Quand les diplômés kényans font vos devoirs !

Certains étudiants anglo-saxons font sous-traiter leurs devoirs par de jeunes diplômés kényans contre de l’argent. Une combine qui s’est transformé en business.

Qui n’a jamais eu la flemme de rédiger une dissertation, un commentaire de texte ou tout autre devoir scolaire ? Pour ceux qui ont déjà été dans ce cas, sachez qu’il existe des sites internet où une tierce personne peut écrire des dissertations à votre place. Tout comme au restaurant, vous choisissez le rédacteur, le thème et même le nombre de mots. Après avoir passé commande, vous recevez le résultat par mail quelques jours plus tard, voire quelques heures dans certains cas. 

Un business rentable

Au fil des années, le Kenya est devenu le baron de ces “usines à dissertations”. Les jeunes diplômés kenyans utilisaient au départ ces combines pour gagner un peu d’argent. Bémol, elle s’est transformée en véritable business. Et pour cause, après l’université, les étudiants kenyans, formés grâce à un système éducatif ultraperformant, se retrouvent souvent, sans débouchés professionnels car les recrutements se font rares dans le pays.

Aujourd’hui, des milliers d’étudiants et de diplômés kényans vendent leurs connaissances et leurs aptitudes à d’autres étudiants, plus flemmards et majoritairement situés dans les pays anglo-saxons comme les Etats-Unis, l’Angleterre ou encore l’Australie. Tandis que l’étudiant occidental débourse 20 à 50 dollars par page de travail, l’auteur kényan est payé entre deux et cinq dollars la page. 

Le 14 septembre, le site d’informations britannique BBC News publiait un article racontant l’histoire de Kennedy, tombé dans la spirale de ces « usines à dissertation ». L’homme de 30 aurait délaissé son métier d’enseignant et quadruplé son salaire dans ce qu’il décrit comme de l’”écriture académique”. Il admet se sentir “moralement compromis” malgré le fait qu’il travaille pour l’argent. 

Certains pays décident de légiférer

diplômés kényans
250 diplômés kényans

Ces sites reçoivent tellement de demandes que certains “auteurs” se voient obligés d’engager d’autres « petites mains » pour les aider à rédiger. Des groupes qui comptent parfois des dizaines de milliers de membres sont apparus sur Facebook et Telegram .

Face à l’explosion de ce phénomène qui peut être dangereux, notamment dans le cas des facultés de médecine, certains pays ont décidé de légiférer. C’est le cas de l’Irlande et de l’Australie, qui ont banni ce type de services avec une peine de deux ans de prison en cas d’usage. De son côté, l’Angleterre réfléchit à une sanction similaire.

Sources : 

BBC News

France info

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