« Je veux redonner l’habitude aux afro de consommer dans les salons afro. »
Patrick Mapackou est le fondateur de l’application Ziaou. Première du genre, la plateforme de services à la personnes offre à ses usagers de pouvoir se faire coiffer en illimité. Entrepreneur aguerri, le quarantenaire congolais veut transformer cet outil en véritable marché du cosmétique, avec un positionnement « support black business assumé ». Entretien.
Quel est votre parcours entrepreneurial ?
J’ai d’abord créé une marque de vêtements, 20-pro puis Mdp company, société de négoce en Asie. Ensuite, j’ai lancé une chaîne de salons de coiffures et un réseau de distribution en Afrique de l’ouest sous la marque Tuleka. L’année dernière, j’ai créé Ziaou. Je travaille dans l’industrie capillaire et cosmétique depuis 14 ans.
Qu’est-ce qui est le plus compliqué lorsqu’on crée sa propre société ?
Le plus difficile est de trouver des gens de confiance avec qui collaborer.
Qu’est-ce qui vous pousse à créer l’application Ziaou ?
J’essaye de connecter la communauté. Avec Ziaou, je veux redonner l’habitude aux afro de consommer dans les salons afro. Les créateurs de produits cosmétiques pourront également distribuer leurs produits via la plateforme. Le but, à terme, est de pouvoir promouvoir les commerces afro en France, en Afrique, à l’international. Cet outil va également permettre d’offrir de la visibilité aux petites structures, celles qui démarrent, qui ont peu de moyens mais un bon produit autour duquel elles souhaitent communiquer. C’est pourquoi il est important que le nombre d’usagers se développe.
Si vous deviez définir la marque en 3 mots, lesquels seraient-ils ?
Je suis profondément congolais dans mon âme. Aussi, la devise de mon pays est celle qui m’inspire : Unité, Travail, Progrès. Même si elle n’est pas souvent appliquée, de manière générale, ce ne sont que par ces valeurs, selon moi, que nous réussirons à prospérer collectivement.
Quel est le plus difficile lorsqu’on travaille avec et pour la diaspora ?
La diaspora n’est pas solidaire. On n’a pas encore ce réflexe de soutien envers nos entrepreneurs. Les artistes, les personnalités, ne boostent pas non plus. Ceux qui sont en haut devraient donner de la force à ceux d’en bas, même gracieusement, on devrait s‘entraider. Ils sont devenus ce qu’ils sont parce qu’on les as soutenus. La communauté, ici, est encore au stade de vouloir s’affirmer et je pense que ceux qui bénéficient d’une audience importante devraient s’impliquer dans ce cheminement, prendre leurs responsabilités. Les autres communautés se soutiennent. On est une vraie puissance et il faut qu’on s’en rende compte, pas seulement pour les futilités mais aussi pour les choses sérieuses. On y arrivera, le combat continue.
Quelle place occupe l’Afrique dans vos différentes entreprises ?
L’Afrique occupe une place de premier rang dans mes activités.
Vous êtes aussi investisseur dans d’autres projets. Lesquels ?
Effectivement. J’investis dans le magazine Afropolitain, de Keziah Makoundou. Elle est jeune, talentueuse et motivée, j’ai eu envie que son projet puisse voir le jour, et il s’agit vraiment d’un bon produit.
Quelles sont les actualités de la marque ?
Le lancement de l’application Ziaou, que vous pouvez télécharger dès à présent:
– ios: https://urlz.fr/920t
– android: https://urlz.fr/920u