Djibril Cissé faisait danser les défenseurs adverses mais, ça c’était avant. Aujourd’hui, il fait danser festivaliers et nightclubbers.
« Cissé ayokâ ka ka ka ka ! Cissé ayo, Cissé ayo, Cissé ayo, Cissé ayokâ ka ka ka ka ! », chantent en cœur de jeunes gens pour souhaiter ainsi la bienvenue à l’ancien international français d’origine ivoirienne : Djibril Cissé. Et pendant ce temps-là, dans la petite foule compacte, une voix s’élève et rappelle gentiment que : « C’est un lion ! Ce n’est pas camarade de quelqu’un ! »
Casquette vissée sur la tête, veste denim, sourire aux lèvres, le vainqueur de la Champions League en 2005 avec Liverpool, bien entouré, se délecte de cet accueil chaleureux, juste après son arrivée nocturne dans la capitale économique ivoirienne : Abidjan.
Contrairement aux benguistes[1], plus cigales que fourmis à force de chanter et dépenser tout l’été, l’ancien numéro 9 d’Auxerre, où il a joué entre autres aux côtés d’un autre international français d’origine ivoirienne : l’élégant gaucher Olivier Kapo, lui, est venu pour un but précis : mixer à l’événement La Sunday, organisé pour cette édition avec Rinse France. Et, ces jeunes endimanchés qui gonflent depuis plusieurs années maintenant les rangs de cette Équipe du dimanche.
Oui, Djibril Cissé n’est plus ce footballeur dont la vitesse laissait sur place de nombreux défenseurs lents avant de remplir les filets ! Non, il est désormais disc-jockey ! Alors, appelez-le : Tcheba !
Rencontre avec ce footballeur qui n’avait jamais Cissé d’aimer la musique.
DJIBRIL CISSÉ OU QUAND LA MUSIQUE EST BONNE DEPUIS L’ADOLESCENCE
En ce jeudi[2] après-midi qui touche à sa fin, grosses flaques d’eau et trottoirs mouillés, désertés par des piétons partis se réfugier sous un abri de fortune, rappellent que la longue saison des pluies, de début mai à fin juillet, bat encore son plein. Plein d’attentions, assis sur une banquette noire, Djibril Cissé en reçoit, pendant cette séance shooting pour la couverture d’un webzine qui sortira en août, de la part de plusieurs professionnels, venus immortaliser son séjour ivoirien sous les grands yeux attentifs des organisateurs du festival et de l’attachée de presse au Bushman Café Hôtel. Endroit inclassable, située à la Riviera IV[3], dont les murs dans le hall d’entrée sont recouverts de peintures africaines et good vibes.
« Il arrive ! » prévient poliment la jeune femme. Puis quelques minutes plus tard, ses 183 centimètres et lui passent la porte de la salle pour petit-déjeuner.
Chemise et short Daily Paper, une marque amstellodamoise, lunettes de soleil en losange, cet amoureux de la mode, et propriétaire d’une marque Mr Lenoir, est fidèle à sa réputation de fashionista avant-gardiste.
Passé le « Bonjour ! », les quelques minutes de flottement pour s’enquérir des nouvelles de sa famille, au téléphone, l’entretien démarre.
ABOU, BOÎTE DE NUIT ET DÉCLIC
« J’ai toujours écouté de la musique, moi. J’ai été bercé par la musique, ma mère, mon père Mangué, que vous connaissez, écoutaient beaucoup de musique. Donc j’ai toujours eu de la musique à la maison. », démarrant lentement.
À la maison, avec ses six frères et sœurs que sa mère a élevés seule après le départ de son père aujourd’hui décédé, musique africaine et française se disputaient les faveurs du petit Djibril.
Comme beaucoup d’entre nous, ses oreilles ont donc été bercées par les Tabu Ley Rochereau et consorts, que de nombreux darons écoutaient, tranquillement allongés dans le salon avant de se lever brusquement pour danser en souvenir de leur jeunesse d’antan. Sa jeunesse, Cissé, lui l’a « perdue » très tôt lorsqu’il rejoint à 11 ans le centre de formation de Nîmes avant celui de l’AJA Auxerre à l’adolescence.
C’est à cette même époque que son amour pour le deejaying naît.
« Ça a été vraiment ce moment-là… » Ce moment dont Djibril Cissé parle, c’est une soirée, la dernière d’un club, où son grand frère Abou l’a emmené.
« C’est vraiment quand j’étais dans le club que j’ai commencé [à aimer le deejaying, NDLR]. [Dans la boîte de nuit, NDLR], j’ai eu la chance d’être aux côtés du DJ, et…je le voyais faire changer d’humeur aux gens selon le genre de musique qu’il jouait.»
Continuant sur sa lancée, la fusée Cissé reconnaît que : « C’est fou ce que la musique peut faire sur l’émotion des gens… Ben, ça te ramène à des endroits, à des choses que tu as vécues, fortes ou moins fortes, agréables ou moins agréables… Pourtant, c’est pas palpable. C’est juste, on l’écoute et on se téléporte dans des endroits ou des époques. »
ALLO MAMAN, BÔBÔ !
Trop occupés à encenser/idolâtrer/vénérer, Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, les moins de vingt ans l’ignorent sans doute mais à son époque, celle des années 2000 – 2010, Djibril Cissé était un joueur de football spectaculaire. The show must go on !
THE SHOW MUST GO ON
Le genre à mettre des buts d’anthologie contre ton club favori, le Paris Saint-Germain : un retourné acrobatique. Ou encore à revenir deux fois de graves blessures : l’une avec Liverpool en 2004, et l’autre à la vieille de la Coupe du Monde 2006, la dernière de Zinédine Zidane, le « joueur le plus fort avec qui il ait joué ! »
N’eut été la réactivité du service médical de Liverpool, sa première facture aurait pu se terminer en amputation. C’est là où « le mental fait la différence ! »
Le sien, il est sûr que « C’est Maman qui nous a donné ça ! […] Et, elle, c’était pas une option pour elle qu’on n’est pas à manger, qu’on est une vie misérable… » Avant d’affirmer haut et fort : « D’être entouré de battants, forcément on devient un battant ! » The show must go on !
Sur la longue table à manger en bois, qui occupe à peine la moitié de cette salle, où nous nous trouvons, le plateau sucré salé de petites gourmandises Made In Côte d’Ivoire, ne trouve aucun preneur. Seuls les bouteilles d’eau et le café, pour l’interviewé aux lunettes de soleil bleues, ont trouvé propriétaire.
Les lampes font la lumière sur ses nombreuses bagues Marché Noir et surtout les tatouages de celui qui revient religieusement sur son parcours qui a commencé à 11 ans donc :
« Ouais, c’est pas mal pour quelqu’un, c’est pas mal pour quelqu’un qui a été élevé juste par sa mère avec six frères et sœurs. », faisant aujourd’hui les comptes.
MESSIEURS DJIBRIL CISSÉ ET TCHEBA, FAITES DE LA MUSIQUE !
« Ça commence à devenir sérieux. Y a des projets sérieux qui sont sortis et y en a d’autres qui vont sortir […] Je veux vraiment faire ça quoi ! Donc, je me donne les moyens d’y arriver. » enchaîne-t-il.
Signé sur le label Higher Ground de Diplo, « à qui il fait écouter en exclusivité ses projets, avec DJ Snake, aussi », Tcheba a sorti un titre en 2020 : Kiti.
L’AFRO EST DANS LA HOUSE !
Cet « amoureux de la musique » définit son style comme : de l’afro-house. Un mélange de sonorités africaines et de house music « comme le nom l’indique ».
Electronic dance music ou EDM pour les initiés, mais aussi house, trap, ou encore cumbia, musique métissée colombienne, etc. Ce mélomane aux goûts éclectiques touche à tout. Y compris de temps en temps à sa tasse de café qui se refroidit, lentement mais sûrement, devant lui.
« […] J’arrive à me balader dans plusieurs cases et c’est enrichissant parce que moi, j’ai envie de faire de la production aussi. Donc ça permet d’entendre des sonorités différentes, de m’enrichir aussi d’expériences et de musiques différentes. »
Avant d’ajouter « On veut on veut pas, c’est là hein ! », parlant avec humour de ses origines africaines et de cet amour naturel pour l’afro-house.
Au loin, les quelques bruits de portes, qui s’ouvrent et se ferment, composent la douce mélodie des coulisses d’un échange qui a démarré depuis 8 minutes maintenant. Quand vient le moment où ce père de cinq enfants raconte la naissance de son premier enfant musical Kiti, donc.
DJIBRIL CISSÉ, DJ PEET, NINIOLA
« En fait, c’est DJ Peet, qui est le DJ de MHD, qui m’envoie une maquette. J’ai vraiment accroché. Ensuite, j’ai demandé à rajouter la trompette, qui est dessus. On a eu l’instrumental assez vite. Et après, il fallait chercher une voix forte. Après, je voulais pas faire de français… J’étais parti sur de l’anglais. Mais voilà quand on a Niniola qui accepte le projet, on prend le risque. »
Sa collaboration avec cette artiste nigériane, qui chante en langue vernaculaire sur la chanson, est appréciée par le public.
Refusant de comparer la sortie de son track sur le label de « l’un des cinq plus gros DJ » à cette victoire miraculeuse en Champions League en 2005, où il marque son pénalty pendant la séance de tirs au but, Tcheba savoure néanmoins « cette petite victoire » même s’il sait que « Ce n’est pas avec ça qu’il aura un Grammy Awards ! »
BURNA BOY, WIZKID ET EZAMAFUCK
Arrivé depuis à peine vingt-quatre heures, le DJ, qui rêverait de collaborer avec « Wizkid, Davido, Burna Boy », a rencontré la nouvelle scène ivoirienne. Avec un artiste dont le « nom-là » donne généralement du fil à retordre, à lui y compris, et fait sourire toute la petite assemblée devant ses hésitations : Ezamafuck.
Cette nouvelle scène ivoirienne à laquelle le longiligne rappeur appartient donc, avec Didi B, Suspect 95, etc., Cissé l’aime parce qu’elle « s’adapte, mélange la musique ».
DJIBRIL CISSÉ REJOINT L’ÉQUIPE DU DIMANCHE ET LE FC SUNDAY
La scène créative ivoirienne, comme on l’appelle ici, se divise en deux catégories : ceux qui s’adaptent et ceux qui innovent.
Aurore Aoussi, Aziz Doumbia, Fayçal Lazraq, et les DJ Black Charles et Jeune Lio, tous fondateurs de La Sunday, eux, appartiennent aux deux catégories.
D’un besoin, celui de se retrouver entre amis un dimanche après-midi, ils en ont fait un rendez-vous dominical puis un festival dont la dernière édition, en décembre dernier, a beaucoup fait parler.
Entre Tcheba et eux, le courant est vite et bien passé.
« Rapidement, on s’est mis d’accord, à la sortie de son set sur la radio parisienne Rinse, qui est co-organisatrice de l’événement, y a pas eu vraiment d’hésitation. Sauf si la soirée allait pouvoir avoir lieu ou pas parce qu’on est dans une période compliquée [COVID-19, NDLR]. Et, on est là aujourd’hui. Donc très content. »
Ceux qui sont contents qu’il soit là : ce sont ces gens, qui jettent de temps en temps un coup d’œil pour voir ce qui se trame dans la pièce, dont l’accès est uniquement bloqué par le dos rond d’un gaillard tout de noir vêtu. All Black Everything.
Cissé, lui, parle de toutes ces émotions liées à son retour : son père, « Paix à son âme, mon père est décédé. Je vais passer quand même lui rendre une visite. », le retour du président Laurent Gbagbo qui avait permis aux deux hommes de se réconcilier, etc.
« Ça fait beaucoup de choses en même temps. Mais, j’essaie de me concentrer sur le pourquoi de ma venue mais, c’est clair qu’on y pense. », focus sur son objectif.
Sourire dans la voix, il savoure ce début de séjour, « d’avoir des gens, des interviews, toutes les trente minutes, de pas pouvoir manger… Non, c’est cool. » L’attachée de presse, qui ne perd pas une miette de l’échange, apprécie la petite pique au passage. Rires dans la salle.
UN CAS D’ÉCOLE POUR LA MÉDECINE
Rompu à l’exercice, le futur quadragénaire (le 12 août prochain) conserve ce même franc-parler, quand il mentionne le fait d’être « revenu deux fois du néant, après avoir été mis à la casse par les journalistes et les gens qui disaient que c’était fini ! » Miraculé, Cissé, l’est probablement lui qui est revenu au bout de « cinq mois et demi après [sa blessure, NDLR] » au lieu des 18 annoncés par la médecine. Avant de répéter à plusieurs reprises : « Personne n’y croyait ! » Et de glisser l’anecdote de ces « jeunes qui font médecine et qui lui ont dit qu’ils l’ont étudié en cours ». Photos à l’appui.
Il faut dire que celui qui a « mis un ciseau » dès son premier entraînement liverpuldien a souvent « montré qu’il avait une paire bien accrochée et qu’on pouvait compter sur lui ».
DJIBRIL CISSÉ PRÊT À COLLABORER
La Nuit a jeté son dévolu sur Abidjan, « le plus doux au monde », versant ainsi dans les rues, travailleurs en route pour la maison en passant par les embouteillages, et noceurs en chemin pour le Bushman où il va mixer dans quelques temps. Son programme millimétré ne l’empêche pourtant pas de suivre l’actualité sportive et l’acharnement autour de ce joueur à qui il est souvent comparé : Kylian Mbappé, auteur d’un pénalty manqué en 8ème de finale contre la Suisse.
LIBERTÉ, SOLIDARITÉ, MBAPPÉ
Agacé par le traitement médiatique dont le numéro 10 français est victime, Cissé commente : « Ouais, je trouve pas ça correct de la part des gens de s’acharner sur lui […] S’acharner comme ça sur lui, de remettre en question son football parce qu’il a raté un pénalty […] Après, je m’inquiète pas pour lui. Je sais qu’il est costaud et qu’il a déjà hâte d’être au premier match pour mettre tout le monde d’accord. Je pense qu’il va faire une super grosse coupe du monde. Juste déjà pour remettre les pendules à l’heure et fermer deux, trois gueules au passage. »
Être sous le feu des projecteurs puis des critiques, l’homme aux 96 buts en Ligue 1 l’a été aussi :
« Je l’ai vécu. Je l’ai vécu quelques fois. Moi, j’étais sûr de moi, j’étais sur de mes qualités. Je savais que le but, il était là. Je sais où il est. Ça rentre pas, ça rentre pas mais je sais où il est le but. Et ça va rentrer. Et, le jour où le premier rentre…Karim [Benzema, NDLR] l’a montré…»
Toujours au sujet de l’actuelle génération, et leurs nouveaux rapports aux médias et aux réseaux sociaux, si le « vous à votre époque » déclenche rires et sourires, après son « Ah oui hein, vous pouvez le dire. Y pas de problème ! », Djibril Cissé trouve quand même que ça casse un peu « le cursus d’une rencontre qui est de discuter et de s’asseoir ».
Lui qui écoutait « Les gens qui étaient légitimes et qui avaient vécu dans le football. » plutôt qu’ « Un mec qui a jamais joué au ballon et qui dit ce qu’il voit dans les tribunes ! »
Le dernier quart d’heure de l’interview se faufile à l’horizon, avec les questions qui fâchent pour pimenter le temps additionnel. À commencer par : « Drogba ou Eto’o ? »
DROGBA PLUTÔT QU’ETO’O
De retour dans son pays, son choix se porte naturellement sur : « Drogba, pour le cœur et le pays. » même s’il reconnaît volontiers que si « Samuel avait été ivoirien, il aurait été dans les problèmes. »
Autre choix qu’il aurait peut-être pu faire : la Côte d’Ivoire, plutôt que la France. Mais, l’ancien international, qui a joué notamment la Coupe du Monde 2010, n’a jamais eu « l’opportunité d’avoir un choix à faire » parce qu’il n’a jamais été approché par la Fédération Ivoirienne de Football.
Ce qu’il trouve « dommage, d’ailleurs », des regrets dans la voix.
LE PONT DJIBRIL CISSÉ
Des projets pour la Côte d’Ivoire, il en a notamment avec des artistes comme Obam’s, Deborbo, etc.
« Ça me dirait bien de collaborer avec des artistes d’ici parce qu’ils sont forts aussi en France. Mais je sais pas s’ils en sont conscients, en vrai, de la valeur qu’ils ont même en France parce qu’il y a beaucoup d’Ivoiriens en France. Du coup, nous en tant que DJ, on les supporte, on les joue et ils ont une valeur en France. », avant de compléter :
« Et du coup, je pense qu’avec une personnalité en France aussi forte, le lien avec… C’est gagnant-gagnant pour tout le monde : parce que moi ça me fait connaître aux yeux des gens et eux, ils prennent de la valeur en France aussi. Et puis même, c’est pas une question de qui gagne dans le duo ! L’amour et le fait de prendre du plaisir en faisant du son, je pense qu’il y a vraiment un truc à faire. »
Ainsi parla Djibril Cissé qui « parlait dans la voiture de revenir, ici ». Peut-être pas pour y vivre mais plutôt pour faire des allers-retours avec sa « maman qui compte revenir [en Côte d’Ivoire, NDLR] »
LE JOUR DE TCHEBA VIENDRA
Plus DJ que producteur, « où il est en chemin » et « passionné de musique, toujours », l’ancien footballeur admet malgré tout être « implanté dans la musique ». Avec des « gens qui ne savent pas forcément qu’il était footballeur ». Et vice versa.
Au passage, authentique, l’artiste reconnaît qu’il ne « touche jamais les machines » mais « chantonne ce qu’il veut [à ses producteurs, NDLR] » avant qu’ils ne lui renvoient un beat jusqu’à ce qu’il « valide le rendu final ».
Reconnaissant d’être « là grâce au football », Djibril Cissé avait pensé au départ séparer l’artiste et le footballeur avant d’« être limite obligé de mettre les deux. ». Tourné vers l’avenir qu’il pourrait lire dans le marc de son café, s’il maîtrisait la cafédomancie, le musicien aimerait que « Les gens disent Tcheba c’est Djibril, que le mécanisme soit automatique. »
Ce surnom, qui signifie guerrier, lui vient « plus de sa tante » parce qu’il était « chaud déjà, [lorsqu’il était petit, NDLR] et après il y a eu toutes les choses qui se sont passées dans sa carrière, les blessures et tout ça. »
Ce surnom, lui, qui tel un apprenti-footballeur dans un centre de formation, a « commencé dans des night-clubs où il y avait 100 personnes », « fait la première partie de Mariah Carey », « fait la closing party de DJ Snake », « ouvert pour Diplo » va l’étrenner ce dimanche pour la première fois sur sa terre natale. Là où Djibril qui n’a jamais Cissé d’aimer la musique a été accueilli ainsi : « Cissé ayokâ ka ka ka ka ! Cissé ayo, Cissé ayo, Cissé ayo, Cissé ayokâ ka ka ka ka ! »
[1] Surnom donné à ceux qui vivent en « Bengue », en France.
[2] L’interview a été réalisée le jeudi 1er juillet 2021.
[3] Quartier situé dans Abidjan-Nord.