Sherry Hall, une ancienne policière américaine a été condamnée à quinze ans de prison ferme. Elle avait inventé une agression par balle dont elle aurait victime par un homme noir. Elle s’était en fait tirée dessus.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.media
En septembre 2016, en plein coeur de la campagne présidentielle américaine, Sherry Hall, alors policière dans la ville de Jackson dans l’état de Géorgie, déclarait s’être fait tirer dessus. Heureusement pour elle, la balle de son agresseur était venue se loger dans son gilet pare-balles. Selon le témoignage de la policière, son agresseur était un homme noir d’1,90 m et de plus de 100 kgs. Qui plus est pour la pauvre victime, son agresseur lui avait tiré dessus sans aucune provocation. Un terrible incident qui pouvait avec d’autres attaques contre des policiers de l’époque, montrer l’illégitimité du mouvement #BlackLivesMatter: les violences policières contre les Noirs seraient (à nouveau?) justifiées, puisque les Noirs au physique d’armoires à glace agresseraient sans raison des policiers, parfois de sexe féminin, qui ne leur auraient rien fait. Manque de bol pour ce récit et ses implications, un tribunal a conclu deux ans après les faits que Sherry Jean avait totalement inventé son agression et s’était elle-même tiré dessus pour justifier son agression.
Ce mensonge n’est malheureusement pas resté sans conséquences. Outre l’importante mobilisation policière déployée pour retrouver l’agresseur fantôme, un homme correspondant à son profil a été interpellé et interrogé par la police, avant d’être relâché.
Sherry Hall, qui n’était employée par la police de Jackson que pendant trois mois au moment des faits, a été condamnée à 15 an de prison et 23 ans de mise à l’épreuve sur la base de 11 chefs d’inculpation, incluant ceux de faux témoignage, violation de serment et falsification de preuves. Elle était âgée de 45 ans au moment de son incarcération.
Le frère de Sherry Hall, un pasteur répondant au nom de Steve Weaver, s’est indigné chez nos confrères de l’Atlanta Journal Constitution du sort réservé à sa soeur par la justice, soulignant que sa peine ‘devait être réduite’ car ‘il s’agissait d’un ‘crime non-violent’. Il s’agit d’une drôle de façon de voir les choses puisqu’elle a failli causer l’arrestation et l’incarcération d’un innocent, sensées être la punition équivalente au fait de tirer sur un agent de police sans le blesser. Tirer sur un agent de police sans réussir à le blesser serait donc un acte non-violent?
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