D’après le classement 2018 du PNUD (ONU), l’indice de développement humain (IDH) d’Haïti a reculé de 5 places, passant de la 163ème place à la 168ème. Par là même, le pays détient le plus faible IDH de la Caraïbe et du continent américain en général.
Déjà classé en 2017 par Amnesty International, comme l’un des pays les plus corrompus de la Caraïbe et de l’Amérique, Haïti obtient cette année le triste record du plus faible IDH de la Caraïbe et de l’Amérique réunis, d’après l’Indice de Développement Humain (IDH) de l’ONU.
L’Indicateur de Développement Humain a pour objectif d’essayer de mesurer le niveau de développement des pays, sans en rester simplement à leur poids économique déterminé par le Produit intérieur brut (P.I.B.) ou le P.I.B. par habitant. Il intègre donc des données plus qualitatives. L’IDH est un indicateur qui fait la synthèse de trois séries de données : la santé – le niveau de l’éducation et le niveau de vie.
Le classement de l’IDH évalue le niveau de développement humain de 189 pays à travers le monde, en se basant sur ces séries de données. Sur ces bases, Haïti n’a fait aucun progrès, pire, le pays a reculé pour se situer en 168ème position tandis qu’en 2017, il occupait la 163ème place.
Voici les trois catégories classifiant Haïti comme étant le pays avec le plus faible indice de développent humain dans les Caraïbes:
- La santé / longévité (mesurée par l’espérance de vie à la naissance), qui permet d’évaluer indirectement la satisfaction des besoins matériels essentiels tels que l’accès à une alimentation saine, à l’eau potable, à un logement décent, à une bonne hygiène et aux soins médicaux.
- Le savoir ou niveau d’éducation. Il est mesuré par la durée moyenne de scolarisation pour les adultes de plus de 25 ans et la durée attendue de scolarisation pour les enfants d’âge scolaire. Il traduit la satisfaction des besoins immatériels tels que la capacité à participer aux prises de décision sur le lieu de travail ou dans la société.
- Le niveau de vie (logarithme du revenu brut par habitant en parité de pouvoir d’achat), afin d’englober les éléments de la qualité de vie qui ne sont pas décrits par les deux premiers indices tels que la mobilité ou l’accès à la culture.