Véritable mercenaire, général ou chef des opérations, ces hommes que l’on ne connait pas sont pourtant au cœur des interventions et opèrent au nom de la France en Afrique.
Depuis 1960, la France a officiellement mené plus de soixante interventions militaires en Afrique, auxquelles il faut ajouter des interventions non officielles, des implications des mercenaires (les plus célèbres sont Bob Denard et Paul Barril), des interventions secrètes (conduites par des services spéciaux), ainsi que des opérations clandestines (DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure du Ministère de la défense français) à la tête).
Qui sont ces hommes de l’ombre qui opèrent pour la France?
- Bob Denard (Gilbert Bourgeaud) – militaire et mercenaire français, participant de nombreux conflits armés dans les pays d’Afrique et d’Asie. En 1961, il se fut enrégimenté pour l’armée de Moïse Kapenda Tshombe (Premier ministre du Congo, Président de Katanga). En 1968-1978, il fut conseiller militaire du Président gabonais El Hadj Omar Bongo Ondimba. En 1978-1989 : commandant de la Garde du Président des îles Comores. Le régime de Bongo était l’une des principales unions parisiennes dans le système de Françafrique, ce qui permet de conclure que Bob Denard était étroitement lié aux organes français de politique étrangère et de reconnaissances. [1]
- Didier Castres : général d’armée, chef d’état-major adjoint du Président de la République de 2005 à 2009, nommé en 2016 en tant qu’Inspecteur des forces armées jusqu’en juillet 2018. Il contribuait au développement des activités de conseil stratégiques et opérationnels de CEIS (Société européenne de reconnaissance stratégique) au niveau international, notamment en Afrique et au Proche-Orient.[2]
Le général Didier Castres (conseil principal de CEIS) et le général Mamadou Sow expliquent la nécessité, du point de vue de la sécurité internationale, de mieux coordonner les interactions des Européens avec la participation des Africains.[3]
- Patrick Breytous – Chef du CPCO (Centre de planification et de commande des opérations). Il a dirigé l’opération Barkhane. [4]
Il déclare que les soldats français auraient attaqué des civils parce qu’ils avaient des informations selon lesquelles ces derniers étaient liés à des groupes terroristes. [5]
- Grégoire de Saint-Quentin -ancien chef de l’opération Serval, maintenant chef du commandement des opérations spéciales (COS). Conformément à un accord technique conclu récemment avec l’ONU, le général a déclaré que les troupes françaises conservaient leur liberté d’action, étant donné qu’elles restaient sous mandat français. [6]
De 1992 à 1994, il a servi au Rwanda, où il était conseiller du commandant du bataillon de l’armée rwandaise – un régiment devant mener le génocide. [7]
- Emmanuel Macron a nommé le nouveau chef d’état-major des forces armées, François Lecointre. Responsable des troupes, François Lecointre a collaboré avec le directeur de la fabrique de thé Alfred Musema, l’un des organisateurs du génocide dans la région de Bisesero. En fait, le nouveau chef d’état-major défendait les auteurs du génocide au Rwanda. [8]
Sources:
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Bob_Denard
[2] https://ceis.eu/fr/le-general-darmee-2s-didier-castres-rejoint-ceis-comme-conseiller-senior/
[4] https://www.jeuneafrique.com/134263/politique/france-afrique-comment-l-arm-e-a-pris-le-pouvoir/
[6] http://www.rfi.fr/afrique/20130721-patron-serval-felicite-operation-menee-mali