Avec en moyenne 57 meurtres par jour, l’état de criminalité en Afrique du Sud est alarmant. Des aveux du Ministre de la police, « cela fait ressembler l’Afrique du Sud à une zone de guerre alors que nous vivons en paix ».
Les chiffres de la criminalité explosent en Afrique du Sud
Le problème de criminalité dans la « nation arc-en-ciel » fait froid dans le dos. En effet, mardi 11 septembre fut « un jour terrible » pour Bheki Cale, Ministre de la Police en Afrique du Sud. Il révèle un constat alarmant devant les députés. D’après ses chiffres, chaque jour en moyenne, 57 personnes ont été tuées entre avril 2017 et avril 2018, soit 20 336 victimes. Une triste progression de 7% en un an.
Sur les 20 336 meurtres comptabilisés, 2930 meurtres de femmes, 985 meurtres d’enfants et 62 meurtres de fermiers et travailleurs agricoles. La province du Kwazulu Natal arrive en tête de ce palmarès, avec 4382 assassinats. Elle est suivie de la province du Gauteng, 4233, et de celle du Cap occidental où sont enregistrés 3729 homicides. Une progression notable aussi du côté des attaques contre les véhicules blindés transportant de l’argent. Ces dernières ont fait un bond de 57 % en un an pour atteindre 238 vols.
Plusieurs causes sont énoncées
Parmi les causes énoncées: le matériel obsolète ou non adapté, le manque d’effectifs, la corruption ainsi que les zones de non-droit.
Bheki Cele admet que les policiers sont de plus en plus résignés et impuissants face à la situation.
« Je peux dire que les services de police d’Afrique du Sud ont baissé les bras ».
Alors que la criminalité est en hausse, la police sud-africaine est quant à elle en sous-effectif. Il manquerait 62000 postes pour quadriller les zones les plus sensibles où la police ne s’aventure (presque) plus.
Cherchant à rassurer son auditoire, le ministre de la Justice a tout de même affirmé que « l’Afrique du Sud n’a pas atteint un état d’anarchie », ajoutant à cela que « ces statistiques ne vont pas empirer ».
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