Theresa Styles, 68 ans et sa petite fille Zuri , 22 ans, ont été diplômées à l’université dans la même promotion.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.media
C’est l’histoire de Theresa Styles, une Américaine âgée de 68 ans en mai 2018. En 1967, elle commençait ses études de sociologie à l’Université d’Etat du Tennessee. Trois années plus tard, elle décidait toutefois de les interrompre. La raison? Se consacrer à élever ses enfants. Cette activité s’est depuis révélée au moins en partie fructueuse, puisqu’elle est aujourd’hui la grand-mère de quinze petits enfants et que l’une d’entre elle, Zuri, est une jeune femme ambitieuse dont l’objectif est de réussir dans l’entrepreneuriat. A cet effet, elle s’est inscrite dans la même université où sa grand-mère avait, presque cinquante ans auparavant, entamé ses études.
Mais Theresa Styles n’avait jamais perdu l’espoir de reprendre ses études. En 2017, elle décida de reprendre ses études à l’Université d’Etat du Tennessee. Elle y rejoindrait sa petite-fille Zuri, bien que cette dernière n’étudie pas la sociologie mais la gestion de l’information sanitaire et le commerce.
Peu après avoir réintégré l’université, Theresa Styles apprit qu’il ne lui manquait plus que quelques points pour valider son diplôme et qu’elle allait vraisemblablement le célébrer en même temps que sa petite-fille, avec la complicité de sa fille, la mère de Zuri. Quelle perspective heureuse!
Malheureusement, le sort en a décidé autrement. Début janvier 2018, quelques mois avant que grand-mère et petite-fille soient diplômées, le lien charnel qui les unissait, la mère de Zuri, décédait. Cette mort plongeait Theresa dans une dépression et conduisait presque Zuri à abandonner ses études à quelques mois de la consécration. Mais si elles avaient perdu le lien humain qui les unissait sur cette terre, mère et grand-mère serrèrent les coudes, s’entraidèrent et se soutinrent mutuellement dans le deuil et dans les révisions. Ce lien créé, s’il ne remplacerait jamais celui entretenu par une mère et sa fille, allait permettre aux deux femmes d’atteindre leur objectif initial : celui d’obtenir leur diplôme ensemble.
En mai 2018, elles étaient finalement diplômées lors de la même cérémonie. Fortes de cette extraordinaire expérience, les deux femmes espèrent désormais l’exploiter, pour l’une, dans le cadre de l’éducation de ses petits-enfants et l’autre pour avancer dans le reste de ce long voyage sinueux qu’est la vie qui se dresse devant elle.
Renforcer ce lien
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