Pogba a si bien joué que tu es à deux doigts de te faire une petite teinture blonde, aussi.
» […] Ça dépendra de nous, défenseurs, je pense que ça peut faire une grande différence, juste être sale, pas toujours gentil, gentil, gentil, et ne pas toujours essayer de t’en sortir avec du beau football. » déclare le défenseur germano-béninois Antonio Rüdiger, quelques jours avant le choc France – Allemagne. Auteur d’un vilain geste, le défenseur au masque noir a effectivement essayé d’arrêter par tous les moyens les Bleus et Paul Pogba : en vain. Le milieu de terrain français, lui, aura fait du sale comme ton rappeur préféré franco-congolais qui caracole en tête des charts depuis des années maintenant.
Retour sur ce match et la victoire (1-0) de l’Équipe de France emmenée par un Pogba, qui a fait sa loi au milieu.
LES ALLEMANDS DOMINENT
LA CHUTE DE GREENPEACE
N’eut été la chance, le match aurait pu être annulé. La faute à Greenpeace et son parapente qui a failli terminer sa course dans les tribunes et blesser ainsi d’autres personnes, en plus des deux qui auraient été touchées.
« En raison de difficultés techniques, le pilote a été contraint d’atterrir dans le stade. Nous regrettons profondément que cette situation ait mis des personnes en danger et ait apparemment blessé deux personnes. », a notamment déclaré le porte-parole de l’associaton qui manque rarement l’occasion de faire parler d’elle. Le drame évité de peu, l’affiche de ce début de l’Euro 2020 peut démarrer.
LA MANSCHAFT LEUR DONNE QUELQUES BLEUS
Dans le coin gauche, le champion du monde 2014 : l’Allemagne, avec le gardien et capitaine Neuer, qui construit sa légende sans Manuel, Mats Hummels, Antonio Rüdiger, ou encore Toni Kroos, censé approvisionner en longs ballons précis – sa marque de fabrique – le germano-ivoirien Serge Gnabry.
Dans le coin droit, le champion du monde en titre : la France, avec en autres Presnel Kimpembe, défenseur rugueux et fin connaisseur de playlist coupé-décalé, associé à Raphaël Varane, mais ausi N’golo Kanté, et son acolyte Paul Pogba, derrière un Karim Benzema qui fait son grand retour avec les Bleus.
Les Allemands ont le pied sur le ballon, tel un enfant qui menace de repartir avec le sien s’il ne peut choisir le meilleur pour intégrer son équipe. Le 3 – 4 – 3 des cousins germains gênent le 4-4-2 en losange, qui se transforme en 4-3-3 en phase offensive, des hommes de Didier Deschamps. Puis, Paul Pogba, le futur homme du match, entre en scène progressivement. Protection de balle et puissance physique pour échapper à un impuissant Toni Kroos par exemple ou encore cette tête au-dessus des buts adverses. (16ème minute)
…AVANT QUE PAUL POGBA NE RÉVEILLE LES SIENS
Le chronomètre affiche la vingtième minute de jeu quand le natif de Roissy-en-Brie reçoit le ballon d’un remise de Karim Benzema. Délesté du poids des tâches défensives, le temps de cette séquence offensive, le milieu de terrain voit un trou béant dans la défense allemande. D’un extérieur du pied droit, il balance le ballon pour Lucas Hernandez dont le puissant centre oblige Mats Hummels à marque contre son camp : France 1 – Allemagne 0 !
Même le Ballon d’Or 2018 Luka Modrić, ministre de l’extérieur, à force d’utiliser cette surface de pied depuis des années, serait jaloux de la passe de Paul Pogba ! Sa capacité, à voir les choses avant les autres, laisse clairement penser qu’il aura été prophète dans son pays, dans une vie antérieure.
Tandis que les Bleus font preuve d’une solidité à toute épreuve, à l’image de Kimpembe, plus solide que la constitution d’un pays ouest-africain piétinée par un présidenteur-fondateur du parti unique, leurs adversaires eux font preuve d’agressivité.
KIMMICH ET RÜDIGER L’ONT ÉCHAPPÉ BELLE
Déjà averti, le latéral droit Joshua Kimmich passe de peu à côté de l’expulsion après un pied qui caresse le visage de Lucas Hernandez…son coéquipier au milieu de terrain au Bayern Munich. (40ème minute) Bonjour la rentrée des classes ! La classe, Rüdiger en est totalement dépourvu quand il la joue comme Luis Suarez et tente de planter ses dents dans le dos de Pogba. (42ème minute)
L’international français a beau râlé, les arbritres n’ont rien vu, rien entendu et surtout ne disent rien.
La France mène 1 à 0, à la pause.
POGBA ET SES COÉQUIPIERS MANQUENT DE PASSER LA SECONDE
La seconde mi-temps démarre comme la première : l’Allemagne domine et la France plie mais ne rompt pas. Elle procéde par contre-attaque.
51ème minute : Rabiot oublie Antoine Griezmann, pénalty !, avant d’envoyer sa frappe sur le poteau. Son coéquipier oublié est furieux. Les supporters français, présents dans ce stade munichois clairsemé, chantent pour donner de la force à leurs joueurs, victimes de nombreuses imprécisions techniques (Hernandez trop gourmand perd le ballon après avoir pourtant battu son adversaire). Puis, Kylian Mbappé fait son show.
LA FUSÉE MBAPPÉ DÉCOLLE
Servi par Pogba, encore lui !, l’attaquant Kylian Mbappé offre un festival avec ses cannes à Hummels. Perdu, le défenseur lui offre le petit espace pour qu’il puisse ajuster et tromper Neuer: 2 – 0 ! Joie de courte durée puisque le but est refusé pour un hors-jeu. (65ème minute)
Quelques minutes plus tard, on prend les mêmes et on recommence.
Mbappé dépose Hummels avant que ce dernier ne le rattrape et surtout l’empêche d’un tacle glissé à la limite. Un pénalty aurait été tout sauf scandaleux…Et pendant ce temps-là, Paul Pogba s’amuse avec Toni Kroos, bien loin de son rendement habituel.
Puis la minute suivante, il intercepte chanceusement le ballon avant une petite roulette.
Le second but refusé pour la France est l’oeuvre de Karim Benzema. L’histoire aurait été belle, trop belle même.
Mais c’est finalement Paul Pogba qui aura été la vedette de ce match. Tel un parrain, il a imposé sa loi du milieu, réduisant au silence des Allemands trop timides et maladroits !
Une performance d’autant plus remarquable qu’il aura joué avec facilité et légèreté alors qu’il avait dans ses poches : İlkay Gündoğan, Toni Kroos, mais aussi une chorégraphie pour célébrer un but éventuel, son cache-nez, ou encore son passeport vaccinal. C’est lui qui avait les crocs contrairement à cet Antonio Rüdiger qui a eu le malheur de déclarer : « […] Ça dépendra de nous, défenseurs, je pense que ça peut faire une grande différence, juste être sale, pas toujours gentil, gentil, gentil, et ne pas toujours essayer de t’en sortir avec du beau football. »