Pour l’ouverture de son premier Centre de Recherche sur l’Intelligence Artificielle en Afrique, le géant Google a fait le choix de l’excellence africaine, en nommant le Sénégalais Moustapha Cissé à la tête du projet.
L’excellence africaine
C’est à Saint-Louis que le jeune Moustapha Cissé débute ses études en maths et physique à l’Université Gaston Berger. Il poursuit son cursus à Paris, à l’Université Pierre et Marie Curie avec un doctorat en Computer Sciences en 2014. Repéré par Facebook, il intègre ensuite le « Facebook Artificial Intellignec Research » (FAIR) basé dans la capitale française. Durant deux ans, il travaille au Centre dédié à l‘Intelligence Artificielle (IA) de la société américaine de Mark Zuckerberg.
Moustapha Cissé est particulièrement intéressé par les applications du deep learning* dans les domaines de la santé et de l’écologie. Auteur de plusieurs travaux sur le sujet, il perçoit l’IA comme un outil d’amélioration des conditions de vie des populations à travers le monde.
En 2018, il est contacté par Google. Pour installer son premier Centre de Recherche en IA, le géant californien choisit la capitale ghanéenne, Accra et comme responsable, Moustapha Cissé est retenu. Une fierté pour ce jeune sénégalais à la tête bien faite et bien pleine de projets!
Il a annoncé avec un autre collaborateur, Jeff Dean, Senior Fellow, Google Al, vouloir repousser les limites de l’IA sur le continent et aider à relever les défis dans des domaines aussi variés que la santé, l’agriculture et l’éducation, d’après le site Africa Top Success.
Google et l’Afrique
Accra devient la première ville africaine à accueillir un centre de recherche en IA de Google, et la onzième au niveau mondial. Mais Google, qui s’est donné comme mission « d’organiser l’information à l’échelle mondiale et de la rendre universellement accessible et utile » est déjà présent sur le continent à travers ses formations. Dans son blog, Google indique de 10 millions d’Africains ont déjà suivi son programme de formation intitulé « Digital Skills for Africa » (Compétences digitales pour l’Afrique). Financé par la maison mère « Alphabet », ce programme vise à former aux techniques numériques, à la fabrication de smartphones à bas prix et à développer les infrastructures numériques.
Ce n’est donc pas sans prévoir un retour sur investissement que la société aux 100 milliards de capitaux (chiffre 2016) subventionne de potentiels futurs consommateurs.
*Le deep learning est une technique d’IA d’apprentissage, qui permet à une machine de reconnaître le contenu d’une image ou de comprendre un langage. Avant le deep learning, pour qu’un programme apprenne à reconnaître une voiture, les ingénieurs devaient le submerger de dizaines de milliers d’images identifiées au préalables. Un « entraînement », qui peut nécessiter des heures, voire des jours. Une fois entraîné, le programme pouvait identifier l’image « apprise » parmi d’autres. Avec le deep learning, les géants de l’IA développent désormais des programmes de reconnaissance vocale, faciale, des objets et même la classification les galaxies.
https://nofi.fr/2017/02/nji-collins/35939
Sources: