Antetokounmpo: The greek freak champion NBA 2020–2021!

Le Greek Freak champion NBA de la saison 2020-2021. Une saison étrange, mais belle tout de même pour la « Fear the Deer » Nation. Étrange parce qu’elle aura commencé sans public, comme ont fini les playoffs quelques mois plus tôt, mais que peu à peu les gradins ont vu progressivement revenir les supporters dans les stades. Saison plus courte aussi, la faute à une pandémie mondiale. Et si les Lakers partaient favoris pour un back-to-back, les Clippers, ainsi que les Nets s’affichaient comme le trio d’invincibles. Mais… et Luka ? Jokic ? Dame ? Embiid ? Mais surtout les Suns de Devin Booker, Deandre Ayton et CP3 et les Bucks de Giannis Antetokounmpo ?

Si tout le monde pouvait espérer s’enfoncer profondément dans la postseason, c’est parce que la saison régulière a été très ouverte. Les Suns n’ayant pas réussi à tamponner leur billet pour les playoffs la saison dernière, malgré un bilan incroyable de 8-0 dans la bubble lors de la reprise l’an dernier, paraissaient tout de même trop jeune, bien que prometteurs. Le futur était radieux pour la franchise du soleil. C’était sans compter l’arrivée du Point God à Phoenix. 15 saisons de disette pour l’un des meilleurs amis de King James et un appétit insatiable justifié. L’entente avec celui que l’on appelle aujourd’hui le Young Kobe (Sorry Jayson Tatum !) se fait naturellement.

CP3 et Devin - Greek Freak Champion NBA
CP3 et Devin Booker

Chris Paul dira lui-même que n’ayant pas pu jouer avec le black mamba, évoluer aux côtés de D Book s’apparente à une seconde chance. Parfait pour une histoire de légende. It’s all about the narrative!

La cité du brotherly love pouvait compter sur son Joël Embiid pour mener les Sixers de Philly au bout. Le Utah Jazz sur Donovan Mitchell et Rudy Gobert, et les Denver Nuggets sur l’esseulé, mais solide Nikola Jokic. Le Joker ayant perdu son acolyte et meneur de jeu virevoltant Jamal Murray. Ainsi se pose le quatuor de grands Center/Power forward non américains terrorisants la league. Jokic, Gobert à l’Ouest. Embiid et Antetokounmpo à l’Est.

De la pauvreté au sommet individuel

Revenons des années avant la date d’aujourd’hui, le 21/07/2021 ! Giannis Antetokounmpo naît un 6 décembre 94 en Grèce, de parents immigrés du Nigeria. Son père est un ancien footballeur de haut niveau, sa mère pratique, elle, le saut en hauteur. Giannis Adetokunbo, de son nom d’origine, vit en banlieue d’Athènes. Avec son frère Thanasis (lui aussi au Bucks), ils vendaient des produits contrefaits dans la rue pour mettre un peu de tzatzikis avec les tomates et la feta. Autant dire que la vie n’était pas rose pour celui ne possédant aucun papier d’identité jusqu’à sa majorité. En 2013, les Adetokunbo deviennent Antetokounmpo à sa naturalisation. Ce changement survient pour se conformer à la romanisation du grec moderne.

Avec Thanasis, ils se retrouvent parfois à dormir dans le gymnase de l’équipe de basket pour ne pas avoir à dormir dehors. Mais le physique et les capacités hors norme du Greco Nigérian vont automatiquement le pousser dans la lumière. Bien qu’évoluant dans un championnat grec peu compétitif, Giannis s’inscrit pour la Draft en 2013 et est sélectionné à la grande surprise de beaucoup en 15e position par les Milwaukee Bucks.

Là se poursuit sa légende. De petit remplaçant la première année, il travaille dur son jeu et son physique pour devenir titulaire puis Franchise player entre 2015 et 2017. Le statut de Superstar ne lui monte pas à la tête car comme il le dit lui-même:

“Just growing up and going through life and how tough life was for me and my family, I’m always going to stay humble.”

En grandissant et en traversant la vie et les difficultés que nous avons connues ma famille et moi, je resterai toujours humble.

Quoi de plus logique pour celui qui disait aussi avoir peur de l’échec ?

The Greek Freak Champion NBA
De Greek Guy pas champion à Greek Freak champion NBA

Physiquement, il n’est plus le même jeune homme. Ses bras sont très longs, ce qui lui donne un avantage de taille, il est hyper athlétique, et à cela, il ajoute du muscle. Le Greek Freak est né. Du jamais vu en NBA. Toutes les grosses équipes lorgnent sur lui. Lui, qui, en 2014 avant annoncé ne jamais quitter Milwaukee tant qu’il n’aurait pas élevé l’équipe au rang de potentiel vainqueur. En 2018, on lui parle de Los Angeles, ce à quoi il réitère:

“My goal is to win in Milwaukee, bring a championship in the city, and make the team a lot better.

‘So I would never leave for L.A.’

Mon but est de gagner à Milwaukee, ramener un championnat à la ville, et rendre l’équipe meilleure.
Donc, je ne partirai pas pour L.A.

Mais malgré des performances individuelles monstrueuses, les Bucks n’atteignent jamais le sommet. Giannis manque de maturité. Il est jeune, et pas encore dans son prime. On a le sentiment qu’il joue seul. Et c’est parce qu’il n’a pas le supporting cast suffisant. Surtout que deux monstres dominent pendant des années la conférence. Les raptors de Kyle Lowry et Demar Derozan, et l’immortel Lebron James et ses Cleveland Cavaliers, abonnés aux Finales.

Puis le King prend le large pour la saison 2018-2019, et tout l’Est respire. Le temps est venu pour un nouveau roi de prendre le trône. Mais les candidats ne manquent pas à l’appel. Demar Derozan qui attendait ce moment avec impatience est envoyé à l’ouest lui aussi, avec sa kryptonite “LBJ” ! Mais si Demar s’en va, c’est pour laisser sa place à un autre monstre. Le “fun guy” Kawhi Leonard. Une saison à Toronto, une bague NBA, un retour à l’Ouest. De quoi faire rager les géants de l’Est.

2019-2020, nouveau setback pour Giannis qui ne parvient même pas jusqu’au la finale de conférence. De toute façon, c’est l’année du King qui de son côté devait prouver que l’Ouest ne changeait rien pour lui. Puis la nouvelle saison commence. Antetokounmpo n’attend que ça. Mais encore une fois, il n’est pas seul. Brooklyn forme une superteam inédite (K. Irving, K. Durant, J. Harden, Deandre Jordan, B. Griffin, Lamarcus Aldridge) et le monde leur donne déjà la bague en avance. Au terme de la saison régulière, les Bucks finissent d’ailleurs en troisième position. Derrière les Sixers d’Embiid, et les Nets (deuxième).

Les playoffs commencent durant le mois d’avril, et Giannis et les siens doivent affronter le Heat au premier tour, finaliste de l’édition précédente et dernière équipe en date à avoir éliminé Milwaukee. C’est l’heure de la revanche. C’est un sweep. Un 4-0 des plus clean. De quoi ridiculiser un Miami apparu assez faible. De l’autre côté, D Book et CP3 éteignent le King 4-2 avant d’écraser Denver et Jokic, le MVP fraîchement déclaré, 4-0. Pour les Bucks la demi-finale n’est pas un parcours de santé. L’adversaire n’est autre que le Nets. Une bataille épique se soldant par la victoire des verts au game 7. Kevin Durant ayant manqué de détruire les espoirs du grec pour quelques centimètres.

Finales de conférence

Les Suns affrontent les Clippers pour accéder à la première finale depuis trois décennies. CP3 voit son ennemi de toujours ! Rajon Rondo. Les Clippers sont solides. Ils sont en plus portés par deux des meilleurs joueurs de leur génération, Paul “PG13” George et le cyborg triple champion NBA Kawhi Leonard. Un duo ultra défensif au potentiel offensif tout aussi efficace. Mais Phoenix en vient à bout.

La grande surprise pour Giannis, c’est d’affronter le petit diable de Trae Young au lieu de son rival Embiid. En effet Atlanta se hisse en finale de conférence contre toute attente. Le petit poucet élimine d’abord les Knicks, autre petit poucet, avant de sortir Philadelphie. Dès lors, impossible de ne pas prendre les Hawks au sérieux. Hawks qui iront jusqu’à prendre deux games aux Bucks.

Les finalistes sont déterminés. Place au cinéma ! The show must go on!

L'affiche des finales - The greek freak champion NBA

Chris Paul doit vaincre sa malédiction et gagner sa première bague après seize campagnes. Il le mérite, et tout le monde le pense. Devin Booker a rongé son frein pendant quelques années. Il attend son heure et elle est finalement là, devant lui.

En face, Giannis a le même rêve. Soulever le trophée Larry O’Brien. Son bras droit Khris Middleton est bien présent, Jrue Holiday veut être le premier de sa fratrie à gagner. Ce que Giannis ne peut plus faire. Son petit frère Kostas faisant partie des Lakers et donc titré la saison précédente.

Les premiers coups sont échangés, et les Suns mènent 2-0. L’affaire semble pliée.

Tout le monde voit les seize années de CP3 enfin récompensée, quand le Point God choke littéralement (la peur de gagner). Puis “KD in a Bucks jersey” AKA K. Middleton (non, pas la duchesse) fait sa différence. Il porte l’équipe, soutient son franchise player. Il enchaîne des perfs à 18, 40 puis 29 points pour mener les Bucks à trois victoires de suite et dominer les Suns 2-3 avant le game 6, tranquillement, à la maison. Jrue Holiday fait un travail monstrueux, continuer à donner de la voix offensivement, tout en éteignant CP3 et Booker, tandis que leur superstar continue sur sa lancée.

CP3 est aux abois, Book fait tout ce qu’il peut, il finira la série avec 28pts de moyenne tout de même. Dont deux prestations à 40+ pour le côté historique. Mais le Game 6 n’appartient à nul autre que Giannis. Il survole sa copie. Il est à l’aise et domine Deandre Ayton, encore jeune il faut le rappeler. K.M continue de faire mal dans le clutch et c’en est trop pour les Suns. Giannis colle 50 pions. C’est pour appuyer son statut. Le Greek Freak champion NBA 2021, et MVP des finales.

Le greek Freak Champion NBA et MVP des Finales

Le greek freak champion NBA

Il l’avait promis. Il l’a fait. Et en un temps record à 26 ans, avec une équipe que personne ne voyait gagner il y a encore quelques années. Le sport est dur. CP3 se dirige vers une fin de carrière sans bague, malgré son statut de futur all of famer. Pour Devin Booker, même si c’est dur, il a le temps pour lui. Deux ans auparavant, les Suns étaient l’équipe la plus nulle de la ligue. Quoi qu’il en soit, pour succéder aux Los Angeles Lakers de Lebron James, ce sont les Milwaukee Bucks d’Antetokounmpo ! Félicitation à eux, et félicitation à Giannis !

Le Greek Freak Champion NBA
Greek Freak Champion NBA en stats, ça donne ça !

Et en carrière, c’est maintenant : 

Champion NBA
MVP des finales
2x MVP de saison régulière
5x All-star (dont 1 All-star games MVP)
5x All-NBA Team
4x All-NBA defensive team
Defensive player of the year
Most Improved player of the year
NBA All-rookie second team
Euroscar Player of the year
et tadaaa NBA 2K19 Cover Athlete !

So, Greek Freak champion NBA, mais futur all of Famer aussi non ?

Jérémy Musoki
Jérémy Musokihttps://malkiasuperhero.com/
Spécialisé dans la pop-culture, le sport (surtout le basketball). Auteur des romans Malkia !

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