A 78 ans, le Président ivoirien Alassane Ouattara a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle ivoirienne prévue pour octobre 2020. Cette décision de Ouattara, qui avait pourtant annoncé en mars 2020 renoncer à une troisième mandat pour « laisser la place aux jeunes », fait suite à la mort de son Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly en mai 2020, qui devait lui succéder comme candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Cette candidature à un troisième mandat, en raison de son caractère inconstitutionnel, a entraîné une levée de boucliers dans l’opposition.
L’annonce de Ouattara s’est faite durant le traditionnel discours présidentiel annuel précédant le 7 août, fête nationale du pays. Invoquant un ‘cas de force majeure’, Alassane Ouattara a justifié sa décision qu’il considère comme étant pour lui un ‘sacrifice’ par le court délai de trois mois avant l’élection, la nécessité de préserver la paix et la sécurité dans le pays ou encore la gestion de la crise sanitaire du Covid-19.
Les réactions de l’opposition ivoirienne ne se sont pas faites attendre. Pour Henri Konan Bédié, l’ex-président du pays (1993-1999), candidat à la prochaine élection sous l’étiquette Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), s’exprimant chez nos confrères de France 24 a déclaré que cette candidature » serait illégal(e) ». Pour Pascal Affi N’Guessan, candidat du Front Populaire Ivoirien (FPI), la candidature de Ouattara serait ‘pathétique’ et ‘dramatique sur le plan de l’honneur’.
En revanche, le président Macron, qui avait salué en mars 2020 la décision de Ouattara de ne pas se représenter «la Côte d’Ivoire donne l’exemple» n’a pas commenté la récente décision de Ouattara.
https://www.nofi.media/2015/04/burundi-lopposition-soppose-au-troisieme-mandat-du-president-sortant/16292