Oluwafayokunmi Olurinola, 10 ans, a remporté un prix pour avoir créé un prototype de route composée de couches en plastique. Celle-ci pourra permettre d’éviter les nids-de-poule qui causent tant d’accidents sur les routes africaines.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.media
Les problèmes de routes en Afrique
Nombre de pays africains sont frappés par d’importants problèmes d’infrastructures routières. En effet, selon une étude portant sur les années 2016 et 2017, cinq des dix pays aux routes en plus mauvais état étaient africains.
Et aux marges de ce top/flop 10, on trouve le Nigeria à la douzième place. En 2013, ce pays connaissait en effet le deuxième taux le plus élevé d’accidents routiers mortels de tous les pays membres de l’ONU.
Les nids-de-poule, un fléau de la route
Une cause majeure de cette situation est la présence très fréquente de nids-de-poule. Les nids-de-poule sont des cavités trouvées sur les routes. Ils résultent en fait de la présence d’eau dans les couches inférieures de la route après la tombée de la pluie. L’eau présente sous la chaussée s’infiltre alors dans le sol sous-jacent et l’affaiblit. Ensuite, à terme, le passage des véhicules sur ces zones crée des cavités.
Souvent, ces cavités abîment considérablement les voitures et leurs pneus lors de leur passage. De plus, en cherchant à les éviter, leurs passagers sont souvent victimes d’accidents fatals.
Aussi, nombre d’Africains ont proposé des solutions à ce fléau. Et parmi eux, Oluwafayokunmi Olurinola n’avait que dix ans au moment de sa présentation. Le jeune garçon est un résident de la ville d’Ijebu Ode, au sud-ouest du pays.
Une solution ingénieuse
Lors du concours dédié aux jeunes Ijebu-Ode Future City Challenge de juin 2019, Oluwafayokunmi Olurinola a présenté son prototype de route. Celle-ci se compose de couches de plastique sous la chaussée et sur le sol sous-jacent. Le plastique réutilisé devrait empêcher le passage de l’eau d’une couche à l’autre et par là la création de nids-de-poule.
Les effets néfastes du plastique sur l’environnement sont bien connus. Par exemple, les brûler peut augmenter la pollution de l’air. Ensuite, les accumuler dans l’eau peut menacer les espèces marines et contribuer au réchauffement climatique. Avec ce prototype qui lui a permis de remporter le concours Ijebu-Ode Future City Challenge, Oluwafayokunmi Olurinola pourra donc contribuer à sauver des vies à bien des égards. Et avec ses dix ans, on peut se dire que le temps joue en sa faveur.
Cette Nigérienne a créé une application pour éviter les morts sur la route