Hamden Dali, 81 ans a obtenu d’enlever de son nom l’élément ‘atig’ qui signifie ‘libéré par’. Vestige de l’héritage de l’esclavage des Noirs en Tunisie, il a été à l’origine de nombreuses discriminations vécues par beaucoup de Noirs le portant dans leur nom.
Beaucoup de Noirs d’origine africaine portent les noms des maîtres esclavagistes de leurs ancêtres. C’est le cas comme on le sait aux Antilles et aux Etats-Unis. C’est aussi le cas dans le monde arabe. En Tunisie, le statut de descendants d’esclaves de leurs ascendants est particulièrement inscrit dans certains de noms de Noirs, notamment du sud du pays. Il l’est avec ‘atig’ qui signifie ‘libéré par’.
C’était le cas d’Hamden Dali, né Hamden Atig Dali, originaire de Djerba. A 81 ans, il a obtenu le droit, après la décision du Tribunal de Première Instance de Medenine tribunal tunisien d’enlever cet élément de son nom. Selon son avocate, ce nom possède une connotation négative et a été discriminant pour lui et ses enfants, dans la recherche d’emploi et leurs relations interpersonnelles.
En Tunisie, l’esclavage a été aboli en 1846. Des discriminations contre les Noirs en Tunisie restent toutefois importantes.