Chlordécone : la commission d’enquête parlementaire rend ses conclusions

Le chlordécone, pesticide extrêmement dangereux qui a pollué et infiltré les sols antillais pour des centaines d’années et qui est responsable de cancers de la prostate, très fréquents aux Antilles a été l’objet de six mois d’auditions parlementaires.

Ce perturbateur endocrinien cause également des incidences sur le développement des enfants exposés durant la grossesse avec une hausse des risques de prématurité. Selon Santé Publique France, 95 % des Guadeloupéens et Guadeloupéennes et 92 % des Martiniquais et Martiniquaises sont aujourd’hui contaminées par le produit.
La commission d’enquête parlementaire a donc rendu ses conclusions sur son utilisation.

L’usage du chlordécone aux Antilles est le « fruit d’un aveuglement collectif », dans lequel l’Etat « a sa part de responsabilité », avait déjà reconnu Emmanuel Macron lors d’un déplacement en 2018 aux Antilles. En effet, répandu dans les bananeraies pour lutter contre un insecte ravageur, a été interdit aux Etats-Unis dès 1975, mais autorisé en France de 1972 à 1990, et même jusqu’en 1993 aux Antilles, où il a bénéficié d’une dérogation.

Justine Benin, députée guadeloupéenne engagée et rapporteuse de la commission prévoit notamment la création d’un fonds d’indemnisation des victimes des produits phytopharmaceutiques, inscrite dans le projet de loi de finances de la Sécurité sociale pour 2020, l’amélioration de la prévention et de la recherche scientifique pour mieux connaître les impacts sur la santé ainsi que des solutions pour dépolluer les sols. Enfin, la députée prévoit des préconisations pour le 4e Plan Chlordécone prévu en 2020.

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