Les autorités sénégalaises souhaitent expulser Kémi Seba le plus rapidement possible pour l’empêcher d’assister à son procès.
Kemi Seba en attente d’expulsion du « Pays de la Terranga »
Alors qu’il venait d’atterrir au « Pays de la Terranga » dans le cadre de son procès en appel qui l’oppose à la BECEAO [1], ce lundi 24 février, pour avoir billet brûlé un billet de 5 000 francs CFA au cours d’une manifestation le 19 août 2017, Kemi Seba a été interpellé à la descente de son avion à l’aéroport international de Dakar-Blaise Diagne.
Les autorités sénégalaises ont tenté d’expulser le président de l’ONG Urgences Panafricanistes dans la soirée du 23 février, aux alentours de 22 h 00 afin qu’il n’assiste pas à son procès. Toutefois, face aux vives protestations de l’initiateur du Front Anti CFA, le commandant de bord à refusé de décoller tant que Kemi Seba serait présent à l’intérieur de l’appareil.
Selon une source proche du dossier, à l’heure où ces lignes sont rédigées, la figure du panafricanisme contemporain est entre les mains des autorités sénégalaises, sans possibilité de s’entretenir avec son avocat. Cela contrevient à l’exercice le plus élémentaire de son droit à la défense. Face à cette situation quelque peu atypique, les forces de l’ordre sénégalaises ont simplement répondu que « les ordres venaient d’en haut« .
La question qui se pose dès lors est de savoir pourquoi convoquer quelqu’un pour l’empêcher par la suite d’assister à son procès et manifester à sa sortie de l’avion la volonté farouche de l’expulser au plus vite ? Le Sénégal, n’est-il plus un Etat de droit ? La question reste tout entière. Le régime de Macky Sall démontre une fois de plus sa nature partisane et sa détermination à faire taire les voix divergentes, en accord avec les exigences de l’Elysée.
Kemi Seba initie les «Procès du Peuple contre la Françafrique»