Par Georges Dominique. Travail est rare en Côte d’Ivoire on dirait peau noire.
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Ton premier salaire, à tes parents, tu l’as donné intégralement.
Tu aurais mille fois préféré que ton père t’appelle pour que tu lui donnes la télécommande posée devant lui tranquillement. (Ça va aller !)
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Depuis que tu travailles, plus personne ne t’envoie acheter quelque chose à la boutique. (Alléluia !)
Maintenant, tu n’y vas plus que quand tu es frais et chic.
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Aux réunions de famille, tu arrives à te faire entendre.
Profites-en ! Tu as désormais autant de valeur qu’un terrain à vendre.
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Tu n’as plus besoin de piocher dans ton tiroir à excuses,
…pour refuser d’aller dans ces nouveaux endroits chers pour rien où certains (jeunes) cadres dynamiques s’amusent.
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Avant, tu n’étais pas dans le coup !
Aujourd’hui, tu es fréquentable avec ton badge (professionnel) autour du cou.
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« Ce n’est pas le quartier qui te quitte, c’est toi qui quittes le quartier ».
Enfin, c’est surtout que se disent tes potes depuis qu’ils ne te voient plus au quartier.
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Dieu merci, tu as la chance d’avoir pour toi tout seul un bureau !
Mais tu passes tellement de temps dans les embouteillages que tu as l’impression d’avoir un second bureau.
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Avant, tes palabres ne faisaient jamais la Une du Monde.
Aujourd’hui dès que ça devient chaud, tu mets en copie tout le monde. (Et puis, c’est tout !)
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Bien à vous, cordialement, très cordialement etc. tu n’as jamais vu autant de formules de politesse.
Mais au fond de toi, tu sais qu’il faut juste un mot de travers seulement pour que ça cesse !
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Tu en as tellement marre parfois que tu aimerais dire : « Adieu ! ».
Mais quand tu penses à ton passé et tout ce que tu as traversé, tu mets genou à terre pour rendre gloire à Dieu !