Les Africains auraient émigré du « Berceau de l’humanité » plus tôt que l’on ne le pense…
Un crâne vieux de 210 000 ans retrouvé en Europe
Selon les résultats d’une étude publiée le lundi 15 juillet 2019 par la revue scientifique généraliste de référence Nature, un crâne brisé découvert dans une grotte en Grèce suggérerait que les pères et mères de l’humanité ont quitté le continent africain il y a 210 000 ans [1]. Ainsi les premiers hommes auraient foulé le sol européen pendant bien plus longtemps que les scientifiques ne le pensaient.
En effet, il était jusque là communément admis qu’Homo Sapiens Sapiens (l’Homme anatomiquement moderne) était arrivé en Europe il y a environ 45 000 ans. Selon cette nouvelle découverte, l’Homme y serait arrivé il y a quelque 160 000 ans.
Bien évidemment, ces nouvelles recherches ne contredisent pas la découverte de restes humains en Afrique, où les plus anciens fossiles associés à la famille humaine, incluant les humains modernes, remontent à plus de 2,8 millions d’années. Les parents de l’humanité demeurent les Africains et le contient, le berceau de l’humanité. Ce que l’on pourrait déduire de tout cela, c’est qu’il s’agit d’une migration plus longue et géographiquement plus étendue que le monde scientifique ne le pensait au départ.
Le crâne primitif a été incrusté dans un rocher lors de sa découverte dans la grotte Apidima, dans le sud de la Grèce, dans les années 1970. Les chercheurs ont seulement été en mesure, quarante ans après, de déterminer son âge et son espèce à l’aide de techniques modernes.
Notes et références
[1] « An early dispersal of modern humans from Africa to Greece« , nature.com, publié le 10 juillet 2019