C’est une catastrophe environnementale et humanitaire qui a frappé l’Afrique australe la semaine dernière. Au Mozambique, pays le plus touché par le cyclone Idai, « on est déjà à plus de 200 morts », a annoncé mardi le président Filipe Nyusi.
Le cyclone Idai a frappé l’Afrique australe
Le cyclone Idai, qui a balayé l’Afrique australe la semaine dernière, a fait au moins 300 morts, selon un dernier bilan.
Au Zimbabwe, environ une centaine de personnes ont été tuées, mais le bilan pourrait tripler, a prévenu le ministre du gouvernement local July Moyo.
Quant au Mozambique voisin, « c’est la pire crise humanitaire dans l’histoire récente », a estimé la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Le président Filipe Nyusi a ainsi décrété trois jours de deuil national.
« Il y a des corps qui flottent, certains flottent jusqu’au Mozambique »
Du côté des secours, les difficultés s’accumulent. Alors que l’aide alimentaire commence tout juste à arriver au Mozambique, des centaines de personnes doivent se réfugier sur des arbres, des toits ou des îlots formés par les inondations.
« Les conditions météo sont atroces, ça ne se calme pas. Malgré ça, tout le monde aide. Nous sommes en train de décharger à la main un cargo de 20 tonnes parce que le matériel a été détruit par le cyclone », raconte Hugo de Plessis du programme alimentaire mondial.
Mais l’accès à la zone reste très difficile, il n’y a plus de route ni de téléphone. Ainsi, les sauveteurs sont confrontés à des choix cruels.
« Malheureusement on ne peut pas venir en aide à tout le monde, donc notre priorité, ce sont les femmes, les enfants et les blessés », a expliqué Caroline Haga, précisant que 167 personnes avaient été secourues mardi.
« La situation va probablement empirer »
La ville de Beira est une des plus touchées. D’après la Croix-Rouge, la deuxième ville du Mozambique a été détruite « à 90% par le cyclone Idai ». Malheureusement, la situation ne devrait pas s’améliorer, des pluies abondantes sont attendues dans les prochains jours. Les Nations unies parlent déjà de l’une des pires catastrophes climatiques de l’hémisphère sud.
Les ONG ont aussi mis en garde contre les risques sanitaires, de paludisme et de choléra essentiellement, alors que l’hôpital de Beira a été partiellement endommagé par les intempéries.
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