Par Georges Dominique. Avec le Salon du Livre Jeunesse Afro-Caribéén, l’occasion est belle pour que ton enfant se mette à la page avec tous ces livres.
« Allez maintenant, ça suffit ! Donne-moi mon téléphone maintenant » supplient presque à genoux certains parents dont le smartphone a été pris en otage par leur enfant. Ainsi va la vie dans certaines familles, où certains enfants préfèreraient les touches de téléphone portable aux pages qui se tournent. Avec le Salon du Livre Jeunesse afro-caribéen, qui se tient du 23 au 24 Novembre 2019 prochain, l’occasion est belle pour lui faire lâcher l’appareil mais surtout (re)découvrir la littérature jeunesse afro-descendante. Gros plan sur cette 7ème édition, dont le thème est « la musique dans la littérature jeunesse afro-caribéenne », organisée par l’association D’un Livre à l’Autre.
PARTAGER AUTRE CHOSE QUE LE CODE WIFI
Lors de la dernière édition qui a eu lieu en 2017, 3000 personnes avaient visité cet unique salon du livre afro-caribéen. Les promoteurs espèrent en faire autant cette année, voire plus.
UNE VAGUE D’ATELIERS
Parce qu’il n’y pas que le code Wifi à dix mille chiffres qui se partage, le salon du livre jeunesse afro-caribéen offre la possibilité de partager des moments entre amis, proches et surtout en famille. Ainsi, les organisateurs souhaitent « inciter le public à découvrir ou redécouvrir un genre littéraire, s’engager dans l’intérêt général en favorisant la rencontre de publics différents pour un intérêt commun qu’est le livre et la lecture, dans un objectif du vivre-ensemble et de partage de ces différences ».
Rencontres et dédicaces d’auteurs, table ronde autour de la musicalité et rythme dans la littérature jeunesse, espace lecture, ce sont plusieurs ateliers qui sont notamment organisés.
LIBRES ÉCHANGES
Arpenter les allées des salles Heidenheim et Southwark, situées dans la ville de Clichy où le salon aura lieu, tomber sur l’un des deux invités d’honneurs à savoir le chanteur guinéen Mory Kanté ou l’illustrateur Alex Godard, échanger avec la cheffe Babette de Rozières, autant de possibilités offertes dans le cadre de cet événement! Nul besoin d’être un état surpuissant, mais dont la bonne santé économique dépend en partie d’un pays ouest-africain, au sous-sol riche, pour mener à bien tous ces libres échanges.
Au-delà des nombreuses opportunités que tu peux saisir durant ces quarante-huit heures, c’est surtout l’occasion de te rappeler que lire c’est voyager.
LIRE, C’EST VOYAGER
Petit Pays ou le récit à la fin bouleversante de Gaël Faye, Debout-Payé et son univers cynique et drôle des vigiles en France que Gauz a raconté, mais aussi African Psycho ou les pérégrinations d’un tueur en série, la littérature africaine offre un choix d’aventures diverses et variées mais surtout la possibilité de voyager sans quitter les draps de ton lit. C’est toujours mieux que d’attendre tes amis qui tardent à organiser le voyage dont tu parles avec eux, depuis mathusalem.
Offre-lui un voyage sans frais.
Selon une étude récente, 84% des enfants aimeraient lire, et ce malgré l’omniprésence des écrans. Un résultat qui tord délicieusement le cou à cette rumeur : « Les enfants ne lisent plus ».
Conscients que la lecture est un moyen de découvrir la culture en général et la culture afro-caribéenne en particulier, l’association D’un Livre à l’Autre soutient notamment que « l’accès au livre et à la lecture est une priorité indispensable à l’épanouissement de l’enfant, lui permettant ainsi de développer son imaginaire, sa créativité et son esprit critique pour lire le monde ».
Alors, offre-lui ce voyage sans frais au cours duquel il pourra peut-être (re)lire : les aventures de la petite parisienne Kanika ou encore celles de l’intrépide ivoirienne Akisssi, qui retrace une partie de la jeunesse de l’auteur Marguerite Abouet, mais aussi se délecter des péripéties de Leuk-le-Lièvre. Quelques exemples d’une littérature afro qui est de plus en plus à la page. Encore un petit effort et tu ne sauras plus oublier de dire : « Allez maintenant, ça suffit ! Donne-moi mon téléphone maintenant ».