L’ancienne journaliste martiniquaise Audrey Pulvar a décidé de lancer AfricanPattern, un fonds d’investissement pour l’Afrique.
Lors de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle française de 2017, Audrey Pulvar signait une pétition contre Marine Le Pen. A cause de cette décision, son employeur la suspendait temporairement. La chaîne d’information CNews estimait que Pulvar avait manqué à son devoir de réserve et de neutralité. Dans la foulée, elle démissionnait et annonçait la fin de sa carrière de journaliste.
A l’AFP, elle a expliqué qu’elle ne se retrouvait plus dans l’actuel journalisme, selon elle trop orienté vers le spectacle.
En juin 2017, elle était élue à la tête de la Fondation pour la nature et l’homme. Cette expérience de 18 mois l’a convaincue de s’engager dans la lutte pour l’écologie solidaire. Et cet engagement, elle veut le concrétiser sur le continent africain. AfricanPattern est à la fois un fonds soutenant financièrement des projets et un groupe de réflexion composé de plusieurs intellectuels africains comme le philosophe Souleymane Bachir Diagne.
A l’AFP, Pulvar a confié que « la lutte contre le réchauffement climatique est le seul récit de nature à enthousiasmer les populations, à les réconcilier avec l’action politique ».
« Nombre de transformations écologiques sont déjà à l’oeuvre dans les pays africains, que ce soit par tradition, empirisme ou pour faire face à des pénuries: circuits d’économie sociale et solidaire, recyclage, agro-écologie… L’idée est de modéliser ces expériences » a-t-elle ajouté.
Le manifeste d’AfricanPattern est encore plus explicite sur ses objectifs sur le continent:
« L’Afrique peut donner au monde l’exemple à suivre, en systématisant des organisations solidaires et responsables, (…) en faisant de l’écologie solidaire le socle des politiques publiques ».