Noël en Guadeloupe : une tradition à vivre et à manger !

Par Stecy Lancastre. En Guadeloupe, les festivités de Nöel sont très attendues par la population et les touristes venus découvrir les us et coutumes de ce territoire insulaire. Connaissez vous l’histoire des traditions opérées durant ces jours heureux ? Retour historique sur  les immanquables du réveillon!

Noël en Guadeloupe : une tradition à vivre et à manger !

Comme un peu partout dans le monde, les magasins, les rues et les maisons sont illuminés. Les lumières scintillantes émerveillent petits et grands. D’ailleurs, il existe le concours pour de la maison la mieux décorée de l’archipel, chaque année en Guadeloupe. Certaines maisons sont devenues incontournables et créent même des embouteillages. Les rues sont joyeuses, laissant place à plus de gaieté. En Guadeloupe, Noël est ponctué par des moments clés.

Les festivités démarrent avec les chanté nwel. Cette tradition antillaise se déroule entre les fêtes de la Toussaint et Noël. Il s’agit d’un regroupement de personnes qui chantent des cantiques de Noël classiques, mais aussi d’une occasion de partager un repas traditionnel. Si, historiquement, cette rencontre se fait dans un cadre familial ou amical, elle s’est élargie à la sphère publique. Les chants de Noël sont se déclament au rythme du gwoka et de la biguine. Aujourd’hui, on compte une quarantaine de cantiques officiels.

Guadeloupe
Chanté Nwel
Crédit photo: Kasika

D’ou vient le chanté nwel ?

L’origine des chanté nwel remonte à la période de l’esclavage aux Antilles. Le Code Noir impose que les esclaves soient « baptisés et instruits dans la religion catholique, apostolique et romaine ». Les Noirs victimes du commerce triangulaire, bien que soumis au christianisme, n’ont pas oublié leur culture originelle. Aussi, ils mélangent culture africaine et textes catholiques européens. Aux cantiques se mêlent des improvisations en créole, parfois plus profanes que sacrées, et des sonorités issues de la musique que les Antillais composent, au rythme notamment de tambours – les Jésuites ayant formé certains esclaves à l’apprentissage d’instruments de musique pour les offices religieux.

Le cochon du 24 décembre une tradition préparée des mois à l’avance…

Le soir du 24 décembre on mange du cochon ! Le cochon est un omnivore vorace. C’est un vrai gouffre, un glouton. Il peut dévorer et manger de tout sans distinction. Le cochon est donc alimenté, engraissé durant toute l’année pour le fameux repas de Réveillon. La majorité des familles antillaises le nourrissent en général avec des fruits, des légumes, des épluchures de fruit à pain, des bananes, des restes de repas …le plus souvent dans le jardin dans un parc placé derrière la maison à cause des odeurs, jusqu’au jour fatidique du sacrifice.

Table de réveillon de Noël
Crédit photo: Tatie Maryse

Le jour J, avant le lever du soleil, on va chercher le cochon qui pousse de grands cris stridents. Il est alors vite « égorgé » et le sang frais, au lieu d’être répandu, est récupéré dans un seau avec du sel avant d’être ajouté au pain et aux épices pour le fameux boudin antillais. Après avoir été évidé, l’animal est dépecé et préparé toute la matinée dans une ambiance conviviale et festive, arrosée copieusement de punch, de shrubb et de musique.

Noël en Guadeloupe anime toute la population et célèbre, en plus de la naissance du petit jésus, l’histoire des Antilles françaises.

 

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