Plusieurs lanceuses et lanceurs d’alertes, ont signalé au CRAN une crêperie bretonne dans l’Aude, dans la commune de Lézignan-Corbières, qui propose des crêpes nommées … « Mamadou » jugées racistes.
Des crêpes « Mamadou » vendues dans une crêperie bretonne
« Les propos tenus sur internet concernant cette « sucrerie » sont sans équivoques afrophobes et racistes, serait-ce un hasard si le gérant qui a tenu lors d’un échange avec le CRAN des propos insultants, discriminants et racistes propose de vendre des crêpes nommées ‘Mamadou’ ? », interroge Ghyslain VEDEUX président du CRAN.
Le Cran a interpellée le gérant, pour rappeler les batailles remportées dans ce domaine, ainsi que la charte de lutte contre les discriminations mise en place par la fédération de confiserie de France et la confédération de syndicat L’Alliance7 (Fédération des produits de l’épicerie et de la nutrition spécialisée) [1]. Le président du syndicat de la confiserie Jean-Philippe André s’exprimait en ces termes :
« il me semble important de sensibiliser les adhérents, à cette occasion, sur la nécessité de contribuer à la lutte contre le racisme et le colonialisme. Aussi, nous adresserons à l’ensemble des entreprises une note à cet effet. Nous nous engageons par ailleurs à traiter ce point dans notre charte de déontologie syndicale ».
Charte qui depuis a bien été mise en place :
A noter aussi la circulaire publiée par Jean-Pierre Crouzet, président de la Confédération Nationale de la Boulangerie et de la Boulangerie-Pâtisserie. En février 2016, celui-ci invitait « la profession à la lutte contre le racisme, le colonialisme », et dénonçait « plus particulièrement les propos ou les images discriminatoires et racistes, comme ont pu l’être certaines pâtisseries (têtes de nègres, caricatures coloniales comme par exemple les pâtisseries « Negro et Bamboula », les pâtisseries « Dieu et Déesse » ou encore « l’Antillais ») qui ont été évoquées dans la presse ».
Effectivement, entre 2014 et 2019, l’image de beaucoup de commerçants et producteurs (de certaines pâtissiers, de certaines « créations » des confiseurs, de certaines « créations » comme cette crêpe aux connotations racistes, comme la pâtisserie à Lyon pareillement nommée « Mamadou » où le gérant s’était excusé publique ,comme des productions de café et autres produits de consommation) avait été successivement été dégradée par toute une série d’affaires liées aux dénominations où connotations racistes de certains produits vendus. Et pour n’en citer que quelques-uns, durant l’été 2018, le CRAN est une nouvelle fois intervenu pour faire cesser la commercialisation et la fabrication du café nommé « Au Négrillon » dans la région de Clermont Ferrand et de Saint Etienne, ainsi que les « Négro et Bamboula » *, chocolats de la honte vendus à Auxerre une année plus tôt, puis les sinistres « Dieux et Déesses » fabriqués dans la ville de Grasse. Sous la pression du CRAN, Yannick Tavolaro avait aussi fini par modifier l’aspect obscène de ses immondes « créations » et Grégory Feret avait dû changer le nom infamant de ses confiseries, où encore à Marseille en janvier 2019 où le CRAN est intervenu dans une boulangerie dont les gérants s’étaient également excusés publiquement.
Dans cette affaire révélée en ce début de mois de septembre 2019, concernant la crêperie Bretonne de Lézignan-Corbières dans l’Aude, les dirigeants contactés par le CRAN se sont montrés peu à l’écoute, insultant, tout en tenant des propos discriminants et outrageants.
Ghyslain VEDEUX le président du CRAN leur a aussi rappelé que la conciliation était possible et qu’il était dans leur intérêt de prendre les mesures adéquates, dans la mesure ou des signalements ont été fait et que ce produit choque et porte atteinte à la dignité humaine car de nombreuses personnes se sentent offensées.
Le président du CRAN a ainsi conclu :
« Notre rôle est aussi et d’abord de faire de la pédagogie par le biais de tentative de conciliation, malgré les tumultes, le gérant à affirmer l’intention de retirer cette crêpe infamante. Comme notre interlocuteur a persisté dans l’outrage et les propos discriminants, des mesures plus fermes sont devenues inévitables et une mise en demeure a été signifiée à ces gérants. La tolérance zéro doit être appliquée contre l’afrophobie-negrophobie-racisme anti-noirs ».
Propos afrophobes et racistes à Ouistreham : le CRAN porte plainte
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