Non, le continent Africain n’est pas en reste en ce qui concerne la stratégie de Netflix dans la compétition mondiale dans le domaine de la vidéo à la demande en flux continu sur Internet.
En effet, l’entreprise américaine qui comptait en avril 2018, près de 125 millions d’abonnés a laissé entendre que l’acquisition de plus de contenu original pour le continent noir était à l’ordre du jour [1].
Netflix est à la recherche d’un directeur en charge de l’acquisition de contenu pour le Moyen-Orient, la Turquie et aussi pour l’Afrique. Le nouveau directeur aura comme mission la programmation locale et obtiendra les droits mondiaux pour les séries, spectacles et les films du continent africain. La société de Los Gatos, en Californie, a d’ailleurs connu un succès notable, en ce qui concerne l’octroi de licences de spectacles africains. Toutefois ce poste nécessitera :
« une connaissance approfondie du paysage de la production, des créateurs, des distributeurs ainsi que la capacité d’identifier des séries et des films attrayants. » [2]
Les responsabilités du nouveau rôle signalent un mouvement vers l’approfondissement du contenu africain, y compris tout ce qui concerne les comédies locales. Vera-t-on bientôt Michel Gohou, Mamane et/ou Claudia Tagbo sur Netflix ?
D’après des chiffres publiés le 16 mai par Digital TV Research, le parc d’abonnés d’Afrique subsaharienne de Netflix va passer à 2 millions cette année [3]. Du fait de cette extension du service de streaming de Netflix en Afrique, l’entreprise américaine a su capté de nombreux films à succès, notamment du coté de Nollywood ou du cinéma sud-africain. On se rappellera de :
- « The Wedding Party », une comédie romantique sortie en 2016 et réalisé par Kemi Adetib. Il s’agit du premier film nigérian qui a fait plus d’entrées que les superproductions hollywoodiennes.
- « Catching Feelings« , un film dramatico-romantique sud-africain de 2017 réalisé et écrit par Kagiso Lediga. Il met en vedette Kagiso Lediga, Perle Thusi, Andrew Buckland, Akin Omotoso, Precious Makgaretsa, Kate Liquorish et Tessa Jubber.
Grâce au bouleversement qu’a apporté Netflix dans l’industrie de la télévision mondiale. Tout porte donc à croire que les les histoires de mariages chaotiques à Lagos ou à Johannesburg ont encore de beaux jours devant elles.
https://nofi.fr/2018/02/black-panther-2/47999
Notes et références
[1] « L’Afrique, le prochain défi de Netflix« , mashable.france24.com, 6 mai 2018
[2] « Director, Content Acquisition – Middle East, Turkey, Africa« , linkedin.com
[3] « Netflix progresse également en Afrique« , agenceecofin.com, publié le 18 mai 2018
[4] « « The Wedding Party », le premier film nigérian qui fait plus d’entrées que les superproductions hollywoodiennes« , lemonde.fr, publié le 20 février 2017