Près de 7 200 militaires américains se trouvent actuellement en Afrique, notamment en Somalie, au Nigeria et en Libye.
Les militaires américains en Afrique
Le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (United States Africa Command ou AFRICOM) est un commandement unifié pour l’Afrique créé par le Département de la Défense des États-Unis en 2007 et entré en fonction en 2008. Il coordonne toutes les activités militaires et sécuritaires des États-Unis sur le continent.
Dès les années 1990, la Défense américaine réclamait la création d’une structure militaire américaine en Afrique. Ainsi, un think tank israélo-états-unien, l’Institute for Advanced Strategic & Political Studies (IASPS) a préconisé la création d’un commandement militaire US pour l’Afrique, l’Africom. L’administration W. Bush a inauguré l’Africom à la fin de son mandat et l’a placé sous le commandement du général afro-américain William E. Ward. Ce dernier était l’ancien coordinateur de la sécurité entre Israël et l’Autorité palestinienne. Cependant, ce dispositif a suscité une forte résistance en Afrique. Aucun chef d’État africain n’a accepté d’héberger le commandement général. Ce dernier s’est donc en définitive installé en Allemagne et en Italie. Par ailleurs, les deux mandats de Barack Obama ont conduit à une intensification de la présence militaire américaine en Afrique. Elle constitue aujourd’hui la deuxième zone d’intervention des forces spéciales, après le Proche-Orient.
Une réduction du nombre de soldats
Actuellement, près de 7 200 soldats américains se trouvent en Afrique, notamment en Somalie, au Nigeria et en Libye. Néanmoins, les choses pourraient évoluer. En effet, les Etats-Unis ont annoncé vouloir réduire le nombre de leurs militaires déployés. En ce sens, la porte-parole du Pentagone, Candice Tresch, a indiqué que ce nombre serait réduit d’environ 10 % au cours des prochaines années. Elle n’a cependant pas préciser quels pays africains seraient concernés. Elle a également affirmer que les Etats-Unis ne perdraient pas de ses capacités à travers le continent. Ainsi, les efforts se transformeraient dans certains cas en formation et conseil aux forces locales.
« Nous allons préserver une majorité de notre coopération sécuritaire, des partenariats et des programmes en Afrique qui renforcent nos réseaux de partenaires et améliorent les capacités et les programmes en cours, a-t-elle précisé. Nous allons réaligner nos ressources en contre-terrorisme et nos forces opérant en Afrique au cours des prochaines années pour garder une position compétitive à travers le monde. »