette première édition du salon du livre africain de Paris, Erick Monjour pointe les difficultés en termes de logistique qu’il a rencontrées mais qu’il a aussi su contourner : “pour la prochaine édition, ce sera un peu plus filtrer car c’était dur à gérer”. Il évoque également une seconde édition en 2023 et annonce un rythme bi annuel pour les prochains évènements. “Organiser cet événement chaque année demande beaucoup de temps et d’engagements. On donne ainsi l’occasion à de nombreux éditeurs africains le temps pour préparer leur venue et dans notre cas, de récolter les fonds nécessaires pour tout mettre en place”.   

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