Des élections locales et un référendum constitutionnel auront lieu le 16 décembre au Togo, tandis que les élections législatives auront lieu quatre jours plus tard.
Togo: Élections et référendum au menu de décembre
Des élections locales et un référendum constitutionnel auront lieu le 16 décembre2018 au Togo. Quatre jours plus tard se dérouleront alors les élections législatives. Ce pays d’Afrique de l’Ouest organisera des élections législatives et locales ainsi qu’un référendum sur la réforme constitutionnelle en décembre prochain. A ce sujet, le chef de la commission électorale nationale, Kodjona Kadanga déclarait :
« Nous organiserons les élections législatives et le référendum le 16 décembre et nous organiserons des élections législatives le 20 décembre. Nous sommes techniquement préparés. Je peux vous assurer que nous avons suffisamment de matériel de vote ainsi que de personnes. Il n’y a pas de problèmes de notre côté. »
Notons que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) autorisera les candidats « non détenteurs de carte d’électeur » à déposer leurs dossiers.
C’est en 2007 qu’a débuté la dernière crise politique au Togo. A cette période, plusieurs manifestations en opposition à la politique du président Faure Gnassingbe se sont multipliées. Depuis lors, des rassemblements de masse anti-gouvernementaux ont eu lieu, sans cesse, à travers le pays. Les exigences de la rue togolaise étaient claires : la fin du règne des 50 ans de la famille Gnassingbe ainsi qu’une réforme constitutionnelle. Cette dernière prévoyant une limite de deux mandats pour les présidents.
Elle semble bien loin cette époque où Sylvanus Olympio payait de sa vie sa volonté farouche de retirer le Togo du franc CFA et accéder ainsi à la souveraineté économique pleine et entière. De nos jours, les manifestations d’échelle nationale entraînent des affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants, allant trop souvent jusqu’à des conséquences mortelles.
Un retour à la Constitution de 1992?
L’Alliance nationale pour le changement (ANC) réclame un retour à la Constitution de 1992, qui prévoit une limite de deux mandats pour les présidents, avec effet rétroactif, de sorte que M. Gnassingbé ne puisse être candidat lors du prochain vote en 2020.
Cet appel à la réforme institutionnelle implique toutefois le rétablissement du système de vote à deux tours. Il faut également permettre à la diaspora de voter lors des élections. Comme partout ailleurs en Afrique, c’est la jeunesse qui est source de dynamisme. En effet, plus de la moitié des 7,5 millions d’habitants que compte le Togo a moins de 25 ans.
Nous espérons que le peuple togolais fera un choix en faveur des patriotes de son pays et non de la France. Rappelons que la dynastie Gnassingbé Eyadema a pris le pouvoir par un coup d’État en 1967.
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