Daft Punk, le duo parisien responsable de certaines des chansons de danse et de pop les plus populaires jamais réalisées, s’est séparé. Nofi vous propose de découvrir les nombreuses inspirations du groupe emblématique de la »french touch » issues de la black music.
Daft Punk : séparation après 28 ans de « Black music »
La nouvelle a été annoncé à travers une vidéo de 8 minutes intitulée « Epilogue« , extraite de leur film Electroma de 2006. A la question de savoir si les Daft Punk n’étaient plus, leur publiciste de longue date, Kathryn Frazier, a confirmé la nouvelle à Pitchfork mais n’a donné aucune raison à la rupture [1].
Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo ont formé les Daft Punk à Paris en 1993, contribuant à définir le style de musique « French touch ». Leur premier album, « Homework », sorti en 1997, a fait date dans le monde de la dance music, avec les singles classiques « Around the World » et « Da Funk ». Avec la sortie de son successeur, Discovery, en 2001, le duo s’est mis à faire des apparitions publiques dans les tenues de robots qui sont devenues leur marque de fabrique.
Les Daft Punk ont atteint la popularité à la fin des années 1990 dans le cadre du mouvement house français ; ils ont également eu du succès dans les années suivantes, combinant des éléments de house music avec du funk, du disco ou du rock , des styles de musique créés par la communauté afro-américaine.
Nous ne vous ferons pas l’affront de vous parler du caractère Noir du funk, du disco ni même du rock, déjà établi, alors parlons un peu de la house. En effet, le genre a été lancé par des DJ et des producteurs principalement de Chicago et de New York, tels que Frankie Knuckles, Larry Levan, Ron Hardy, Jesse Saunders, Chip E., Steve « Silk » Hurley, Mr. Lee, Farley « Jackmaster » Funk, Marshall Jefferson, Phuture, tous afro-américains.
Mais là où l’influence afro du groupe parisien est la plus visible (ou plutôt audible), c’est dans les samples utilisés par Daft Punk. Ainsi, nous vous proposons une liste non exhaustive d’œuvres d’artistes afro ayant inspiré le groupe de musique électronique français [2] :
« Cola bottle baby » (1979) du musicien et producteur afro-américain, Edwing Birdsong, samplé dans « Harder Better Faster » :
« More spells on you » (1979) d’Eddie Johns, samplé par le groupe parisien dans « One more time » (2000) :
« I’m Gonna Love You Just a Little More Baby » (1973) de Barry White, « Bounce, Rock, Skate, Roll » (1979) de Vaughan Mason & Crew, samplés dans « Da Funk » (1995) :
« Il Macquillage Lady » (1982) du groupe musical et vocal afro-américain de Philadelphie, Sister Sledge, samplé dans « Aerodynamic » (2001)
« I Love You More » du pianiste, claviériste, chanteur et compositeur afro-américain Georges Duke, samplé dans « Digital Love » (1979) :
« Release the Beast » (1980) du groupe de funk de Philadelphie, Breakwater, samplé dans « Robot Rock » (2005) :
« Joyous » (1977) du groupe afro-américain de jazz, rock, soul, funk et R&B, mais aussi « Song for My Mother« , samplés dans « Around the World (Motorbass Miami Mix) » (1997) :
« Can You Imagine » (1977) du groupe groupe vocal de R&B/soul, Little Anthony and the Imperials, samplé dans « Crescendolls » (2001) :
« Break Down for Love » (1980) des Tavares Brothers, un groupe de musique R&B, funk et soul composé de cinq frères capverdiens-américains, samplé dans « High Life » (2001) :
« First Come, First Serve » (1978) du groupe Soul et R&B, Rose Royce, mais aussi « Running Away » du groupe soul Maze Featuring Frankie Beverly, samplés dans « Too Long » (2001) :
https://www.youtube.com/watch?v=gGtGfKKqtdE
« If You Leave Me Now » (1981) de la chanteuse de funk et de soul américaine Viola Wills, samplé dans « Fresh » (1997)
Comme vous pouvez le constater, nombreux sont les exemples (et il en existent encore beaucoup!) de Black musics samplées par Daft Punk et cela pour notre plus grand plaisir.
Notes et références
[1] « Daft Punk Break Up« , pitchfork.com, publié le 22 février 2021