Le Premier ministre éthiopien et le président érythréen ont signé, dimanche à Djeddah, un accord de paix en vue de la consolidation de leur réconciliation.
Le président érythréen, Isaias Afewerki, et le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed ont signé dimanche 16 septembre 2018 un « accord de paix » à l’occasion d’un sommet en Arabie saoudite. Il s’agit là d’un nouveau signe de réchauffement des relations entre deux nations qui n’en faisait autrefois qu’une ; entre deux nation qui ont des décennies de guerre comme passif.
Les termes de l’accord signé par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et le président érythréen Isaias Afwerki n’ont pas été immédiatement clairs. Les autorités saoudiennes n’ont pas répondu à des questions précises sur l’accord, qui avait été décrit précédemment comme une nouvelle approbation d’un accord historique conclu entre les deux pays en juillet dernier.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a qualifié la signature d ‘ »événement historique« , déclarant :
« Je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance pour le rôle joué par Sa Majesté le Gardien des Deux Saintes Mosquées (Roi Salman) et par le gouvernement d’Arabie Saoudite pour avoir facilité cet accord et contribué à rassembler les parties. » [1]
Le chef de l’ONU a également rendu hommage au :
« courage, à la vision et à la sagesse du Premier ministre éthiopien, qui avait la capacité de surmonter la résistance du passé et d’ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire de son pays. Le président de l’Érythrée a répondu à ses initiatives de paix. Cela signifie qu’il y a un vent d’espoir dans la Corne de l’Afrique. » [1]
L’Éthiopie et l’Érythrée ont mené une guerre acharnée de 1998 à 2000 à la suite d’un différend frontalier. Un conflit qui causa la mort de dizaines de milliers de personnes. La genèse de ces affrontements remonte à la guerre d’indépendance contre l’Éthiopie qui entraîna la séparation de l’Érythrée au début des années 90. Les deux pays ont rouvert leurs frontières terrestres fermées depuis 20 ans, mardi 1 septembre dernier.
Antonio Guterres, le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale des Émirats Arabes Unis, Abdullah bin Zayed Al-Nahyan, ont assisté à la cérémonie de signature. Un certain nombre de responsables érythréens et éthiopiens étaient également présents.
Notes et références
[1] « L’Éthiopie et l’Érythrée signent un accord de paix « historique »« , ici.radio-canada.ca, publié le 17 septembre 2018.