A côté des nombreux crimes subis par des Afro-Américains, certains d’entre eux ont malheureusement inventé leurs agressions racistes pour attirer l’attention.
L’acteur afro-américain Jussie Smollett a été inculpé le 20 février 2019. Le motif? Il aurait inventé son agression par des hommes de la mouvance d’extrême-droite américaine « MAGA » (Make America Great Again) de Donald Trump. Durant le mandat de ce dernier les manifestations racistes semblent s’être banalisées. Le fait que Smollett soit à la fois noir et gay a rendu particulièrement crédible cette agression auprès du grand public.
Selon la police, Smollett aurait payé 3500 dollars deux frères d’origine nigériane pour orchestrer la fausse agression. Il l’aurait fait pour attirer l’attention car mécontent de son salaire. La mise en scène avait d’autant plus suscité l’émotion que Smollett avait déclaré s’être fait attacher une corde autour du coup par ses agresseurs, une référence à l’esclavage des Noirs. Le chef de la police de Chicago, Eddie Johnson, a déclaré regretter l’utilisation mensongère de ce symbole. Il s’est aussi plaint des conséquences de cet acte sur la confiance accordée aux véritables victimes d’agressions racistes.
« Pourquoi quelqu’un, surtout un Noir américain, utiliserait le symbole d’une corde pour faire de fausses accusations ? Comment quelqu’un peut-il voir dans la haine et la souffrance associées à ce symbole l’occasion de faire avancer sa notoriété? » s’est-il demandé. « Les fausses plaintes causent des dégâts réels » a-t-il ajouté.
Ce type d’incident n’est malheureusement pas isolé dans l’histoire récente américaine. L’affaire Khalil Cavil le montre. En juillet 2018, ce serveur d’un restaurant texan, avait menti en déclarant avoir été victime d’un commentaire islamophobe sur un ticket de caisse. Il y était marqué « pas de pourboire pour le terroriste » en référence à son prénom arabe.
En 1987, soit 32 ans avant l’affaire Smollett, une affaire similaire avait pris de plus grandes proportions encore. Tawana Brawley, une adolescente afro-américaine de 15 ans avait déclaré avoir été violée par quatre hommes blancs.
Retrouvée dans un sac poubelle, son corps était recouvert d’excréments et marqué d’inscriptions racistes. Soutenue par de grandes figures afro-américaines, ses accusations avaient ensuite été jugées comme fausses par un grand jury.
USA : Une femme reconnait avoir inventé ses ‘quatre violeurs noirs’