En 2010, les médias hexagonaux s’affolent quant à une montée spectaculaire de la violence en Guadeloupe. Articles, reportages en immersion dans les forces de l’ordre, le chaos semble s’être abattu sur l’île en forme de colibri. Pourtant, les partis pris et le consensus commentent sans se poser les questions de l’origine de cette violence meurtrière. C’est ce qui interpelle le réalisateur Marc-Alexandre Montout, natif du département et installé à Paris depuis plusieurs années. Assistant perplexe à la couverture de ces faits divers de plus en plus courants, il se demande ce qui a pu plonge la population dans une telle situation. Il décide alors de se rendre sur place et donner enfin la parole aux premiers intéressés et expliquer les raisons de ce mal.
Médiateurs sociaux, personnalités, entrepreneurs, Marka, comme on l’appelle dans le milieu, dresse un portrait qui se veut le plus fidèle possible des de ces hommes et femmes qui peuplent la Guadeloupe et comment ils s’organisent pour endiguer le fléau. Cette crise sociale, sur fond de contexte économique mal en point, renvoie à l’histoire de la construction de cette nation.C’est le lien que le documentaire a tenté de retracer. Le projet a aisément son public et entamé une tournée internationale entre Paris, Toronto, Londres, dans et enfin l’Afrique, où le film sera projeté durant le parcours mémoriel de la route de l’esclave au Bénin.
Après un beau parcours, Karukera achève son tour promotionnel pour entrer au coeur des écoles et des prisons, auprès de cette jeunesse parfois en mal de repères. Un outil pédagogique qui offre aux spectateurs la possibilité de réagir et donc de libérer la parole. Le documentaire est désormais disponible en VOD. Vivez l’expérience d’un documentaire immersif au coeur de la société guadeloupéenne
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