Également connue sous le nom de Mama Africa, Yemi Alade est une auteure-compositrice et chanteuse nigériane. Dans cet entretien, l’interprète du célèbre tube “Johnny”, nous expose les ingrédients de son succès.
Comment êtes-vous arrivée dans l’industrie ? Et comment êtes-vous parvenue à créer votre identité musicale ?
Depuis toute petite, j’ai toujours été passionnée de musique mais je suis arrivée dans l’indusrie professionnellement en 2010. Depuis, j’essaie de faire en sorte de rester fidèle à moi-même à travers ma musique. Ma force musicale réside en mon originalité et mon africanité, qui est pour moi la célébration de ma culture. Mon identité musicale s’est tout simplement construite sur ma passion, qui est un feu toujours brûlant.
Si vous deviez choisir un album parmi tous ceux que vous avez sortis, lequel serait-il ?
Je dirais “Mama africa” car il a marqué un moment déterminant dans ma carrière. J’ai entrepris un chemin que je voulais suivre sans complexe. Un chemin fièrement africain. J’ai été heureuse de le partager avec le monde entier et je suis toujours heureuse de le faire d’ailleurs. Cet album a joué un rôle important dans mon parcours professionnel.
Vous êtes chanteuse, entrepreneure mais vous êtes également une femme qui exerce dans un milieu d’hommes, quelle est la clé du succès selon vous ?
Travailler et recommencer. Il faut continuellement avancer. D’après moi c’est ça la clé du succès. Plus tu répètes chaque jour en consacrant des heures à ton métier, et plus tu trouves les opportunités qui t’élèveront vers le succès. La musique m’a aidée à devenir la femme que je suis aujourd’hui. Être une femme dans ce milieu, c’est mon armure, mon tout. Avec l’éducation que j’ai reçue, cela m’a donné une grande confiance en moi. Je ne me sens pas petite. Je me sens bien, je me sens « assez ».
Votre dernier clip, « Rain », a atteint le million de vues en une semaine. Comment vous est venue l’inspiration d’une chanson aussi joyeuse ?
Il s’agit de ma deuxième chanson joyeuse en 2021. La première était “True love”. Il faut savoir que “Rain” a été inspiré par la pandémie. Je regardais autour de moi, et je voyais comment chacun était effrayé et inquiet de cette situation. Nous avons tous été victime de ce virus. Je voulais donc rappeler à chacun que nous sommes un même peuple, un amour, une âme. Je voulais apporter de la joie en cette période d’inquiétude.
Vous figurez sur l’album “The Lion King : The gift” de Beyoncé, comment s’est déroulé le projet ?
J’étais à Lagos et je me préparais pour un show à Las Vegas. J’étais au studio quand mon manager m’a dit qu’il avait reçu un mail de Ivy Park qui parlait de Beyoncé. Au début ça n’avait aucun sens pour lui, on pensait que c’était un mail d’arnaque. Je suis une grande fan de Beyoncé donc on a fini par répondre. Je suis ensuite allée à Los Angeles dans son bureau et j’ai enregistré quelques chansons même si j’avais un peu perdu ma voix à cause du stress et des nombreux allers retours que j’avais effectué. Au final, on a réussi.
La semaine dernière vous avez posté une photo sur instagram avec la légende suivante : “Être une femme dans un monde d’hommes est un défi que je continuerai de relever pour que les jeunes filles et les jeunes femmes aient un excellent exemple à suivre à suivre”. Quel message voulez-vous faire passer aux jeunes à travers votre musique ?
Ma musique est mon moyen de communication. J’aime communiquer beaucoup de bonheur, beaucoup de joie et je pense que personne n’en n’a jamais assez n’est-ce pas ? Quand ils écoutent ma musique, j’ai l’impression que les jeunes femmes comme les jeunes hommes du monde entier sont capables de trouver la force. Je suis juste la messagère rappelant à tout le monde qu’ils doivent savoir à quel point ils sont incroyables à l’intérieur et qu’ils peuvent le montrer aussi à l’extérieur.