Mort il y a quelques jours de cela, Michael K. Williams était notamment connu pour son rôle dans The Wire : Omar. Omar arrive ! Retour sur ces autres rôles marquants.
« Omar arrive ! » criaient dealers et guetteurs dans The Wire, incroyable série autour du trafic de drogue qui gangrène la ville de Baltimore.
C’est feu l’acteur Michael Kenneth Williams, qui serait mort d’une overdose il y a quelques jours, qui interprétait ce drug dealer homosexuel et plus solitaire qu’un diamant enfermé dans un coffre-fort ! L’un de ses rôles les plus emblématiques mais pas que. Voici une liste non-exhaustive de ces rôles emblématiques.
4 FOIS OÙ MICHAEL K. WILLIAMS A CONNU DES SUCCÈS EN SÉRIE
OMAR LITTLE, THE WIRE (2002 – 2008)
Pour beaucoup d’entre nous, Michael Kenneth Williams c’est Omar.
Et Omar c’est Michael Kenneth Williams. Difficile, impossible, inimaginable de dissocier les deux tant l’acteur, qui n’est plus aura, su interprété avec brio le rôle de cet homme au physique frêle mais au mental d’acier.
Dans The Wire, Omar c’est le grain de sable qui vient gâter la machine parfaitement huilée d’Avon Barksdale (aka Wood Harris) et Stringer Bell (aka Idris Elba) pour écouler la drogue dans Baltimore, mais c’est aussi l’agouti sur le tchep, l’invité qui s’invite à la dernière minute : gilet pare-balles sur la poitrine et fusil dans une main.
Autre série signée HBO dans laquelle le quinquagénaire aura brillé : Boardwalk Empire.
CHALKY WHITE, BOARDWALK EMPIRE (2010 – 2014 )
Série télévisée retraçant le parcours de l’ultra-corrompu Enoch « Nucky » Thompson, qui a plus d’un tour dans son sac rempli de petites coupures vertes, Boardwalk Empire est une usine à talents comme la précédente.
Et dans ce casting cinq étoiles, Michael Kenneth Williams a su là aussi tiré son épingle du jeu dans la peau de Chalky White.
Costume tiré à quatre épingles pour faire mourir de jalousie ton tonton sapeur, hargne et instinct de survie, ce gangster a su tirer profit de la prohibition. La série est peut-être longue mais elle vaut largement le détour.
Troisième et avant-dernière série dans laquelle il a tenu un rôle mémorable : The Night Of.
FREDDY KNIGHT, THE NIGHT OF (2016)
Lorsque le jeune et brillant étudiant Nasir Khan vole la voiture de son père pour sortir faire la fête, il ignore encore qu’il finira sa course dans la célèbre prison de Rikers Island. Esseulé, isolé et donc à la merci des autres détenus, le jeune homme bénéficie de la protection d’un « vieux père », homme d’un certain âge : Freddy Knight.
Freddy, c’est le genre de gars dont le silence résonne davantage que les mots, ou encore le type de gars qui a le bras tellement long qu’il pourrait faire venir Jay-Z pour un concert…en prison.
Mais plutôt que de faire ça, il le prend sous son aile et l’endurcit au point où le frêle prisonnier inoffensif devient un dur-à-cuire.
Au-delà de la présence de l’acteur défunt, The Night Of vaut largement le détour parce cette mini-série est extraordinairement bien construite et le dénouement te laisserai « bouche bae ». Un peu comme si Bae t’annonçait la rupture tout à coup soudain brusquement.
Dernière série selon nous dans laquelle celui qui aurait eu 55 ans le 22 novembre prochain a tenu un rôle mémorable : When They See Us.
BOBBY McCRAY, WHEN THEY SEE US (2019)
Portant sur l’histoire vraie de cinq jeunes adolescents accusés à tort d’avoir agressé une joggeuse blanche, When They See Us est une série bouleversante sur tous les points. Du récit même donc à la création signée Ava DuVernay en passant par l’interprétation de certains acteurs dont celle de feu Michael K. Williams.
Dans cette mini-série de 4 épisodes seulement, il y joue Bobby McCray : un père totalement impuissant face à la machine judiciaire qui broie son fils Antron.
Certes, c’est un second rôle mais comme tu peux le lire depuis un certain temps sur les réseaux sociaux : « He understood the assignment ! »
Autrement dit, il a compris ce qu’on attendait de lui.
3 FOIS OÙ MICHAEL K. WILLIAMS A SORTI LE GRAND JEU DANS UN FILM
SWEET PEA, TRIPLE 9 (2016)
Alors que des braqueurs professionnels, qui ridiculisent la police, s’apprêtent à réaliser un casse quasi-impossible dans Triple 9, le détective rustre et alcoolique Jeffrey Allen se tourne vers son indic : un certain Sweet Pea qui n’est autre que feu Michael K. Williams dans la peau…d’un travesti. À peine reconnaissable et pourtant difficilement oubliable : un rôle à l’image de sa carrière, en somme.
Autre film d’action mais dans un univers afro-américain cette fois-ci : Superfly.
SCATTER, SUPERFLY (2018)
Jeune trafiquant de drogue plus bling-bling qu’un ex-président français empêtré dans de nombreux scandales politico-judiciaires, Youngblood Priest pense à un plan épargne retraite mais c’est mal connaître son entourage à commencer par son mentor : un certain Scatter, dans le remake Superfly.
Le genre de maître qui t’apprend bien à faire du mal.
Ce n’est clairement pas le film de l’année mais ne serait-ce que pour Michael K. Williams ou encore Rick Ross, tu peux y aller.
Dans un registre totalement différent cette fois-ci : Body Brokers, un drame autour de la consommation de drogue.
BODY BROKERS (2021)
Dans Boody Brokers, Wood est un mec débrouillard qui recrute de jeunes adolescents toxicomanes pour les envoyer dans un centre de désintoxication. Pas tellement pour leurs beaux yeux mais plutôt pour profiter des failles d’un système bancal. Quand il n’en consomme pas lui-même, il propose drogue et plan pour s’en sortir à un jeune homme qu’il a aidé.
Spoiler alert : le gamin en question meurt d’une overdose à la fin.
En y repensant, cette histoire fait étrangement penser à celle de Michael K. Williams : celle d’un homme qui n’aura pu échapper à ses démons.
Maintenant, tu sais qui se cache derrière celui à cause de qui dealers et guetteurs criaient : « Omar arrive ! »