L’Union africaine taxe les Etats qui ne sont pas à jour de leurs contributions

Le sommet extraordinaire de l’UA qui s’est tenu dimanche 18 novembre a sanctionné les Etats qui ne versaient pas leurs contributions.

Les chefs d’Etats africains se sont réunis ce dimanche 18 novembre, a Addis-Abeba pour un sommet extraordinaire. L’Union africaine a adopté des réformes visant à obliger les Etats membres à respecter leurs obligations financières.

La dépendance financière de l’Union africaine

En 2016, l’UA avait chargé Paul Kagame de remanier l’organisation continentale, encore trop dépendante des donateurs. Il avait mis en place des mesures visant à réduire la dépendance financière de l’organisation. En 2019, il passera le relais au président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi.

Un des problèmes majeurs de l’organisation panafricaine est sa dépendance financière. En effet, les donateurs étrangers paieront 54 % d’un budget total de 681,5 millions de dollars en 2019. Pourtant, un fond destiné à financer les réponses aux crises sur le continent devait être doté à terme de 400 millions de dollars, et permettre une gestion interne des ressources. Néanmoins, seuls 60 millions ont été recueillis jusqu’à présent auprès de pays africains.

Le difficile chemin vers l’auto-financement

Ainsi, lors du sommet extraordinaire de ce dimanche 18 novembre, l’Union africaine décidée à infliger des sanctions aux États membres qui ne respectent pas leurs engagements financiers. Lors d’une conférence de presse, Moussa Faki, président de la commission de l’Union africaine, a déclaré que jusqu‘à présent, seul 50 % du montant attendu des contributions des Etats membres était effective.

« Comment voulez-vous qu’une commission mette en œuvre son programme annuel alors qu‘à la fin de l’année budgétaire, elle ne représente que 50 % des contributions ? C’est une vraie question et, comme aujourd’hui, nous avons adopté une batterie de sanctions, cela conduira même à une suspension totale d’un Etat qui ne participera même plus à la conférence ni à toutes les réunions de l’Union africaine », a prévenu M. Faki.

La contribution financière des membres comprend également des paiements non-statutaires de 0,2 % des prélèvements à l’importation des États membres. Les Etats-Unis ont critiqué ce projet, arguant qu’il viole les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Le chemin vers l’autofinancement parait encore long et le projet de monnaie unique semble s’éloigner toujours plus.

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