Une fillette violée dans les WC unisexes d’une école

Pascha Thomas a attaqué en justice l’école de sa fille de cinq ans. Celle-ci aurait été agressée par un garçon plus âgé dans des toilettes aménagés pour transgenres et non-binaires.

Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.media

Non-binaire, etc

En France, le grand public a fait connaissance avec le terme de non-binaire fin juin 2018, après la diffusion de l’émission ‘Arrêts sur image’ présentée par Daniel Schneidermann. Dans celle-ci était invité Arnaud Gauthier-Fawas, administrateur de l’inter-LGBT.

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Arnaud Gauthier-Fawas se revendique non-binaire

Cette dernière personne s’y était définie comme ni-homme,  ni-femme, mais comme non-binaire. Le fait de refuser de se considérer comme un homme en dépit de son apparence physique avait entraîné une vague de moqueries de la part du grand public sur les réseaux sociaux et ailleurs. Aux Etats-Unis, cette identité non-binaire, ainsi que d’autres identités ‘de genre’ comme celle de transgenre, est déjà ancrée dans le débat public depuis bien plus longtemps. Le concept de ‘fluidité du genre’ qui voit des personnes pouvant se définir indépendamment de leur sexe, d’homme, de femme ou d’aucun des deux (non-binaire) s’ils le souhaitent, et ses défenseurs y font l’objet des railleries des milieux néo-conservateurs de l’Alt-Right qui revendiquent le maintien des seules identités sexuelles d’homme et de femme.

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Les milieux conservateurs ne sont toutefois pas les seuls aux Etats-Unis à s’opposer frontalement aux changements d’identité ‘de genre’.

Des représentantes du milieu féministe radical se sont aussi opposées au concept de genre, notamment lorsqu’il concerne des hommes revendiquant leur féminité et qui s’approprieraient le combat féministe. Ils sous-entendraient qu’ils seraient plus discriminés que les femmes. Ils seraient donc plus légitimes à se présenter comme le centre du combat pour les droits des femmes. Un des arguments les plus utilisés par les féministes radicales pour dénoncer le danger d’accepter les hommes de naissance comme des femmes est la possibilité que des agresseurs sexuels masculins puissent simplement changer leur identité de genre pour être admis dans des toilettes pour femmes ou des toilettes neutres pour plus facilement violer des femmes.

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En février 2018, la figure proue du mouvement #MeToo Rose McGowan (à droite) avait été interpellée par l’activiste trans Andi Dier (à gauche), lui reprochant de n’avoir rien fait pour les droits des trans. C’est ce type de comportement qui est typiquement dénoncé par des féministes radicales comme une appropriation du féminisme par des hommes. Peu après, Andi Dier avait été accusée d’avoir agressé des mineures dans le passé.

Il est évident que beaucoup d’hommes décidant de se considérer comme des femmes ou comme non-binaires ne le font pas pour violer des femmes dans des prisons et des toilettes. Toutefois, le phénomène est attesté dans certains cas régulièrement relayés par des sites féministes radicaux.

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Condamné pour avoir violé une fille de 15 ans alors qu’il était un homme , Davina Ayrton, qui s’identifie désormais comme une femme, a été condamnée à servir sa peine dans une prison pour femmes. D’après une étude publiée en 2017, jusqu’à 50% des femmes transgenres incarcérées dans des prisons britanniques pourraient être des agresseuses sexuelles.

L’affaire Pascha Thomas

C’est un cas similaire qui serait arrivé à la fille de Pascha Thomas, âgée de cinq ans au moment des faits en novembre 2017. Dans son école élémentaire de la ville de Decatur, comme dans toutes les écoles de l’état de Géorgie aux Etats-Unis dont les dirigeants le souhaitent, des garçons peuvent  utiliser les toilettes féminins s’ils s’identifient comme appartenant au ‘genre’ féminin et vice-versa. Cette mesure a été encouragée en 2016 par le gouvernement de l’ancien Président Barack Obama.

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Alors qu’elle se rendait dans les toilettes unisexes de l’école, la fille de Pascha Thomas aurait été suivie par un garçon, qui l’aurait poussée puis pénétrée avec son doigt à travers ses sous-vêtements, continuant à lui faire mal malgré ses protestations. La fillette aurait averti sa mère, qui se serait plainte de l’incident auprès de l’école, après quoi la police a pris le relais de l’enquête. Selon la police toutefois, l’agresseur ne pourrait être poursuivi en justice à cause son jeune âge.

Un mois après l’incident, Pascha Thomas reçut une visite de la police à propos de l’incident. A sa grande surprise toutefois, le dossier monté par l’école au sujet de l’affaire la pointait du doigt comme responsable de l’agression.

Thomas décida de porter plainte contre l’école et son règlement de toilettes unisexes. A cet effet, elle s’allia avec l’Alliance Defending Freedom, une organisation chrétienne d’extrême droite et virulemment anti-LGBT qui produisit une vidéo où elle médiatisa son incident. « Comment peut-on faire ça à un parent », y-a-t-elle déclaré? Elle a aussi expliqué que l’école ne souhaitait pas changer son règlement et qu’elle n’avait rien prévu pour empêcher l’enfant agresseur d’entrer à nouveau dans les toilettes des filles.

https://www.youtube.com/watch?v=BTItcpI23RM

Si les attaques contre les transgenres et autres non-binaires sont souvent interprétées par eux comme relevant de la bigoterie, la réaction de Pascha Thomas semble en revanche motivée par une volonté de justice. Elle n’avait en effet jamais manifestement exprimé son opposition à ce type de règlement avant cet incident ayant touché sa fille.

 

 

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