Disparue quand elle était bébé, elle est retrouvée vivante 24 ans après

Aleacia Stancil, qui avait été portée disparue en 1995, a été retrouvé vivante sous un autre nom.

Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.media

L’un des périls les plus décrits au sujet des enfants afro-américains concerne leur exposition disproportionnée aux bavures policières.

Ils sont toutefois aussi confrontés de manière disproportionnée à une autre tragédie. Les enfants afro-américains sont en effet plus exposés que les autres aux disparitions.

Ainsi, d’après les statistiques du FBI portant pour l’ensemble de l’année 2017, les moins de 18 ans afro-américains disparus sont représentés à hauteur de 169426 soit 36,5% de l’ensemble du pays.

Toutefois, les moins de 18 ans afro-américains constituent moins de 14,1% de cette tranche d’âge dans le pays. 

En 2011, Aleacia Stancil faisait partie de ces Afro-Américains de moins de 18 ans portés disparus. Âgée de 9 mois en décembre 1994, elle fut confiée quelques jours par sa mère Toni à une amie à Phoenix dans l’état de l’Arizona, à l’ouest des Etats-Unis.

A son retour, l’enfant avait disparu. Peu après, Toni Stancil fut emprisonnée et elle ne déclara la disparition de son enfant qu’en mars 1995.

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A gauche, l’Arizona, état de naissance d’Aleacia Stancil et à droite, l’état du Connecticut

19 ans après, en 2014, dans l’Etat du Connecticut, à l’autre bout du pays, une jeune femme se rendit à l’hôpital, complètement désorientée et avec une connaissance limitée de son passé et de son identité.

Son cas fut comparé par la police à celui de personnes disparues. On remarqua alors qu’elle ressemblait au portrait vieilli imaginé d’Aleacia Stancil. Malgré la distance qui sépare le Connecticut de l’Arizona, la possibilité de cette identification fut prise au sérieux.  La jeune femme subit un test ADN qui confirma son identité. Il s’agissait bien d’Aleacia Stancil, qui avait été élevée par d’autres personnes sous un autre nom.

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Photo d’Aleacia Stancil bébé à gauche, la reconstitution de son visage d’adulte au centre, et sa mère Toni Stancil à droite sur un avis de recherche

Un élément majeur empêcha toutefois de donner à cette histoire la saveur d’un conte de fée. Dés 1995, Toni Stancil, la mère d’Aleacia, avait été assassinée.

Espérons toutefois que sa lecture montrera aux parents d’enfants disparus que le temps et la distance peuvent ne pas être fatals à l’espoir.

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