Une enquête toujours en cours a été ouverte après une tentative d’assassinat d’Assimi Goïta, colonel et président de la transition malienne
« Atteinte à la sureté de l’Etat et tentative d’assassinat d’Assimi Goïta »
La justice malienne a ouvert une enquête mercredi 21 juillet sur la tentative d’assassinat d’Assimi Goïta, président de la transition. « Un individu mal intentionné a tenté de porter atteinte à l’intégrité physique du président de la Transition » a indiqué dans un communiqué le procureur du Tribunal de grande instance (TGI) de la commune II de Bamako, Bourama Kariba Konaté.
« Face à ces faits, susceptibles des infractions d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de tentative d’assassinat », une enquête a été ouverte « en vue de faire la lumière autour de cet événement », a-t-il ajouté.
Le 20 juillet dernier, un individu a tenté de poignarder le colonel Goïta durant l’Aïd à la Grande mosquée de Bamako. C’est après la prière et alors que l’imam se dirigeait vers la sortie de la mosquée pour égorger le mouton que les faits se sont déroulés.
« Quand on est leader, il y a toujours des mécontents, il y a des gens qui, à tout moment, peuvent vouloir tenter des choses pour déstabiliser, tenter des actions isolées », avait déclaré mardi à la télévision nationale le colonel Goïta, en disant aller « très bien ».
Interpellation de l’assaillant
L’assaillant a été interpellé avec un deuxième homme qui a été pris pour son complice. Il s’agissait en réalité d’un membre des forces spéciales que la garde présidentielle n’avait pas reconnu comme tel, a indiqué à l’AFP le commissaire principal, Sadio Tomoda, du 3e arrondissement de police de Bamako.
Maîtrisé par la garde rapprochée du chef de l’Etat, l’auteur présumé de l’attaque était toujours entendu mercredi dans les locaux de la Sécurité d’Etat, tandis que la police se chargeait d’entendre les témoins, a ajouté Sadio Tomoda.
RFI a révélé que l’agresseur, ayant consommé des produits psychoactifs, a passé son temps à dormir plusieurs heures après son arrestation. Une source proche de l’enquête a indiqué que la piste jihadiste n’était pas privilégiée même si la tentative d’assassinat du colonel n’était pas un acte isolé. « Il nous faut encore la journée de ce jeudi pour avancer vraiment », a ajouté cette même source.
Sources
AFP
RFI
Analyse de la situation sécuritaire du Mali avec Mariame SIDIBE