De l’origine mélanoderme des Nord-Africains, de l’Antiquité à nos jours

Nofi vous propose un article du chercheur en cosmogonie et histoire africaines, Abdoullah Aneowar, au sujet de l’origine des Nord-Africains.

Par Abdoullah Aneowar, chercheur en cosmogonie et histoire africaines

Pour mettre définitivement un terme à la théorie fallacieuse et déconcertante qui stipule que l’Afrique du nord aurait dans une période reculée été habitée par des populations « blanches » pour employer l’expression africaniste, je dirais sans coup férir que l’idéologie n’a pas sa place là ou seule la méthodologie démonstrative est maîtresse.Les tenants de cette histoire de l’Afrique du nord ne se sont pas reposés au point d’envisager une campagne de falsification justifiant de ce fait la présence européenne dans cette région au point même d’exclure toute possibilité d’une Égypte Noire lui privant de sa nationalité géographiquement africaine. 

Le Professeur Cheikh Anta Diop a démontré de façon concluante la noirceur de l’identité égyptienne à travers des éléments scientifiques largement palpables. Il est évident pour élucider ce grand malentendu qui a suscité d’énorme controverse, dans la sphère intellectuelle serait d’envisager la re-contextualisation historique du Maghreb, afin de mieux envisager une perspective ainsi que le rétablissement historique de cette région laissée à l’oubli et dans de mauvaises mains. 

J’insiste qu’il ne sera question uniquement de sujet traitant de l’Antiquité, car l’Antiquité nord africaine étant plus que jamais négligée , nous traiterons le sujet en plusieurs parties afin de mieux renouer avec notre passé historique.

I. Analyse sur le phénomène eurocentrisme dans la pensée intellectuelle historico-bèrbère

Comment expliquer cette controverse sans citer au préalable la personne de Jacques Bénet (8 juillet 1915- 23 avril 2009) qui fut un haut fonctionnaire de l’état français sous Charles de Gaulle , ce dernier s’est engagé auprès de Mohand Arab Bessaoud un militant algérien de la cause berbère, ancien combattant de la guerre d’indépendance et qui était opposé au régime de Boumédiène et réfugié en France. L’objectif de Benet tout comme ses confrères à posteriori était de déstabiliser l’Algérie pour mieux asseoir les intérêts français dans cette région. D’ailleurs Mohand Arab Bessaoud n’a pas caché son estime à l’égard de ce colon (Benet) puisqu’il cite en ces termes :

« Si les Berbères, mes frères, devaient un jour se souvenir de moi au point de vouloir honorer mon nom, je leur demanderais instamment de lui associer celui de Jacques Bénet, car sans l’aide de ce grand ami des Berbères, mon action en faveur de notre identité n’aurait peut-être pas connu le succès qui est le sien. »

Il sera l’un des précepteurs du berbérisme du 21ème siècle, au sens péjoratif, qui laissera derrière lui une vague de succession de penseurs idéologues eurocentristes a l’instar de Bernard Lugan, ou Mohamed Arkoun ,dont les approches auront un effet conséquent , désastreux ,tant sur le plan culturel qu’ identitaire. Mohamed Arkoun, par exemple, servira une description purement leucodermique, tirée de sa propre grille de lecture de l’Afrique du nord, qui oblitère bien entendu la question ethnique et géographique . L’on a bien compris que toute cette mascarade n’a servi au final qu’à rendre plus flou le mal perpétré par le syndrome du colonialisme occidental et qui prend naissance à la conférence de Berlin 1884-85, ouvrant une brèche a l’aliénation culturelle, tantôt anthropologique tantôt identitaire nord africaine lui privant de son socle civilisationnel africain pour ne laisser place finalement qu’a la fameuse approche méditerranéenne ?

Bernard Lugan, contribuera en partie à cette instrumentalisation, du blanchiment historique, il n’hésitera pas a discréditer cheikh Anta Diop ainsi que les éditions Unesco dans ses interventions sans que ses incriminations ne soit soutenues par une analyse scientifique. En clair, nous avons affaire à un idéologue pour ne pas dire autre chose, opérant tel un cheval de Troie, mais nous prendrons soin de démontrer avec certitude la vacuité de ses thèses pléthoriques. D’autres auteurs se rangeront également du côté de Lugan dans cette approche biaisée et frauduleuse d’une Afrique du Nord grécisée, le cas de Michel Abitbol en est une, car dans son livre Histoire du Maroc il ne manque pas de soutenir une approche européenne sous l’entremise du modèle aryen pour employer l’expression de feu Martin Bernal :

« IIs battirent contre les grecs et les égyptiens mais attaquées par mer par les phéniciens et par terre par les gélules sahariens ils furent refoulés peu a peu d’Afrique du nord avant de disparaître Complètement laissant au Maroc des descendants…aux cheveux blonds et aux Yeux bleus. » [1]

Ce passage est du moins très révélateur car il laisse entendre une substitution des égyptiens ainsi que les gélules sahariens et phéniciens arborant l’approche de la dépigmentation . Or cette assertion n’est pas crédible à mon sens, car insuffisante sur le plan historique, cependant il faut noter au passage que l’ouvrage de Michel Abitbol constitue seulement que 30 page d’histoire traitant de l’antiquité Nord Africaine sur un livre de 599 pages censées traiter de l’histoire ! D’où l’urgence de cet exposé , qui sans incertitude permettra de mieux synthétiser la vérité historique de cette partie du continent nord Africain.Nous poursuivons notre information sur l’anthropologie évidente qui ruine toutes les études tendancieuses et idéologiques dont celle rapportée en particulier par le Pr. cheikh Anta diop et Raimond Furond notamment dans l’ouvrage classique de Nations nègre et culture, information de grande importance malheureusement passée aux travers de ces mêmes thuriféraires du Diopisme :

« Contrairement aux hypothèses selon lesquelles l’Afrique du nord aurait de toute antiquité été habitée par une race blanche, on peut invoquer les documents archéologiques et historiques qui prouvent unanimement que cette région fut toujours habitée par des nègres. »

Furond nous dit :

« à la fin du paléolithique, dans la province de Constantine, on trouve 5 gisements d’hommes fossiles ou l’on signale quelques négroides offrant des affinités avec les nubiens de la haute Égypte. A l’époque historique, les documents latins attestent encore l’existence des nègres dans tout le nord de l’Afrique : Les historiens latins nous ont donnée des indications sur les populations, mais ce sont trop souvent des noms qui ne nous disent plus grand-chose. On peut retenir qu’il existait au moins une population importante de nègres, les Ethiopiens d’Herodote, dont les survivants seraient les Harratines du haut-Atlas marocain. » [2]

Figure 1. Représentation d’une Haratine du Maroc.

Rappelons que Le Pr Cheikh Anta Diop, de son vivant a validé sans frayeur la véracité de l’origine noire des populations nord africaines d’antan lors d’une conférence tenue à Niamey capitale du Niger, en 1984 :

« Les noirs qui sont en Afrique du nord, ce ne sont pas seulement des noirs qui sont là-bas du fait de l’esclavage du moyenne âges ? il font partie d’une souche très ancienne » [3]

Je rajouterais un complément d’informations car ceci démontre clairement qu’il y a une distinction à ne pas négliger sur l’héritage endogène car celle-ci comme nous l’avons évoqué a été altéré par une succession d’invasion exogène sur le territoire nord africain le cas extrême est bien entendu l’empereur Scipion Émilien dévastateur du royaume noir de Carthage en 149 av J-C qui plus est a été baptisé du nom Africanus afin d’honorer ses exploits . Cela même qui fait souvent sujet à de mauvaise interprétation dans Le cas des Gnawa souvent faussement décrit comme descendant d’esclave d’Afrique subsaharienne dès lors que la traite des turcs eu lieu qu’aux 14ème siècle et ne peut donc déterminé avec certitude culturellement et linguistiquement que les Gnawa ou tout autre noir dans cette région ne soit sujet de nomade comme pouvant le porter à croire.

De cette souche antérieure, il ne peut s’agir que de Mazigh ou Tamazigh formant cette dernière des différents sous-groupes de clan, comme évoqué par bon nombre d’historiens spécialisés dans l’histoire des berbères à l’instar de Gabriel Camps, en revanche nous nous en tiendrons seulement aux analyses du Pr. Stéphane Gssel dans la mesure où elles sont identiques à celle du Pr. Cheikh Anta Diop mentionné plus haut .Autre information cette fois-ci nous venant du Pr. Ivan Van Sertima qui nous dit que parmi ces clans berbères pastoraux se trouvaient :

« Les Luwata, Zanata, Nafusa, Zuwagha, Miknasa et Nafzawa. Parmi les clans berbères les plus sédentaires étaient les Sanhadja, Masmuda, Kutama, Ghamara et Hawwara. Il rappellera que certain de ses clans ont joué un rôle déterminant dans les invasions musulmanes ainsi que l’occupation de l’Espagne comme les Nafza, Masmuda, Luwata, Hawwara, Zanata, Sanhadja et Zugwaha. » [4]

Nous prendrons évidemment soin de développer sur une deuxième volée les tenants et les aboutissants du rôle joué par les berbères dans l’incursion des arabes aux alentours du 7ème siècle .

II. L’apport génétique

Il se trouve que cette affirmation tirée de notre exposé soit également attesté par la génétique car l’ADN mitochondrial des populations nord-africaines est porteur de l’haplotype “E1B1B1”,or cette Haplotype prend naissance pour la première fois en Afrique de l’Est dans la corne de l’Afrique . Cependant cette séquence “E1B1B1”est qui se trouve sur le chromosomes “Y” (le chromosome des hommes) veut signifier que Les populations nord-africaines sont originaires d’Afrique de l’Est par leur lignée paternelle. Retenons que si l’on veut connaître la lignée paternelle l’on doit tenir compte de l’haplogroupe du chromosome “Y” de même que la lignée maternelle pour ce qui est de l’ ADN mitochondrial dans le cas des populations nord-africain.

Exemple : l’haplogroupe E1B1B1 que nous avions mentionné et qu’on appelle également “M81” pour ce qui est de la version Nord-africaine se trouvent également dans les Balkans et c’est sur ce fait que le Pr Bernard Lugan s’extasie et fini par conclure que les populations nord-africaine sont Blanche ou qu’elle serait originaire d’Europe en oubliant au passage le rôle du chromosomes “Y”. Dans tous les cas l’haplogroupe e1b1b1 ou e1b1b (nouveaux nom) celui-ci est caractérisé par un marqueur nommé “M215”, Si l’on observe Les Marqueurs ,M215 ,ou l’Haplogroupe E3B (Anciens Nom) ou E1B1B (nouveaux Nom) ils ne s’agit là que du même Haplogroupe que l’on trouve sur le chromosomes Y autrement de la lignée paternelle. Tout comme Les terminologie E-M215 ,et M35 (sous-groupe du M-215 ) sont également de la même famille. Mais celui le plus fréquent dans le Maghreb est le M35 (qu’on appelle aussi le E1b1b1) Le plus répandu chez les Berbères.

Pour résumer l’haplogroup E qui est le plus répandu dans toute l’Afrique, celui-ci a donné naissance à plusieurs sous-groupes dont le E1b1b (ancien E3b) avec le marqueur E-M215, qui lui-même s’est subdivisé en plusieurs sous-groupes dont le plus répandu est le E1b1b1 dont le marqueur M35 (que l’on retrouve généralement dans le Maghreb)

Haplogroupe E (Afrique) >>>>> E1b1b (Afrique de l’Est) <<<<<<< E1b1b1 (Maghreb).

Cette approche est capitale si l’on veut saisir le fonctionnement de l’anthropologie de ses habitants Même si il est inscrit que l’histoire s’incline devant les vainqueurs cette dernière laisse toujours un héritage derrière soi par l’entremise des analyses Génétiques ainsi que le témoignage historique illustré par la conquête des Maures incluant les Berbères ayant contribué à leur apogée.

Tel est le cas des: Nafza, Masmuda, Luwata, Hawwara, Zanata, Sanhadja et Zugwaha que nous avons mentionné plus haut. Ce qui explique cette variation démographique des populations Nord-africaines entre ceux situés au nord et ceux dans Le sud se comprend par le phénomène migrateur À l’instigation par le concubinage des mercenaires occidentaux qui au fil du temps de métissage forcé s’est soldé par la déformation des populations noires originelle la délaissant dernière, telle une descendance présentant des caractères physiques analogue à ceux des Européens et par conséquent cette tragédie ne laissera derrière elle que sombre et poussière d’une population qui fut jadis dépendant de ses moeurs et qui voient son héritage se dissiper à travers les âges pour ne vivre que sous les rangs de subalternes caractérisé par les Kouloughlis.  C’est ce que laisse entendre Pierre Gratiolet dans Mémoires de la société d’anthropologie :

« Quand aux familles de Kouloughlis (métis d’arabe (Maure) de Kabyle berbère et d’Ottoman » leurs origines dataient de l’an 1520 et celles ci n’ont cessé d’être alimentées que lors de notre conquête . Après avoir mis trois siècles a se fonder, qu’est devenue et que deviendra cette population mixte? Hélas ! Il n’est besoin d’un grand effort d’imagination pour juger, d’après les analogies, que ce qui reste en Algérie de cette petite agglomération perdue dans une grande et ne vivant plus de sa vie originelle, de sa vie propre ,s’effacera graduellement par ses alliances dans le giron maternel et qu’elle cessera d’exister tout en ayant laissé la trace plus ou moins persistante d’un nouveau croisement dans le sang déjà si mêlés des Maures. » [5]
Figure 2. Représentation d’une femme originelle de la Kabylie.
Notons que le terme Maure se dit Mauros (en grec) lorsque qu’on veut désigner un homme et une femme noire dans Le cas des populations Nord-africaines de l’antiquité tardive, le terme Éthiopien lui est également rapprocher car il signifie “Face brûlé” ceci est sans équivoque d’après Jehan Desanges :
« On peut considérer comme un souvenir vivant de l’unité africaine originelle la présence dans l’Antiquité, au contact du monde libyco-berbère, dans la plupart des oasis du Sahara, au Fezzan et sur tout le versant saharien de l’Atlas, d’hommes à peau foncée que les Grecs appelleront ‘Ethiopiens’, c’est-à-dire ‘faces brûlées’. » [6]

Dans une autre description tout à fait analogue qui nous vient de Gillebert d’Hercourt nous dit dans son ouvrage Etudes Anthropologiques sur Soixante-Seize indigènes de l’Algérie en 1865, que :

« les crânes kabyles étudiés étaient généralement dolichocéphale. En fait, les études anthropologiques physiques effectuées sur les anciens et modernes Nord-Africains montrent que les premiers Nord-Africains étaient dolichocéphale comme les Touareg et d’autres tribus berbères à peau foncée. (Noir) Il n’est pas surprenant que la plupart des berbères modernes à la peau claire, y compris les kabyles modernes, soient à prédominance mésocéphale (tête moyenne) ou même brachycéphale. Il est intéressant de constater que la tenue vestimentaire de ces femmes kabyles modernes sont identiques à celle des femmes modernes des Balkans et que les groupes sanguins sont également semblables à ceux des Grecs méditerranéens européens. Beaucoup de ces Kabyles ont aussi une forte influence turque, comme en témoignent les traits caractéristiques du visage turc eurasien ou même de l’Asie de l’Est. » [7]

D’où le terme Kouloughlis renvoyant de façon significative aux populations actuelles caractérisées par le métissage forcé et en partie à la fréquence e1b1b1 confirmant ainsi les faits précités.Les fouilles de Menton nous dit Stéphane Gssell dans son œuvre inaugurale « Histoire ancienne de l’Afrique du Nord » ont prouvé une fois de plus : qu’à l’époque quaternaire (l’ère géologique) il a existé des gens apparentés aux nègres Race dite de Grimaldi jusque sur les côtes de la Ligurie, [8] de même qu’en Algérie, des crânes tirés de deux grottes à mobilier néolithique de la région d’Oran, ont paru présenter des caractères négroïdes, sur lesquels on n’a pas insisté jusqu’à présent. Dans ce schéma l’on saisit mieux les causes de ce fractionnement démographique car dans le cas contraire il serait factice de traiter cet aspect suivant les a priori anti-africaines noires autrement Anti-scientifique des idéologues africaniste.

IIIFacteur linguistique

L’étude sémantique du terme Berbère nous laisse entendre un autre son de cloche car celui-ci serait dérivé du latin barbari, une appellation équivalente au «barbare» anglais, dans laquelle les Romains désignaient les peuples ne parlant ni le Latin ni le grec le Pr.Ivan Van sertima a tenu de rappeler dans son livre Golden Âge Of the Moor “l’âge d’or des Maures.” [10]

Figure 3. Pr.Ivan Van Sertima (26 janvier 1935-25 mai 2009).

Par ailleurs cette terminologie est inexistante dans le langage courant ainsi que dans l’alphabet des Amazigh autrement appelé le Tifinagh, en ce sens le terme Berbère est péjoratif au même titre que chabin ou d’autres noms péjoratifs servant à désigner des populations d’après des critères coloniaux, en somme on peut donc conclure que ce patronyme est faux. Donc la seule possibilité envisageable est de nous en tenir au Tifinagh alphabet dont l’héritage place les Touareg comme seul protecteur ayant conservé comme une boite de pont d’or, son sens contre toutes influences étrangères, comme le laisse entendre Stéphane Gssell :

« Cet idiome, qui n’a pas produit d’œuvres littéraires et qui n’a conservé un alphabet propre que chez les Touaregs. » [11]

Force est de constater que chez les Kabyles l’usage même du Tifinagh a impacté sur cette dernière d’après le témoignage de Amirouche Chelli, dans Manuel didactico-pédagogique d’initiation à la langue berbère de Kabylie,sciences-humaines je cite :
« Chez les Touaregs, les seuls qui avaient perpétué l’usage de l’écriture libyque, on a recensé plusieurs alphabets différents désignés sous le nom de Tifinagh. Les Kabyles ont composé un alphabet en adoptant et adaptant les caractères de leurs frères Touaregs pour noté leurs propre parler. » [12]
Figure 4. Description alphabétique du Tifnagh.

IV. Conclusion

Ainsi il en résulte que ces populations qui ont fait l’objet de tant de confusion idéologique, voient désormais le jour autrement que sous des a priori Anti-mélanodermes. Ce qui est certain les archives témoignent de tout évidence l’héritage Noir de l’Afrique du nord pulvérisant les arguments hypothétiques.
On notera qu’il existe quatre clans qui constituent historiquement le foyer civilisationnel Nord-africain à savoir :
1. Les Numides
2. Les Gétules
3. Les Garamantes
4. Les Amazigh

Ces quadruplés forment de façon probante le foyer civilisationnel d’africain du nord. Les historiens de l’antiquité parleront de population distincte par filiation à la latinisation patronymique de ces derniers. Tandis que d’autre parleront d’Automole ou de Caucasoïdes pour le cas des Gétules ?

Cependant aucun historien qui plus spécialisé dans la géographie aussi bien de l’antiquité qu’à l’ère actuelle n’était mieux placé que les scribes égyptiens pour décrire leurs mœurs voisines ,car ceux-ci les décrivent autrement que sous la forme de faction du nom de Lebou dont les 4 parties En sont inclus.

le Pr. Cheikh Anta diop n’a pas manqué de l’évoquer dans son livre Antériorité des civilisations nègres qui classe ces Lebous au nombre de deux civilisations distincte, voilà ce que l’on lit :

« Le libou noir a précédé le libou blanc « tamhou »en libye,et à cohabiter avec ce dernier après son arrivée comme en font foi les documents égyptiens eux-mêmes. En ce qui concerne la stratification des races en Afrique du nord et l’antériorité du nègre dans cette région surtout à l’époque historique, on peut se reporter aux paragraphes nations nègres et culture qui traitent de la question. le berbère est aujourd’hui le monument linguistique le plus important dont puisse disposer un scientifique serein pour étudier le processus d’acculturation de l’élément nordique en milieu négroide méridional processus qui aurait abouti à l’apparition des langues sémitiques en général en Asie occidentale ou le nègre a également précédé le blanc partout dans la région de l’Indus à Mohendjo-daro,dans l’ancien Elam a Suse, en Mésopotamie, a Our et Lagash, en Palestine, au pays de Canaan, en Arabie méridionale anté-islamique bien avant le royaumes noirs saba et de l’Hadramahout. » [13]

On notera en parallèle que l’appellation de Lebou est resté intact du point de vue démographique car au Sénégal il existe une tribu se nommant les Lebous constituant une communauté au Sénégal traditionnellement pêcheurs et agriculteurs, concentrée dans la presqu’île du Cap-Vert (Dakar) .
Figure 5. représenter par les Lebous aux Sénégal.

Il est à remarquer que la racine consonantique L/B donnant entre autre le nom Lybie est qui figurent également dans Le nom Lebou est interchangeable à “R’bw ou Rebou” ,dont la racine arabe « R-B » , signifie « noir »

Conformément à l’exposé du Pr Adrianus Van selms spécialiste des langues afrabiques dans pretoria oriental series a la page 107, qui nous dit que le terme arabe pourrait signifier d’après ses dire : « THE DARK PEOPLE (le peuple noir). » [14]

Par Abdoullah Aneowar, chercheur en cosmogonie et histoire africaines

Notes et références :

[1] Michel Abitbol ~ « Histoire du Maroc« , chapitre : le Maroc et l’Afrique du nord dans l’antiquité , p.13 

[2] Cheikh Anta Diop ~ « Nations nègres et culture: De l’antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l’Afrique Noire d’aujourd’hui« , ed. Présence Africaine

[3] Cheikh Anta Diop : « La conférence de Niamey » (1984) (vidéo : 02:24:50)

[4] Ivan van sertima, ~ « Golden Age of the Moor« ,  pp.38

[5] Pierre Gratiolet ~ « Mémoires de la société d’anthropologie de Paris Tome 2 »  p.339

[6] J. Desanges ~ « Histoire général de l’Afrique« , volume II, chapitre 17 Les Proto-berbères,  pp.461

[7] Gillebert d’Hercourt « Etudes Anthropologiques sur Soixante-Seize indigenes de l’Algerie en 1865« 

[8] Ligurgi : région d’Italie située dans le nord-ouest de la péninsule.

[9] Stéphane Gssell ~ « Histoire ancienne de l’Afrique du Nord« , pp.210. 

Voir également Paul Pallary ~ « Instructions pour les recherches préhistoriques« , p. 79, n. 2

[10] Ivan van Sertima ~ « Golden âge of the Moor« , pp. 37-38)

[11] Stéphane Gssell ~ « Histoire ancienne de l’Afrique du Nord« , CHAPITRE V, LA LANGUE LIBYQUE, pp.-309-310

[12] Amirouche Chelli ~ « Manuel didactico-pédagogique d’initiation a la langue berbères de Kabylie », sciences-humaines, P.16

[13] Cheikh Anta Diop ~ « Antériorite des civilisations nègres« , P.190-191 ed.Présence Africaine

[14] Pr Fari taheruka Shabazz ~ « Origine Negro Africaine des Arabe« 

Mathieu N'DIAYE
Mathieu N'DIAYE
Mathieu N’Diaye, aussi connu sous le pseudonyme de Makandal, est un écrivain et journaliste spécialisé dans l’anthropologie et l’héritage africain. Il a publié "Histoire et Culture Noire : les premières miscellanées panafricaines", une anthologie des trésors culturels africains. N’Diaye travaille à promouvoir la culture noire à travers ses contributions à Nofi et Negus Journal.

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